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The Good Brains
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louise

The Good Business

The Good Brains made in Shanghai : les cadors de l’international

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Ils ont des têtes bien faites, des idées originales qui font bouger les lignes et des convictions qui changent souvent la donne…

Yu Min Liang, président du conseil d’administration, directeur exécutif de Jin Jiang

Minliang Yu, président de Jin Jiang et Pierre-Frédéric Roulot, PDG de Groupe du Louvre
Minliang Yu, président de Jin Jiang et Pierre-Frédéric Roulot, PDG de Groupe du Louvre Minliang Yu

A Shanghai comme dans le reste de la Chine, impossible de les rater : les hôtels gérés par Jin Jiang, premier groupe hôtelier du pays, sont littéralement partout. A la tête de cette société d’Etat, détenue en partie par la mairie de Shanghai, se trouve Yu Minliang, un Shanghaïen de 58 ans. Comme de nombreux patrons chinois cherchant à diversifier leurs actifs alors que la croissance patine, lui aussi a largué les amarres, avec l’ambition de faire de Jin Jiang un groupe international. Début 2015, cet économiste formé à l’université Fudan rachetait, pour 1,3 Md €, le français Louvre Hotels, deuxième groupe hôtelier européen, propriétaire notamment des enseignes Campanile et Kyriad. Puis, début 2016, Jin Jiang devenait cette fois le deuxième actionnaire du groupe Accor, en prenant 5,5 % du capital du numéro un de l’hôtellerie en Europe. Sa part, en juin, est montée à 15 %. Grâce à ces investissements, Yu Minliang a désormais sous sa coupe 6 000 hôtels dans 60 pays, soit 650 000 chambres au total. Surtout connu pour sa chaîne de motels bon marché, les Jin Jiang Inn, le groupe compte aussi à Shanghai deux adresses de prestige : le Jin Jiang Fandian et le célébrissime Peace Hotel, sur le Bund.

Zhu Xian, vice-président et chef des opérations de la New Development Bank (NDB)

Zhu Xian, Vice président et chef des opérations de la new development Bank (NBD°
Zhu Xian, Vice président et chef des opérations de la new development Bank (NBD° DR

Vétéran de la Banque mondiale, l’économiste Zhu Xian est l’un des quatre vice-présidents de la New Development Bank (NDB), institution créée en 2014 par les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), dont le siège est à Shanghai. Vue comme la réponse des pays émergents à la domination de Washington dans le financement du développement, la NDB finance des projets d’infrastructures dans ses cinq pays fondateurs. Zhu Xian en est également le chef des opérations (COO) : un poste clé au sein de la NDB qu’on lui a confié pour son excellente connaissance de la haute fonction publique internationale, son domaine depuis trente ans. Diplômé, en 1982, de la prestigieuse université de Pékin, Zhu Xian monte d’abord les échelons au sein du ministère chinois des Finances, puis rejoint la Banque mondiale où il devient directeur exécutif pour la Chine. En 2002, après un crochet à Manille, il représente l’institution américaine à Sydney et à Dacca comme country director, puis prend la direction des opérations de la Banque mondiale pour toute l’Asie du Sud. En 2012, il était devenu l’un de ses 24 vice-présidents et chief ethics officer.

Marco Gervasi, directeur exécutif du cabinet Red Synergy, auteur d’East Commerce

Marco Gervasi, directeur exécutif du cabinet Red Synergy, auteur d’East Commerce.
Marco Gervasi, directeur exécutif du cabinet Red Synergy, auteur d’East Commerce. DR

Italien de la veste jusqu’au bout des mocassins, Marco Gervasi vit à Shanghai depuis quatorze ans. Cet avocat a conseillé des entreprises qui s’implantaient en Chine avant d’étendre son expertise à la stratégie (acquisitions, partenariats…) en fondant le cabinet Red Synergy. Fin 2013, au retour d’un congé au cours duquel il a étudié l’impact des technologies du futur à la Singularity University de Mountain View, en Californie, Marco Gervasi est frappé par le fait qu’Alibaba a vendu 5,8 Mds € de produits en 24 heures lors de la Journée des célibataires. Il décide d’analyser la manière dont Internet et le commerce en ligne changent la société chinoise et interviewe les 200 acteurs principaux du secteur. Le livre qui en résulte, East Commerce (réédité en avril 2016, non traduit), est une stupéfiante exploration des transformations technologiques, économiques et culturelles qui impactent la vie de centaines de millions de Chinois. Il montre également que le modèle chinois de l’e‑commerce commence à s’exporter. Selon tous les patrons qui l’ont lu, East Commerce est un must read pour ceux qui font (ou ambitionnent de faire) du business en Chine. Son auteur croule d’ailleurs sous les demandes de conférences.

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