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The Good Culture
The Good Life vous a déniché les 6 plus belles bandes dessinées pour célébrer l'arrivée des beaux jours.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les déserts de la planète ne sont pas si… déserts. On y croise, entre autres curiosités, un capitaine éméché, un aventurier legmatique, un mort conduisant une Ford Mustang ou encore les constructeurs d’un télescope géant. Passage en revue et en bande dessinée, entre rêve et réalité. The Good Life a sélectionné 6 belles bandes dessinées pour buller au soleil.
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1 – Défoliant, décoiffant
Le désert selon Jean Giraud, alias Moebius, ne peut pas être tout à fait comme les autres… Ce « désert B » cache un jeu de mots et fait allusion à sa volonté, à la fin des années 90, de cesser de fumer de l’herbe, et donc de se « désherber ».
Prétexte à une succession d’images somptueuses, étranges et oniriques, c’est aussi un vibrant hommage rendu par l’auteur au désert, qu’il découvrit lors d’un voyage au Mexique en 1956 et qui imprégna toute son oeuvre, des aventures de Blueberry aux univers si personnels de Moebius.
> 40 Days dans le désert B, Moebius, Moebius Production, 168 p., 30 €.
2 – Mille sabords
Impossible de parler du désert sans mentionner cette aventure de Tintin qui marque un tournant dans la carrière du jeune reporter blond né sous la ligne claire d’Hergé, puisqu’il y fait la rencontre d’un certain capitaine Haddock. Elle contient quelques moments d’anthologie qui se déroulent dans le Sahara, depuis la scène dans laquelle Haddock, en pleine crise hallucinatoire, confond Tintin avec une bouteille de champagne, jusqu’à celle qui le voit partir à l’assaut, à grand renfort d’injures et après s’être imbibé de whisky, d’une troupe de pillards à travers les dunes. L’une des plus belles bandes dessinées pour buller au soleil.
> Le Crabe aux pinces d’or, Hergé, Casterman, 64 p., 11,95 €.
3 – Saga Africa
L’oeuvre d’Hugo Pratt, grand bourlingueur devant l’Éternel, porte la trace de ses voyages. Lui qui séjourna en Éthiopie avec son père, durant son adolescence, évoque cette région de la Corne de l’Afrique dans Les Éthiopiques, un recueil d’aventures de son personnage fétiche, Corto Maltese, et dans la saga des Scorpions du désert. C’est l’occasion de se laisser emporter par le vent et la beauté des étendues désertiques d’Abyssinie, mais aussi de côtoyer un guerrier inoubliable, Cush, ainsi que Shamaël, un sorcier abyssin qui se proclame « le poison de Dieu ». L’une des plus belles bandes dessinées pour buller au soleil.
> Les Éthiopiques, Hugo Pratt, Casterman, 112 p., 25 €. Les Scorpions du désert, Hugo Pratt, Casterman, 344 p., 35 €.
4 – Chat errant
Considérée comme l’un des chefs-d’oeuvre de la bande dessinée mondiale, la saga de Krazy Kat, publiée de 1913 à 1944 dans un quotidien américain dirigé par William Randolph Hearst, le magnat de la presse qui inspira Citizen Kane à Orson Welles, se déroule dans le désert du comté de Coconino, en Arizona.
Mais un désert qui flirte avec l’abstraction et qui ne cesse de changer d’une case à l’autre, revu et corrigé au gré de l’imagination d’Herriman, lequel inventa la bande dessinée surréaliste avant même l’arrivée du surréalisme et donna naissance à une oeuvre singulière qui n’a rien perdu de sa modernité. L’une des plus belles bandes dessinées pour buller au soleil.
> Krazy Kat, George Herriman, Les Rêveurs, 280 p., 35 €.
5 – Vers l’infini et au-delà
À la fin des années 2000, Pierre Christin, scénariste des aventures de Valérian et d’albums avec Enki Bilal, s’envole pour le Chili. Pour la revue XXI, il réalise avec le dessinateur Olivier Balez un reportage sur la construction du plus grand radiotélescope du monde, Alma, situé dans le désert d’Atacama.
Repris dans cet album, leur récit s’intéresse aux grandes étapes de ce projet scientifi que, mais aussi aux conditions de vie sur le site et aux différentes personnalités qui sont passées par ce désert. En guise de bonus, Pierre Christin signe plusieurs textes, dont l’un relate son expérience de globe-trotteur à travers les déserts de la planète.
> Sous le ciel d’Atacama, Pierre Christin et Olivier Balez, Casterman, 72 p., 15 €.
6 – Mortelle randonnée
Dans un désert indéfinissable, un certain Achille roule au volant d’une Ford Mustang. À ses côtés, une jeune femme l’interroge sur son passé, alors même qu’elle sait tout de sa vie. En réalité, Achille est mort. Il se trouve au Purgatoire et cette femme est son ange gardien. S’il veut en sortir, il doit absolument se souvenir, afin de comprendre comment et pourquoi il est passé de vie à trépas…
Un conte original en forme d’hommage à la passion des voitures, à l’amour de la vitesse et tout simplement à l’amour de la vie, porté par une narration rythmée, un dessin en liberté et une superbe palette de couleurs. L’une des plus belles bandes dessinées pour buller au soleil.
> Essence, Fred Bernard et Benjamin Flao, Futuropolis, 184 p., 27 €.
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