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Horlogerie

Art, photo, mode et design : les expositions à voir autour du monde

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Récit de pandémie, guerres et héritage afro-américain du côté de la peinture et de la sculpture contemporaines, archives de presse, portraits d'anonymes ou encore grands maîtres classique de la peinture, mode et design : la sélection de la rédaction est là pour vous guider à travers les expositions du moment, à voir dans le monde.

En cours, au Musée des Art Decoratifs de Paris, l’exposition Années 80. Mode, design et graphisme en France.e
En cours, au Musée des Art Decoratifs de Paris, l’exposition Années 80. Mode, design et graphisme en France.e Michel Picard/Éditions Jalou

Art contemporain

1. A Metz, changer d’ère avec Les Portes du Possible

Le Covid-19, la guerre en Ukraine, l’accélération du réchauffement climatique sont des réalités qui nous donnent l’avant-goût d’une fin du monde possible. Le Centre Pompidou-Metz renoue avec le sens de l’histoire, en proposant de nouvelles utopies pour le xxie siècle. Cette exposition met à contribution les plasticiens, les écrivains, les architectes et les cinéastes pour changer d’imaginaire.

Radioactive Cats, 1980, Sandy Skoglund.
Radioactive Cats, 1980, Sandy Skoglund. Sandy Skoglund

Pour cela, pas d’épopée intergalactique ou de robots géants, mais 200 œuvres des années 60 à aujourd’hui, qui questionnent le remodelage de nos vies par les technosciences, qui interrogent notre rapport avec le vivant ou qui repensent les frontières entre l’humain et la machine. Dans ce parcours où se croisent J. G. Ballard, Tetsumi Kudo, Kapwani Kiwanga ou l’Atelier Van Lieshout, le futur est à nos portes.


Les Portes du possible. Art & science- fiction

Centre Pompidou-Metz, Metz

Jusqu’au 17 avril

 

2. Barbara Hepworth à Saint Ives,

Barbara Hepworth est l’une des sculptrices les plus célèbres de Grande-Bretagne, pourtant, aucune de ses œuvres n’est conservée dans les collections publiques françaises. Ceux qui ont raté, il y a deux ans, la rétrospective au musée Rodin peuvent la (re)découvrir à la Tate St Ives, dans la ville balnéaire de Saint Ives, en Cornouailles, où elle a vécu une grande partie de sa vie, dans un atelier-jardin devenu, depuis, un musée.

Curved Form (Trevalgan), 1956, Barbara Hepworth.
Curved Form (Trevalgan), 1956, Barbara Hepworth. The British Council

Parce que les Cornouailles lui étaient chères, l’exposition met l’accent sur la façon dont les paysages de cette région sont devenus des sources d’inspiration. Du mouvement des vagues, de landes sauvages et vallonnées, de puissants mégalithes sont nées des sculptures qui jouent le contraste entre les formes convexes et concaves, le plein et le vide, et qui représentaient pour elle « un peu de la vision abstraite et universelle de la beauté ».


Barbara Hepworth : Art & Life

Tate St Ives, St Ives

Jusqu’au 1er mai

 

3. Rebroder l’histoire avec Faith Ringgold au Musée Picasso de Paris

Née à New York en 1930, Faith Ringgold a grandi à Harlem. Cette figure majeure d’un art féministe américain a développé une œuvre qui relie le riche héritage du mouvement Harlem Renaissance aux pratiques actuelles des jeunes artistes afro-américains. À l’invitation du musée Picasso, elle présente un large aperçu de ses œuvres, dont La Collection française, une série de courtepointes réalisées en 1991, qui racontent l’histoire fictive d’une femme des années 1920, Willia Marie Simone, quittant Harlem pour devenir artiste et modèle à Paris.

Early works #25 : Self- Portrait, 1965, Faaith Ringgold.
Early works #25 : Self- Portrait, 1965, Faaith Ringgold. Cortsy Aca Galleries

Dans Picasso’s Studio (1991), elle inscrit son personnage dans l’atelier du peintre espagnol, avec Les Demoiselles d’Avignon en arrière-plan, rappelant ainsi ce que l’art occidental doit aux autres cultures et continents.


Faith Ringgold

Musée national Picasso, Paris

Jusqu’au 2 juillet

 

4. Ghada Amer au Mucem de Marseille, entre Orient et Occident

Née au Caire, formée en France, Ghada Amer vit à New York. Incarnant le métissage des cultures, elle pratique le croisement des disciplines : broderies, peinture, céramiques, bronzes et même jardins. Marseille lui consacre une rétrospective en 3 parties : le dialogue interculturel entre l’Orient et l’Occident au Mucem, l’engagement féministe au Frac, le développement d’une pratique monumentale de la sculpture au Centre de la Vieille Charité.

By Nympheas, 2021, Ghada Amer.
By Nympheas, 2021, Ghada Amer. Chris Burke Studios

Dans son œuvre, Ghada Amer bouscule les stéréotypes, interroge les identités et les genres, les rapports de domination, les processus d’assimilation ou d’opposition, avec vigueur et humour.


Ghada Amer

Mucem, Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, chapelle du Centre de la Vieille Charité, Marseille

Jusqu’au 16 avril

 

5. L’art du verre avec Olafur Eliasson au Palazzo Al Bosco de Toscane

Le domaine du Palazzo Al Bosco est un nouveau lieu privé centré sur la culture et l’art contemporain, créé par le couple de collectionneurs Caroline et Éric Freymond, en Toscane. L’exposition inaugurale consacrée à Olafur Eliasson présente une vingtaine d’œuvres, principalement en verre.

Vue de l’exposition.
Vue de l’exposition. Ela Bialkowska

L’artiste, qui est connu pour son travail sur la perception de la couleur par l’œil et ses installations multisensorielles, travaille depuis plus de vingt ans avec ce matériau. Fondées sur des effets de transparence, de miroirs et de reflets, ses plaques de verre superposées sont les projections poétiques de ses impressions de voyage en Islande, en Inde ou au Bhoutan. 

Vues empruntées, Olafur Eliasson

Palazzo Al Bosco, San Casciano in Val di pesa

Jusqu’au 30 juin.

 

Photo

6. Histoires de presse au Palazzo Grassi de Venise

En acquérant des archives photo et illustrations du groupe de presse Condé Nast, la Collection Pinault s’est enrichie d’un trésor. Condé Nast a regroupé des publications aussi diverses que Vogue, Vanity Fair, House & Garden, Glamour ou GQ, qui ont contribué à façonner l’esthétique du xxe siècle. Aux murs du Palazzo Grassi, 400 œuvres attestent de la liberté de ton et de style des photographes qui se sont succédé dans les pages de ces magazines : Edward Steichen, Berenice Abbott, Cecil Beaton, Lee Miller, André Kertész, Horst P. Horst, Diane Arbus, Irving Penn, Helmut Newton.

Robe Louis Féraud et chaussures François Villon, pour Vogue, 1967.
Robe Louis Féraud et chaussures François Villon, pour Vogue, 1967. Conde Nast

De l’avant-gardisme des années 30 aux audaces graphiques des années 60 ou aux dérives porno chic des années 2000, tout un pan de l’histoire de la photo se dévoile.


Chronorama. Trésors photographiques du xxe siècle,

Palazzo Grassi, Venise

Du 12 mars au 7 janvier 2024

 

7. Helmut Newton à Berlin, dans l’œil du cyclone

En 1973, dans un film pour le parfum Chanel No 5, Helmut Newton cadre en gros plan le visage de Catherine Deneuve, le regard droit face caméra, affirmant sa faculté de prendre ce qu’elle désire. Ce spot publicitaire a fait date, de même que les nombreux clichés réalisés par Newton.

Paul Picot Watches, Monte Carlo, 1992, Helmut Newton.
Paul Picot Watches, Monte Carlo, 1992, Helmut Newton. helmut-newton-foundation

Le photographe ne faisait pas de distinction sur le plan de la composition ou du style entre ses images de mode, ses portraits de célébrités et ses commandes directes de marques, nombreuses à le solliciter : Swarovski, Saint Laurent, Wolford, Blumarine, Lavazza… Explorant le versant commercial de sa production, l’exposition réunit plus de 200 photographies, ainsi que des documents précieux tels que des planches contact, des séquences de tournages publicitaires, des look-books…


Helmut Newton. Marques

Musée de la Photographie, Berlin

Jusqu’au 14 mai

 

8. Willy Ronis en majesté à Pont-Aven

Il est des photographies que l’on connaît depuis toujours. Les Amoureux de la Bastille qui s’enlacent dans le ciel de Paris ; Le Nu provençal, ferme et lumineux, qui évoque un tableau de Bonnard ; L’Enfant à la baguette, qui voltige sur le bitume… Ces images sont signées Willy Ronis, un nom d’ailleurs ou un nom d’autrefois, le paraphe d’un photographe qui est resté longtemps méconnu, distancé par ses pairs qui se nommaient Henri Cartier-Bresson, Izis ou Doisneau.

Le Bateau-mouche, Paris, 1940.
Le Bateau-mouche, Paris, 1940. Diff

Il y a, dans les clichés de Willy Ronis, les pleins et les déliés de la belle écriture. Ni taches ni ratures, mais une flopée de notes fraîches et claires qui font écho à des mémoires enfouies, et qui séduisent immédiatement l’œil. Des 120 photographies et documents d’archives réunis au musée de Pont-Aven se dégage une « poétique de l’engagement », la nécessité du lien social, qu’il soit festif, lors des bals populaires, ou militant, quand les ouvriers de Citroën ou de Renault se rebellent.


Willy Ronis. Se retrouver

Musée de Pont-Aven, Pont-Aven

Jusqu’au 29 mai museepontaven.fr

 

9. Rêves déchus avec Ives Maes à Anvers

Entre 2008 et 2015, de Paris à Moscou, de Vancouver à Osaka, de Chicago à Shanghai, l’artiste belge Ives Maes a parcouru la planète en quête des vestiges architecturaux des Expositions universelles du xixe au xxie siècle.

Musée d’histoire naturelle de Londres, 2009.
Musée d’histoire naturelle de Londres, 2009. Ives Maes/Royal Museum of Fine Arts

Ces manifestations grandioses censées incarner le futur portaient les ambitions modernes et progressistes des plus grandes nations du globe. Mais ici, les édifices glorieux ont laissé place à des terrains négligés, des surfaces jonchées de détritus et de graffitis, des pavillons abandonnés ou reconvertis… Entre les grandes vues utopiques du passé et la réalité urbaine d’aujourd’hui, le contraste est brutal, introduisant un rapport ironique à l’histoire.


Ives Maes. Cosmorama

Royal Museum of Fine Arts, Anvers

Jusqu’au 3 septembre 

 

10. Les fausses photos de Thomas Demand à Paris

Dans son studio de Berlin, Thomas Demand ne travaille qu’avec du carton et du papier de couleur. Le procédé de ce sculpteur-photographe est minutieux et invariable : il commence par construire, à l’échelle 1, des décors familiers (une cage d’escalier d’école, une salle de bains d’hôtel), ou des lieux appartenant à l’histoire et qu’il a vus dans des magazines.

Pond.
Pond. Thomas Demand

Il photographie ou filme ensuite ces maquettes architecturales et, par un jeu de perspective, obtient des images d’une troublante réalité qui sont les seules traces qui restent de son geste, puisqu’il détruit ses maquettes. Au Jeu de paume, 70 photos et films nous plongent dans son univers illusionniste surprenant.


Thomas Demand. Le Bégaiement de l’histoire

Jeu de paume, Paris

Jusqu’au 28 mai 

 

Art classique & art moderne

11. A Paris, Maillol avant Maillol

Avant d’être sculpteur, Aristide Maillol était peintre, dans la lignée des artistes nabis. Il s’est tourné ensuite vers la tapisserie, avant de trouver sa voie avec la sculpture. Ses premières œuvres, réalisées vers 1895, alors qu’il avait près de 35 ans, étaient de taille modeste et en bois. On croit tout connaître de Maillol, parce que ses bronzes monumentaux, implantés dans les jardins du Carrousel, à Paris, font depuis toujours partie de notre paysage.

Profil de femme, circa 1896.
Profil de femme, circa 1896. SDP La Piscine

Mais l’exposition de La Piscine nous dévoile une carrière plus longue et plus complexe : peintures, céramiques, broderies, objets d’art décoratif, dessins, gravures révèlent un parcours singulier, avant que ne s’imposent ses fameuses déesses. Grâce à des prêts exceptionnels, elles sont là, occupant le plus bel espace du musée.


Aristide Maillol (1861-1944). La Quête de l’harmonie,

La Piscine, Paris

Du 25 février au 28 mai

 

12. Vermeer, l’exposition du siècle à Amsterdam

Johannes Vermeer n’a peint que 35 toiles, généralement considérées comme les trésors les plus précieux des musées qui ont la chance d’en posséder. À ce titre, elles voyagent rarement. En réunissant 28 tableaux, le Rijksmuseum a accompli un exploit.

La Laitière, 1960, Johannes Vermeer.
La Laitière, 1960, Johannes Vermeer. SDP Rijksmuseum

Quatre d’entre eux sont issus de ses propres collections, dont la célèbre Laitière. Le reste provient de La Haye, qui possède deux chefs-d’œuvre – La Jeune Fille à la perle et Vue de Delft –, et de Washington, New York, Tokyo, Londres, Berlin, Paris… à leurs côtés, des toiles de ses contemporains, des objets du quotidien,  des archives, ainsi que des documents autobiographiques sont réunis, de façon à inscrire l’œuvre du maître dans le contexte culturel et historique du xviie siècle.


Vermeer

Rijksmuseum, Amsterdam

Jusqu’au 4 juin

 

13. Les contes de Leonora Carrington à Madrid

Leonora Carrington fait partie de ces artistes et intellectuels européens jetés sur les routes par la guerre. Riche héritière anglaise en rupture de ban, elle a vécu, dans les années 30, une folle histoire d’amour avec Max Ernst, elle a fréquenté le cercle surréaliste avant de trouver refuge à New York, puis à Mexico, à partir de 1942, où elle vécut jusqu’à sa mort en 2011.

Green tea, 1942.
Green tea, 1942. 2022.

Alors que l’université de Mexico annonçait en mai dernier que sa maison-atelier allait être transformée en musée, c’est à Madrid que l’on retrouve son univers fantasmagorique. Leonora Carrington croyait à la puissance des rêves, elle en métabolisait les signes sur la   toile, et ses créatures hybrides semblent échappées des tableaux de Jérôme Bosch. Celle qui cumulait des talents de conteuse, de dessinatrice, de peintre
ou encore de sculptrice laisse une œuvre à la fois fascinante et cryptée.


Leonora Carrington

Fondation MAPFRE Recoletos, Madrid

Jusqu’au 7 mai 

 

14. Matisse au sommet à Paris

Fondée en 1926 par Christian Zervos, Cahiers d’art est une revue artistique et littéraire qui s’est intéressée aux artistes du xxe siècle travaillant à Paris. Henri Matisse a régulièrement collaboré avec cette revue, dans les années 30. En 1930, Matisse entreprend un voyage à Tahiti, marquant une pause dans sa création et engageant un tournant dans son œuvre.

Femme à la voilette, 1927.
Femme à la voilette, 1927. florence

Ses pratiques fauvistes puis cubistes laissent place à une réflexion sur le dessin, incarnée par le décor monumental de La Danse, pour la fondation du Dr Barnes, et à une réinvention moderniste. Plusieurs œuvres méritent à elles seules qu’on aille voir l’exposition.


Matisse. Cahiers d’art, le tournant des années 30

Musée de l’Orangerie, Paris

Du 1er mars au 29 mai

 

15. Homo Picasso à Paris

Picasso et la Préhistoire s’inscrit dans la saison « Arts et Préhistoire » du musée de l’Homme. Les premières peintures pariétales ont été découvertes en Espagne dans la grotte d’Altamira, en 1879. Très jeune, l’artiste a été fasciné par les peintures rupestres, les ossements, les pierres incisées…

Venus de Lespugue.
Venus de Lespugue. mnhn-j-c Domenech

Le parcours montre comment Picasso renoue avec des gestes ancestraux : il grave des visages sur des galets, il réalise une empreinte au sucre de sa main sur une plaque de cuivre, en écho aux empreintes négatives de mains du site d’Altamira… Présentées en regard d’œuvres préhistoriques connues de lui, ces expérimentations racontent l’extraordinaire continuité de la création humaine.


Arts et Préhistoire

Musée de l’Homme, Paris

Jusqu’au 22 mai

 

Mode & design 

16. Back to the 80’s à Paris

Il y a eu le revival des années 60, puis celui des seventies. C’est au tour des années 80 de monter en grade. On ne parle que d’elles, au Centre Pompidou avec un accrochage photo survitaminé il y a quelque temps, ou au musée des Arts décoratifs en ce moment avec une exposition en forme de tour d’horizon. Les 700 œuvres réunies attestent de l’éclectisme de cette décennie qui a vu tout et son contraire : l’humour de Jean-Paul Goude, la marinière haute couture de Jean Paul Gaultier, le plissé d’Issey Miyake, le graphisme télévisuel d’Étienne Robial pour Canal +, les étagères de Martin Szekely, les tables colorées de Nestor Perkal, le design pour tous de Philippe Starck…

Robe en cuir, collection prêt-à-porter printemps-été 79, Claude Montana.
Robe en cuir, collection prêt-à-porter printemps-été 79, Claude Montana. Michel Picard/Éditions Jalou

Pour organiser la profusion d’objets, de mobilier, de silhouettes de mode, d’affiches, de clips, de photographies, de pochettes de disques, de fanzines… le designer Adrien Rovero a conçu une scénographie qui télescope formes et couleurs. 


Années 80. Mode, design et graphisme en France

Musée des Arts décoratifs, Paris

Jusqu’au 16 avril

17. La mode africaine à Londres

Pour la première fois, le Victoria and Albert Mu­seum met en lumière l’histoire et la vitalité de la mode africaine, dont l’impact mondial ne cesse de croître. Plus de 250 pièces de 45 créateurs venant de 20 pays sont réunies dans l’exposition, ainsi que des croquis, des photographies, des films, des images de défilés. La mode, aux côtés de la musique et des arts visuels, a constitué un élément clé de la renaissance culturelle de l’Afrique, et le parcours s’ouvre sur la présentation de tissus revendicatifs.

Models holding hands, Nigeria, 2019, Stephen Tayo
Models holding hands, Nigeria, 2019, Stephen Tayo Courtesy Lagos Fashion Week

La suite retrace l’ascension de créateurs pionniers, comme la Nigériane Shade Thomas-Fahm, le Ghanéen Kofi Ansah ou le Malien Chris Seydou, avant de rendre hommage à la nouvelle génération à travers des pièces phares, comme celles de la Nigérienne Nkwo Onwuka, qui recycle avec brio des tissus usagés.


Africa Fashion

Victoria and Albert Museum, Londres

Jusqu’au 16 avril

 

18. Boutiques d’avant-garde à Bruxelles

Shopping ou musée ? Le cruel dilemme du samedi est résolu avec l’exposition On display qui fait le tour des boutiques ayant, depuis le xixe siècle, marqué leur époque par leur design innovant. Qu’est-ce qui nous pousse à entrer dans un magasin, à nous reconnaître dans une marque ? Marqueur social, la boutique est aussi devenue un espace d’expérimentation.

Boutique Wild and Lethal Trash, à Anvers, 1998.
Boutique Wild and Lethal Trash, à Anvers, 1998. 2021

S’appuyant sur ses propres collections, sur celles des Design Museum de Londres, de Gand et du Centre Pompidou, le parcours fait étape à Vienne, avec la boutique Knise d’Adolf Loose, l’un des premiers à éliminer les ornementations ostentatoires, à New York, dans les années 60, où, dans la boutique Olivetti, les machines à écrire étaient présentées sur des socles en marbre, ou à Paris, où Marc Newson a dessiné, dans les années 2000, une boutique circulaire pour présenter les chaussures d’Azzedine Alaïa.


On Display. Quand le design investit la boutique

Design Museum, Bruxelles

Jusqu’au 5 mars

 

19. Architecture vertueuse à New York

Architecture Now : New York, New Publics se présente comme une plateforme qui met en avant les projets les plus révolutionnaires de l’architecture contemporaine dans la mégapole. Qu’ils soient signés Adjaye Associates, CO Adaptive, Kinfolk Foundation, qu’il s’agisse de parcs, de piscines publiques, de jardins communautaires locaux ou de monuments virtuels, la plupart de ces projets ont été produits ces trois dernières années, en période de pandémie.

Les maquettes recyclées Testbeds, de New-Affilates studio.
Les maquettes recyclées Testbeds, de New-Affilates studio. SDP The Museum of Modern Art

Ils sont porteurs d’un même questionnement : comment une architecture innovante peut-elle tenter de redresser les inégalités structurelles et favoriser la transformation sociale ? C’est donc une exposition laboratoire à laquelle le MoMA nous convie.


Architecture Now, New York, New Publics

MoMa, New York

Jusqu’au 29 juillet

 

20. Trio gagnant à Rodez

« Un musée dans un jardin », souhaitait le peintre Pierre Soulages. C’est ainsi qu’est né, à Rodez, le musée qui porte son nom, créé par 3 architectes de RCR Arquitectes : Ramón Vilalta, Carme Pigem et Rafael Aranda. Une construction semi-enterrée, sur laquelle s’élèvent des parallélépipèdes bardés d’acier Corten, et pour laquelle ils ont reçu le prestigieux prix Pritzker, en 2017.

Musée Soulages.
Musée Soulages. Hisao Suzuki

Le musée leur rend hommage avec une sélection
de gouaches, de maquettes, de plans, de photographies… On retrouve leurs créations emblématiques : la bibliothèque Sant Antoni de Barcelone, le phare Punta Aldea et le projet du pôle culturel de l’île Seguin, à Boulogne-Billancourt, sur lequel ils travaillent depuis huit ans.

RCR Arquitectes. Ici et ailleurs, la matière et le temps

Musée Soulages, Rodez

Jusqu’au 7 mai

N.W.


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