The Good Guide
De passage à Lucerne, The Good Life vous dévoile 14 adresses à découvrir lors de votre séjour dans la ville Suisse.
Posée au bord du lac des Quatre-Cantons, aux pieds des monts Pilatus et Rigi, Lucerne possède un charme fou. Son centre historique, de la taille d’un mouchoir de poche, est ponctué d’innombrables boutiques horlogères de luxe. Une place marchande de choix, sur fond de carte postale de rêve, dont le tourisme de masse chinois faisait grand cas avant la pandémie.
Depuis, les déferlantes de voyageurs asiatiques sont devenues moins nombreuses, pour le plus grand bonheur des habitants qui réinvestissent leur « ville à la campagne ». Car Lucerne est aussi un avant-poste de la nature. Où ailleurs peut-on admirer un aigle survoler le toit des immeubles, un canard traverser sereinement une place ou encore trouver un panneau signalant le passage de hérissons ? Tout ici invite à ralentir… Alors oubliez le temps et plongez dans le lac, ou lancez-vous à l’assaut des sommets.
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Rêver au Mandarin Oriental Palace
L’hôtel a gardé les manières d’une grande dame de la Belle Époque. Liftée avec soin, elle a retrouvé sa superbe du début xxe siècle, tout en épousant à merveille l’esprit d’aujourd’hui. Ses couleurs d’origine redécouvertes (blanc craie, terre cuite et verts profonds) font écho au lac et aux montagnes de sucre glace qui lui font face. Aux murs, des œuvres d’art contemporaines interprètent des paysages bousculant les tableaux d’hier.
Dans les étages, ses 136 chambres (dont 48 suites) rivalisent d’élégance dans des tons apaisants. Difficile de les quitter, sauf, peut‑être, pour rejoindre le rez-de‑chaussée surélevé où s’alignent tous les plaisirs de la bouche. Soit quatre restaurants et bars, dont le très exclusif Colonnade, orchestrés par la main experte du chef étoilé Gilad Peled.
Que de choix dans ce palace ! Décidément, si toutes les vieilles dames pouvaient renaître ainsi, elles prendraient sans aucun doute leur tea time face aux flots comme le faisaient autrefois les aristocrates qui séjournaient ici.
> Haldenstrasse 10. Mandarinoriental.com
S’enivrer de bonheur chez Glou Glou
Adresse à tiroirs, on y petit‑déjeune, le samedi, face au marché, on y déjeune et on y dîne, ou on y prend un verre parmi les locaux. La carte est aussi courte que le restaurant est petit, qui ne compte que six tables. La terrasse, sur la place, sert donc de joyeuse extension. Glou Glou travaille avec les meilleurs produits du coin et des vins encore peu connus.
Sa singularité ? La salle est séparée de la cuisine par une entrée d’immeuble. Guère pratique, mais le chef, Leonardo Tobler, ne s’en soucie guère, tout à ses plats. Et il peut ! Il a 20 ans et un avenir plein de promesses devant lui.
> Waldstätterstrasse 7, am Helvetiaplatz. Glouglou-luzern.ch
Se rhabiller en mode néo‑vintage Treger
Il y a onze ans, Anna De Weerdt et Markus Elmiger se sont lancés dans les bretelles. Des nœuds papillon ont suivi, puis des costumes pour homme et pour femme aux coupes taillées à la façon des années 20 à 50. Leurs tissus de qualité, dont la flanelle, sont faits pour durer.
Ils proposent aussi des vestes, des chemises ou des chaussures de marques suisses ou européennes dans leur boutique jouxtant l’atelier. Au milieu trône une Vespa que l’on emprunterait volontiers pour aller faire le tour de la ville…
> Klosterstrasse 11. Treger.ch
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Manger et danser chez JazzKantine zum Graben
Travailler avec cinq (excellents) fournisseurs de la région dicte forcément les menus… À midi, un seul et unique plat du jour, accompagné d’une salade ou d’une soupe. Le soir, en revanche, un menu de trois, quatre ou cinq plats (qui peuvent évoluer en cours de repas !) et un seul service. Radical ? Un peu, mais cela évite le gaspillage. Le lieu est sympathique, d’autant plus que la salle du bas accueille des concerts.
> Grabenstrasse 8. Jazzkantine.com
S’inspirer au musée Richard Wagner
Le célèbre compositeur vécut avec sa femme Cosima et leurs enfants dans cette charmante maison, en bordure du lac, de 1866 à 1872. Il y reçut le roi Louis II de Bavière, Franz Liszt, son beau‑père, et Friedrich Nietzsche. Le musée vient d’être entièrement rénové dans ses couleurs d’origine. Il y flotte une atmosphère délicieusement paisible.
> Richard-Wagner-Weg 27. Richard-wagner-museum.ch
Butiner de l’art au musée Collection Rosengart
Pour ses 17 ans, Angela Rosengart (née en 1932) préfère un dessin de Paul Klee à une robe du soir. Sans surprise, elle suivra plus tard les pas de son père, le galeriste Siegfried Rosengart (1894‑1985). Leur collection d’art atteint près de 300 œuvres des plus grands artistes, dont les principaux sont Paul Klee et Pablo Picasso (pour qui Angela posera cinq fois). À quoi s’ajoutent Henri Matisse, Georges Seurat, Paul Signac… En 2002, la collectionneuse transforme l’ancienne Banque nationale suisse de Lucerne pour y accrocher son trésor, loin des coffres, sur cimaises. Incontournable.
> Pilatusstrasse 10. Rosengart.ch
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Entrer dans les coulisses de Chronoswiss Atelier
Rares sont les horlogers à inviter leurs clients dans leur sacro-saint atelier. Chronoswiss fait partie de ceux‑là, jouant la transparence. Dans sa boutique, les ateliers aux parois de verre laissent admirer le travail d’orfèvre des artisans sur des cadrans guillochés et émaillés à la main – un savoir-faire unique que certains ont appris chez Fabergé. Née en 1983 en Allemagne, la manufacture Chronoswiss a installé son siège principal à Lucerne après 2012.
> Löwenstrasse 16b. Chronoswiss.com
Oublier le temps chez Bucherer
D’un battement d’aiguilles à un autre… Il y a de quoi perdre la notion des heures dans cette caverne d’Ali Baba ! Trois niveaux sont consacrés à la haute joaillerie et aux montres de luxe. Les plus grandes marques, triées sur le volet, sont présentées… sans oublier les garde‑temps Carl F. Bucherer, du nom de l’entrepreneur par qui tout a commencé. Remontons les pendules : en 1888, Carl Friedrich Bucherer ouvre à Lucerne une boutique de joaillerie et de montres. Ses deux fils, horloger et orfèvre, développent le style de la maison et les affaires.
En 1924, l’un d’eux conclut un partenariat avec le fondateur de Rolex pour distribuer la marque à la couronne. Près d’un siècle plus tard, en décembre 2022, Bucherer devient le premier revendeur Rolex Certified Pre-Owned au monde. Entre‑temps, l’entreprise familiale s’est largement développée à l’international, mais c’est à Lucerne que son mouvement bat toujours le plus fort.
> Schwanenplatz 5. Bucherer.com et Carl-f-bucherer.com
Déambuler dans le bâtiment XL du KKL
Érigé sur les plans de Jean Nouvel entre 1995 et 2000, le Palais de la culture et des congrès de Lucerne (KKL, pour Kultur und Kongresszentrum Luzern) est un bâtiment étonnant, où tout n’est qu’une histoire de métal, de verre et d’eau. L’intérieur joue à être à l’extérieur et vice versa. Quant au toit au‑dessus des flots, il offre un effet de miroir et un panorama sur la ville et le lac. Le KKL abrite une salle symphonique de 1 900 places, une salle polyvalente de 900 places, une salle de congrès de 300 places, 3 restaurants, des cafétérias. Ne pas manquer de visiter le musée d’Art de Lucerne, installé sur 2 500 m2, dont les expositions méritent grandement le détour.
> Europaplatz 1. Kkl-luzern.ch
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S’offrir une vue depuis le Château Gütsch
Coiffant une colline de Lucerne, l’hôtel Château Gütsch semble sortir tout droit d’un conte de fées avec ses tourelles. Cette curiosité de 1901, inspirée du château Neuschwanstein, en Bavière, est accessible par un funiculaire que l’on préférera au taxi pour le plaisir de l’ascension. Depuis le bar, la vue embrasse la vieille ville et ses remparts, le lac et les Alpes, au loin. Et que dire de la terrasse, aux beaux jours ! Le panorama, magique, s’accompagne agréablement d’un Gütsch Spritz.
> Kanonenstrasse. Chateau-guetsch.ch
Visiter la Galerie Urs Meile
Établie en 1992 à Lucerne et active en Chine dès 1995, cette galerie déniche de nouveaux talents et les accompagne dans leur carrière. Elle fut ainsi l’une des premières à présenter en Europe le travail du célèbre Ai Weiwei. Elle a, depuis, ouvert une adresse dans le fameux 798 Art District, à Pékin, où elle a lancé une résidence d’artistes. Son bâtiment de Lucerne, un ancien garage, abrite de jolies pépites.
> Rosenberghöhe 4. Galerieursmeile.com
Se baigner au Seebad Luzern
Construits en 1885, les premiers bains publics offraient aux habitants les joies de la natation en eaux libres, mais surveillées. Après de nombreuses transformations, ils accueillent encore les Lucernois qui, dès les beaux jours venus, profite de leur pause déjeuner pour se jeter à l’eau et manger sur place. Le Seebad Luzern se situe presque sous les fenêtres du Mandarin Oriental Luzern. Ne pas oublier d’apporter sa serviette de bain !
> Nationalquai. Seebadluzern.ch
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Repas de roi chez Drei Könige
Ne pas confondre avec l’hôtel voisin du même nom. Le restaurant, aux grandes baies vitrées et aux tables en bois, est géré par une autre équipe. Les « Trois Rois » appliquent une recette qui semble être la culture locale : une carte courte à midi (4 plats principaux, au choix) et le soir (5 plats principaux). À moins d’opter pour le menu « Grande Bouffe »… On y va les yeux fermés, mais sans oublier de réserver au préalable.
> Klosterstrasse 10. 3koenige-luzern.ch
Le Seeclub Luzern
Fondé en 1881, le Seeclub Luzern fut le premier club d’aviron du lac des Quatre‑Cantons. Il compte aujourd’hui environ 700 membres, amateurs et athlètes. Parmi ces derniers, Mario Gyr a remporté la médaille d’or aux jeux Olympiques de Rio, en 2016. Lubomir Kisiov, l’entraîneur en chef du club, prépare les athlètes à la sélection des prochains JO. Pas si calmes, les eaux du lac !
Comment aller à Lucerne ?
Comptez environ 3 heures pour faire Paris – Bâle en TGV Lyria, puis Bâle – Lucerne, en train, en 1 h 15. Renseignements auprès de Suisse Tourisme.
> Tél. +800 100 200 30. suisse.com. Lucerne Tourisme : Luzern.com/fr
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