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Voilà l'adresse phare du Morbihan, l’une des régions les plus touristiques de Bretagne.
A un vol de goélettes de Lorient, le Domaine de Locguénolé & Spa vient de rouvrir ses portes après trois ans d’une spectaculaire rénovation, assurée par l’agence d’architecture Christophe Bachmann & Associés.
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Dès que le jour se lève, la lumière nimbe d’une tonalité lactée l’eau du Blavet, fleuve vers lequel le parc s’échoue. Lorsque la brume s’en mêle, le domaine se pare du mystère d’un jardin anglais. Car un parfum d’Angleterre plane sur ce site magnifique, entre la minéralité austère, voire presbytérienne de la demeure, et le raffinement des intérieurs.
Ici le silence est enveloppant, la nature apaisante. Entouré d’un parc de plus de vingt hectares, le domaine de Locguénolé cultive l’éclectisme et accueille aussi bien les couples de jeunes amoureux que les familles avec enfants, mais également les célibataires venus pour se poser, se ressourcer, sans subir pour autant la pesanteur de la solitude. Car on vient ici pour le calme et la discrétion.
Bienvenue au Domaine de Locguénolé
Le Domaine de Locguénolé se répartit en plusieurs sites d’hébergement tous plus chaleureux et élégants les uns que les autres : le château avec ses treize chambres comprenant suites (certaines en duplex) et chambres mansardées ; le Manoir, avec ses vingt-cinq chambres (dont cinq à l’Orangerie) ; le Club accueillant au rez-de-chaussée le Spa Macha construit dans les écuries d’origine, et dont la piscine intérieure de dix-sept mètres est remplie d’une eau à trente degrés toute l’année.
La salle de repos adjacente a conservé sa spectaculaire cheminée en pierre. A l’étage, le Club se répartit en onze chambres dont les détails décoratifs rendent hommage au monde de l’équitation. Même sobriété dans la suite « Coucou », située dans l’ancien poulailler, ou dans la suite « Caprice », un voilier placé sur cale sèche. Située à l’entrée du domaine, la maison du gardien, sorte de chapelle bretonne, est devenue la villa « Belém » parfaite pour accueillir groupes et familles lorsqu’un mariage est organisé au château.
Non loin de la piscine extérieure, la paysagiste du domaine, Stéphanie Eymond a dessiné un labyrinthe de fleurs qui fait écho à la serre longeant un mur de pierres, et qui enferme des plantes aromatiques dont le froissement des feuilles diffuse comme par magie des fragrances du bout du monde. Le domaine possède également un court de tennis, un parcours tonique, un potager, un verger, des ruches et même une ménagerie, autant de sites que Stéphanie et Johan Dubourdieu, les nouveaux maitres des lieux, dirigent avec une passion partagée.
Au château, si le bar « L’Apparat » cultive la carte de l’intimité, le bistro « Maison Alyette » et le restaurant gastronomique « L’Inattendu » cultivent celle du voyage. Situé dans une verrière rajoutée à la demeure, ce dernier a ouvert ses portes en janvier et est dirigé par Pauline Sebilleau. La carte, signée Yann Maget, meilleur ouvrier de France passé par le Bristol, rend hommage aux saveurs de la mer et de la terre. Concoctée par Annabelle Lévêque, la chef pâtissière, la carte du sucré est tout aussi virevoltante. Ne pas passer à côté du somptueux délice au pamplemousse, un instant de grâce…
Une rénovation inspirée par la route des Indes
Connu pour ses réalisations privées et publiques, l’architecte breton Christophe Bachmann, (www.bachmann-associes.fr) a mené de main de maître les trois années de rénovation pour un budget de vingt-cinq millions d’euros. La démarche coula de source : immerger le lieu dans la modernité en faisant planer de manière subtile, la poésie de cette Route des Indes dont Lorient fut le principal point de chute au XVIIIe siècle, et cela sans en faire trop, ni oublier les racines et l’âme du lieu.
Décoré de canapés et de tissus Pierre Frey, de tapis faits sur mesure Toulemonde Bochart, chaque salon cultive le charme d’atmosphères nourries de souvenirs de famille et de voyages. Excepté quelques meubles rachetés à l’ancienne maîtresse des lieux, sans doute pour laisser planer encore un peu de sa présence, tels les lustres à pampilles et la spectaculaire tapisserie d’Aubusson au bistro « Alyette », le mobilier a été principalement dessiné sur mesure par le studio Bachmann (et fabriqué par TPK) ou chiné.
« Le principal enjeu de ce chantier fut de créer un espace gastronomique qui n’existait pas, explique Christophe Bachmann, et notamment la grande verrière extérieure, délicate à réaliser près d’un littoral. La circulation été également revue, notamment au rez-de-chaussée avec la création d’un grand escalier conduisant au bistro Alyette. Les grilles du château on été également remises à leur place d’origine, près de la route. Et il est vrai qu’une bonne partie du budget a été affectée à l’agencement des jardins. »
Une histoire qui remonte au XIXe siècle
Construit sur les ruines d’un manoir médiéval édifié sur le site de Locguénolé (lieu de Saint Guénolé), l’allure actuelle du château date des années 1820. Visionnaire, l’ancienne propriétaire, Elyette de la Sablière (âgée aujourd’hui de 98 ans et vivant à quelques kilomètres du domaine) transforme le lieu en chambres d’hôtes dans les années 1960, puis en hôtel en 1968.
Adoubée par Michel Guérard, elle avait créé avec un autre grand nom de la gastronomie bretonne, Olivier Roellinger, l’association « Tables et saveurs de Bretagne ». En 1970 le domaine de Locguénolé devient le premier Relais & Châteaux de Bretagne et acquiert sa première étoile au guide Michelin en 1974. Il fait partie depuis 2020 du label « Beautiful Life Hotels ».
Domaine de Locguénolé
Route de Port Louis, Le Hingair, 56700 Kervignac
Réservations
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