Deux Françaises qui cartonnent du côté de la Méditerranée

Par Laura Cordin, le 18 juillet 2017

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The Good Business

Elles ont des idées originales et savent faire changer les lignes : Sophie Bellon, présidente de Sodexo et Laure-Agnès Caradec, adjointe au maire de Marseille et président d'Euroméditerranée, sont deux personnalités montantes. Cette semaine, The Good Life à choisi de vous présenter leur parcours remarquable.

Deux Françaises à la brillante carrière by The Good Life

1. Sophie Bellon, le talent en héritage du management 

Son allure sage et son regard doux pourraient aisément la faire passer pour une de ces filles françaises de bonne famille dont la carrière aurait été servie sur un plateau (sans jeu de mots !). Erreur : Sophie Bellon, 54 ans, présidente de Sodexo et l’une des rares femmes à la tête d’une entreprise du CAC 40, s’est forgé sa propre expérience, en amont, puis au sein du groupe. Elle a débuté à la direction financière, imprimé sa patte à la planification stratégique ; s’est vu confier, en 2008, le volant de Sodexo France Entreprises. Des années durant, Sophie Bellon a obstinément refusé de rejoindre le géant de la restauration collective fondé par son père, Pierre Bellon : « Je voulais voir ailleurs ! » dira-t-elle pour se justifier. Dès sa sortie de l’Edhec, au début des années 80, elle se rode à la finance au Crédit lyonnais de New York, puis explore l’univers de la mode, comme agent de grandes griffes internationales. En 1993, alors qu’elle en est à son troisième enfant (elle en a quatre), elle se dit prête à rejoindre ce titan de Sodexo et ses 420 000 salariés. Son père lui fait ce cadeau de ne pas lui en faire : « Si tu es bonne, tu progresseras ; si tu ne l’es pas, tu ne resteras pas. » Et Sophie Bellon… est restée !

2. Laure-Agnès Caradec, la quadra qui réinvente Marseille 

Laure-Agnès Caradec n’est pas de ces élues (adjointe au maire de Marseille, conseillère départementale des Bouches-du-Rhône, entre autres) qui se parachutent sur un territoire pour y jouer au Monopoly politique. Cette titulaire d’un DESS de droit de l’urbanisme, 48 ans, deux enfants, un physique joliment préservé en dépit d’un timing qui ne lui laisse guère de répit, a grandi à Marseille, cette ville qu’elle contribue activement à faire changer d’échelle. « Attention : je ne débarque pas en terre inconnue ! » lançait-elle lors de sa nomination à la présidence d’Euromed, bien consciente de la charge d’une telle fonction dont les anciens tenants du titre étaient tous des hommes. Laure‑Agnès Caradec intervient dans la seconde phase du plus grand chantier urbain d’Europe, au cœur de cet Euromed 2 (encore plus complexe qu’Euromed 1) qui doit bientôt achever sa mue culturelle. Au menu : une véritable poussée de fièvre novatrice pour donner vie à ce Marseille XXL, un espace éco‑urbain de 250 000 m² à réinventer, qui s’étirera de la Madrague au marché aux puces. De grands groupes comme Bouygues et Nexity ont dit banco !

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