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The Good Guide // 48 heures à

Nos meilleures adresses à Austin, la perle arty et créative du Texas

48 heures à

The Good Guide

Austin fut pendant 12 ans l'agglomération affichant la croissance la plus forte du pays. Boostée par l'installation des quartiers généraux de Tesla et l'exode d'une communauté de Californiens à la recherche d'un coin où pouvoir accéder facilement au logement, la capitale du Texas se transforme à vitesse grand V et offre à voir une facette insoupçonnée du Lone Star State, loin de ses cowboys.

Comment reconnaître une ville qui comptera bientôt parmi les plus dynamiques d’un pays ? Regarder ses avenues principales et les enseignes qui les habillent. Sur South Congress Avenue, une artère prisée des habitants d’Austin, Sézane vient d’ouvrir boutique avec pour voisins les luxueuses vitrines de Hermès et le flagship ultra-tendance d’Alo, spécialiste de l’athleisure et du yoga. Plus au nord, les enseignes Tecovas et Allen Boots rappellent qu’ici, c’est bien le Texas.


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Austin, en plein boom démographique

Austin, au-delà de son avenue branchée, est une ville qui rappelle un petit Los Angeles, l’océan en moins. Aussi résidentielle que dynamique — l’agglomération a affiché pendant 12 ans d’affilée les plus forts taux de croissance des Etats-Unis, jusqu’à cette année, classée deuxième —, elle regorge de quartiers aux ambiances variées. Le quartier de Downtown, par exemple, propose de nombreux musées, boutiques, mais surtout des bars consacrés à la musique live. Autour de la Sixième Rue, vous trouverez dès l’aube (ou presque) des concerts, gratuits ou payants, amateurs comme professionnels. Les soirées y sont animées, et c’est là qu’il faut aller pour faire la fête avec les locaux. Un peu plus loin, la région d’East Austin est un charmant mélange de boutiques de créateurs et de petites maisons coquettes, côtoyant une zone de food trucks, le Arbor Food Park, où déguster de délicieux tacos. Enfin, Clarksville, un quartier autrefois habité par une population moins aisée s’est transformé en repère des familles fortunées d’Austin, et s’apprête à accueillir un projet immobilier d’envergure Sixth & Blanco, dont les architectures seront signées du cabinet de starchitectes Herzog & de Meuron.

L’enseigne parisienne Sézane ouvrira bientôt ses portes à Austin.
L’enseigne parisienne Sézane ouvrira bientôt ses portes à Austin. Fanny Liaux Gasquerel

Bien qu’aujourd’hui largement développé autour de la culture des start-ups et des nouvelles technologies, Austin reste profondément attachée à sa nature. De nombreux parcs permettent de se rafraîchir quand l’été texan voit les thermomètres s’affoler, et le Colorado, qui traverse la ville, devient un terrain de jeux pour les habitants comme pour les touristes. Vous n’aurez pas à craindre les foules le long du canal, où l’on peut tremper les pieds sans difficulté. L’eau du Colorado est suffisamment claire pour y apercevoir des tortues nageant tranquillement, tandis que les paddles pullulent (on peut aussi les louer en accès libre, sur une borne !), tout comme les travailleurs qui s’y détendent après une longue journée. En fin de journée, on se retrouve pour trinquer avec une bière locale, les pieds dans l’eau.

Se rafraîchir les pieds, en plein centre ville, c’est possible à Austin.
Se rafraîchir les pieds, en plein centre ville, c’est possible à Austin. Fanny Liaux Gasquerel
Les paddles en location, à la façon des vélos citadins.
Les paddles en location, à la façon des vélos citadins. Fanny Liaux Gasquerel

Austin est sans conteste une ville plurielle, qui a vu son développement s’accélérer ces dix dernières années, sous l’effet de l’installation des bureaux de Tesla, la société d’Elon Musk, et de l’exode de nombreux Californiens. Découragés par les prix exorbitants de leur État, ils ont trouvé en la capitale du Texas un second foyer, aussi arty que créatif. Preuve d’une attraction qui ne cesse d’attirer les curieux, le guide Michelin y décernait, en septembre dernier, les premières « clés » américaines, pendant de ses étoiles, remises aux hôteliers d’Amérique du Nord.

Nos meilleures adresses à Austin

Où dormir à Austin, Texas ?

La scène hôtelière d’Austin est en ébullition. Pour preuve, huit hôtels de la ville se sont vus décerner une ou deux clés Michelin, une distinction qui souligne la qualité et la diversité de ces résidences. Du charmant boutique-hôtel au mastodonte de luxe, la capitale du Texas donne le ton de tout un état qui cumule, quant à lui, pas moins de 57 hôtels listés au guide Michelin Amérique du Nord.

Commodore Perry Estate

Cette propriété postée aux abords de la ville est une destination à elle seule. Ancienne résidence de campagne du contre-amiral Edgar Perry (le commodore Perry), un homme d’affaires texan, et de sa femme Lutie, construite en 1928 et désormais inscrite au Registre national des lieux historiques, il suffit d’un coup d’œil pour saisir le prestige de l’adresse. L’hôtel Commodore Perry Estate, membre de la collection Auberge Resorts, est un OVNI dans le paysage d’Austin, ensemble de plusieurs bâtiments de style italien rassemblés autour d’un parc fleuris et d’une piscine comme on en trouve sur les photos iconiques de Slim Aaron. 42 chambres, 12 suites, un restaurant semi gastronomique tenu par le couple que forment Bradley Nicholson et Susana Querejazu, décoré par la superstar du genre, Ken Fulk… L’hôtel ne manque pas d’atouts pour séduire une clientèle exigeante qui afflue de plus en plus au Texas.

4100 Red River St. Réservations.

La décoration éclectique de l’hôtel donne à voir ce qu’aurait pu être les intérieurs du commodore Perry.
La décoration éclectique de l’hôtel donne à voir ce qu’aurait pu être les intérieurs du commodore Perry. Fanny Liaux Gasquerel

Carpenter Hotel

Inauguré à l’automne 2018 en lieu et place d’un site industriel construit 50 ans auparavant, le Carpenter Hotel a rejoint le portefeuille de la collection Bunkhouse Hotels en 2021. Imaginé par Specht Architects, ce boutique-hôtel de 93 chambres a pignon sur Josephine Street, à deux pas de l’animée South Lamar Boulevard, à mi-chemin entre le bassin de Barton Springs — où louer des paddles en bord de rive — et le centre-ville d’Austin. Avec sa décoration ultra tendance (disponible à la vente à la boutique), ses tarifs abordables (le bon rapport qualité/prix, comme à l’habitude des hôtels de la collection), un coffee-shop (qui ne loupe aucun chaï latte) et une piscine bien utile pour contrer les chaleureux dantesques du Texas, le Carpenter Hotel coche toutes les cases pour une première aventure à Austin.

400 Josephine St. Réservations.

L’architecte a su conserver les atouts de l’architecture originelle du lieu.
L’architecte a su conserver les atouts de l’architecture originelle du lieu. Fanny Liaux Gasquerel

The Driskill

Cet hôtel est sans doute le plus mythique d’Austin. Avec son décor de cinéma, ses larges portes, ses vitraux, son ambiance mystique, nous voilà tout droit transportés dans une époque où les costumes étaient encore de rigueur. Fort heureusement l’électricité a fait son apparition — bien qu’un feu de cheminée chauffe l’une des salles communes — et l’hôtel a eu la bonne idée d’installer en son sein un café-restaurant dans la veine des diners, mais en plus chic, où partager un burger et une salade sera la meilleure idée à la vue de la générosité des plats.

604 Brazos St. Réservations.

Les meilleurs restaurants à Austin

Olamaie

On pourrait rater l’entrée après que le chauffeur Uber nous ait abandonné : Olamaie évolue dans une petite maison charmante. Ce restaurant à l’allure intérieure un poil française est sans doute l’un des gastronomiques les plus réputés de la ville. Avec son menu dégustation à absolument accompagner d’un pairing de vins (la plupart sont issus de la péninsule américaine bien que quelques références aient pris l’avion), cette charmante adresse donne à voir l’étendue du talent de la cheffe Amanda Turner (d’ailleurs sélectionnée pour le Top Chef américain en début d’année), qui s’applique à introduire la « southern cuisine » à une audience non-avertie. Pensez à venir avec une faim de loup, les 8 temps de la danse sont copieux… et riches.

1610 San Antonio St. Réservations.

Olamaie propose une approche gastronomique des classiques texans.
Olamaie propose une approche gastronomique des classiques texans. Olamaie

Barley Swine

On y rentre comme dans un saloon, on en sort comme des princes. L’adage qui dit qu’il ne faut pas juger un livre à sa couverture a trouvé sa plus belle interprétation sur ce bord de route austinite où le chef Bryce Gilmore a assis son restaurant depuis 2010. Plus grand, plus ambitieux qu’à ses débuts, Barley Swine donne aujourd’hui à voir le meilleur de la cuisine texane dans sa forme la plus gastronomique, fine et racée, traditionnelle et contemporaine, surprenante, surtout, et en partie elaborée à partir des récoltes de la River Field Farm que le chef a fondé avec Phil Green.

6555 Burnet Rd #400. Réservations.

A sa façon, Barley Swine fait parler le meilleur du Texas.
A sa façon, Barley Swine fait parler le meilleur du Texas.

Uchiko

Il n’y a pas qu’à Paris que le Japon inspire ! Uchiko est un restaurant d’une grande finesse qui reprend le concept de l’omakase : un menu « surprise », en tout cas soumis aux humeurs du chef, proposant de nombreuses spécialités variées. Les moins aventureux auront bien sûr le choix de faire eux-même leur marché parmi une carte dense qui contentera toutes les faims, réunissant en un seul lieu les traditionnels nigiri comme des mets plus contemporains souvent travaillés au charbon, la spécialité du lieu.

4200 N Lamar Blvd. Réservations.

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Birdie’s

En l’espace de trois ans, le chef Tracy Malechek-Ezekiel est devenu l’un des chefs les plus acclamés du pays — il fut même finaliste du prestigieux James Beard award cette année. Ne pas se délecter de la finesse de son restaurant, Birdie’s, de passage à Austin, serait donc un sacrilège entre deux barbecues texans. Aérien et généreux à la fois, à la salle comme en cuisine, il est une vraie bouffée d’air frais dans un parcours gastronomique qui peut vite s’avérer dense, une pause délicate où l’on retrouve le plaisir d’une assiette vive à déguster au comptoir arrosée d’un verre de vin naturel.

2944 E 12th St Unit A. Réservations.

Cuantos Tacos

Si la grande cuisine américaine est une vraie découverte, il fait aussi bon revenir aux basiques. Parce que le Texas fit longtemps partie de l’état du Mexique, on y retrouve des touches (et pas des moindres) de son héritage. Parmi elles, les essentiels de la cuisine mexicaine, ¡claro! Chez Cuentos Tacos, les petites galettes de tortilla de maïs n’ont rien de gastronomiques mais démontrent l’efficacité de la simplicité. Le prix pour une barquette de cinq est ultra abordable pour un pays où l’inflation fait rage et, installé dans le Arbor Food Park où s’activent une demie-dizaine d’autres foodtrucks, l’esprit est convivial et sans chichi, tout ce qu’il faut pour recharger les batteries.

Arbor Food Park. 1108 E 12th St. Instagram.

Des tacos faits-minute, (presque) comme au Mexique !
Des tacos faits-minute, (presque) comme au Mexique ! Fanny Liaux Gasquerel

Faire du shopping à Austin

La Embajada

Clarksville, un quartier historique d’Austin, Texas, s’impose doucement comme une enclave élégante pour la gastronomie et le shopping. C’est là que poussera bientôt le complexe Sixth & Blanco dont nous vous parlions plus haut. Parmi les nouvelles adresses qui méritent le détour, La Embajada, une boutique de design installée dans un maisonnette datant de 1923, combine la double expertise de son fondateur, Raul Cabra, designer et grand amateur de beaux lieux à vivre. On trouve donc dans cette boutique agencée comme un espace à vivre un choix éclectique de décoration et de mobilier pour la plupart chinée au Mexique, un lieu qui se transforme, la nuit tombée (et pour une poignée de chanceux) en un Airbnb insolite.

607 Blanco St. Site internet.

Articulée comme une maison, il est facile de se projeter avec des éléments disponibles à l’achat dans cette boutique.
Articulée comme une maison, il est facile de se projeter avec des éléments disponibles à l’achat dans cette boutique. Fanny Liaux Gasquerel

Un brin de culture à Austin

Le Blanton Museum et la chapelle Ellsworth Kelly

A ne pas confondre avec la célébrissime chapelle Rothko installée à Austin, cette œuvre posthume du peintre et sculpteur abstrait américain mérite le détour. Son accès est inclu à l’achat d’un billet au Blanton Museum, le grand musée d’art universitaire du pays — une bonne occasion d’avoir la curiosité de découvrir ses collections.

200 E Martin Luther King Jr Blvd. Site internet.

La chapelle d’Ellsworth Kelly attire tous les regards.
La chapelle d’Ellsworth Kelly attire tous les regards. Fanny Liaux Gasquerel
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