The Good Business
Créé en 2005, Linus Bike est l’un des pionniers du vélo citadin néo-rétro. Basée à Venice, en Californie, la petite entreprise livre en Europe depuis l’été 2017.
Des vélos inspirés de vieux films français des années 50, des formes et couleurs photogéniques et la capitale mondiale du cinéma comme décor pour sa création, tout chez Linus Bike est relié au grand écran… comme au petit, jusqu’à ce qu’en 2015 Netflix utilise l’une des bicyclettes de la marque pour sa série Flaked.
Quand Adam McDermott et Chad Kushner ont fondé Linus Bike en 2005, aux Etats-Unis il y avait relativement peu de vélos vintage avec un look soigné. Deux ans plus tard, ces deux globe-trotters élevés en Afrique du Sud ont ouvert leur première boutique sur Abbot Kinney Boulevard, à Los Angeles.
Le deux associés passionnés de cyclisme décèlent un chaînon manquant sur le marché américain. Ils constatent qu’ici, les clients se fournissent chez de petits retailers de niche qui fabriquent sur-mesure ou se tournent vers les grandes surfaces. Entre les deux ? Rien, ou presque.
Alors ils se lancent et proposent des bicyclettes à des prix abordables qui ont de l’allure. La stratégie marketing ? Tout miser sur leur quartier d’adoption, Venice, son atmosphère détendue, sa nouvelle population arrivée avec la gentrification soucieuse de l’environnement autant que de son style ou de la provenance de ses achats et, le plus important, le bouche-à-oreille.
Un partenariat avec Airbnb, dont les utilisateurs recommandent massivement d’aller visiter la petite boutique Linus, la multiplication des collections, et les facilités de livraison lors des commandes en ligne, font le reste.
Le e-commerce permet à la marque de se faire un nom, surtout auprès des… revendeurs indépendants ! En effet, pour coller à sa ligne directrice originelle, Linus compte rester une marque proche de son public, au sens propre du terme.
La vente physique est en effet « la » priorité du fabricant californien, qui vient d’enrôler Colin Ross, ancien de Faraday Bikes et Rudi Monigold d’Electra, pour renforcer son réseau d’IBD (independent bicycle dealers). Un recrutement XXL qui illustre la détermination de Linus dans l’extension de son réseau.
Une identité de marque « de quartier » qui n’empêche pas Linus Bike de se lancer à l’international. En août 2017, l’entreprise a ouvert ses livraisons sur le marché européen et compte déjà plus d’une trentaine de revendeurs sur le Vieux Continent. La plupart en Suisse, en Allemagne et aux Pays-Bas, et quelques-uns en France, le pays qui a inspiré ses deux fondateurs. La boucle est bouclée !
Quatre questions à Adam McDermott
Co-fondateur de Linus Bike
The Good Life : En quoi les vélos rétro français sont-ils si inspirants ?
Adam McDermott : Nous sommes un peu nostalgiques, d’abord. Puis les vélos français des années 50 ont des lignes pures, un design sobre. Ils sont simples, élégants et construits pour être pratiques. C’est exactement ce que nous voulions pour Linus.
TGL : Quels sont les ingrédients pour faire un bon vélo urbain ?
A.M. : De mon point de vue, c’est un équilibre entre la forme et la fonction. De la même manière qu’en tant que citadin je fais attention à ma présentation, je veux que mon vélo, lui aussi, reflète mon style et ma personnalité. En même temps, il faut qu’il soit fonctionnel, confortable et solide, puisque je vais m’en servir plusieurs fois par jour.
TGL : En quoi Linus se distingue-t-il de la concurrence ?
A.M. : On fait de bons vélos, au bon prix. Aussi, nous avons développé une ligne d’accessoires, qui ont le même ADN que nos bicyclettes, ce qui permet à nos clients de créer un look personnalité et customiser leurs vélos.
TGL : Qu’avez-vous prévu pour l’avenir de la marque ?
A.M. : Notre priorité, c’est de developper constamment de nouveaux produits, en conservant notre identité rétro. En 2019, nous présenterons quelques collaborations.
Les revendeurs Linus en France
• Nantes :
– L’Atelier du Poupoupidou, 21 Quai Ernest Renaud
• Lyon :
– Superbecane, 82 rue Vendôme
• Agen :
– La Bicyclette, 183 Boulevard de la République
• Toulouse :
– Monsieur Pignon Madame Guidon, 32 Rue des Lois
Lire aussi
Vélos : retour sur une année riche en biclous !
VanMoof : pas de pitié pour les voleurs de vélos !
