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Les toits végétalisés s’éveillent comme jamais. Si la diversité des initiatives peut donner le vertige, l’ensemble forme une tendance solide, 2023 - The Good Life
Marine Mimouni

The Good Guide

Les dix rooftops les plus dingues du monde

The Good Guide

Jardins, potagers, clubs, restaurants, monuments historiques ou installations artistiques… les rooftops ont le vent en poupe depuis quelques années.

De Berlin à Singapour, en passant par Rotterdam, The Good Life a sélectionné 10 rooftops qui, tout neufs ou mythiques, nous font tourner la tête.


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Le Klunkerkranich à Berlin

Haut lieu de la vie nocturne berlinoise, cette adresse nichée dans le quartier très cool de Neukölln est, en plus d’un toit, une boîte de nuit, un jardin, une plage… Une sorte d’ovni constitué de fleurs et de platines, avec vue imprenable sur les lumières du coucher du soleil. Du lever aussi, du coup.

Ⓒ DR.
Ⓒ DR.

Depuis le 1er février, cet incontournable de Berlin ouvre plus grand encore ses portes, puisqu’il figure sur la liste des adresses accessibles aux jeunes grâce à la « Jugendkulturkarte » : un passe à 50 € qui permet d’entrer dans 200 lieux culturels de la capitale allemande. Une dizaine de boîtes de nuit en font partie : évidemment, le Klunkerkranich et son toit génial en sont.

> Karl-Marx-Strasse 66. Klunkerkranich.org


Le Dakakker à Rotterdam

C’est une ferme. Carrément. Le DakAkker est une oasis de résilience au coeur de Rotterdam : un toit de 1 000 m2 avec des fleurs, des légumes, des fruits, un programme pédagogique, un jardin botanique et des abeilles.

Ⓒ Dakakker.
Ⓒ Dakakker.

Espace le plus vaste de ce type cultivé en rooftop aux Pays-Bas, le lieu est un laboratoire à ciel ouvert (notamment en matière de captation et stockage de l’eau pluviale), une étape indispensable pour qui s’intéresse aux toits, à l’avenir, à l’engagement citoyen et aux solutions simples qui sont à portée de terre et de main.

> Schiekade 189. Dakakker.nl


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Casa Milà à Barcelone

Ici, c’est tout simplement sublime : une adresse culte, une prouesse architecturale dans le quartier de l’Eixample. Cette maison, qu’on appelle aussi « la Pedrera pour sa façade et ses balcons en pierre, est la toute dernière construite par Gaudí, entre 1906 et 1912.

Ⓒ La pedrera / Casa Mila.
Ⓒ La pedrera / Casa Mila.

Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1984. Son toit, jonché de cheminées fantasmagoriques et de tourelles de ventilation, étonne et fascine : y passer un moment s’apparente à voyager loin, très loin, et hors du temps.

Ⓒ La pedrera / Casa Mila.
Ⓒ La pedrera / Casa Mila.

Ce rooftop est une épopée, à mille lieues des terrasses-bars, des jardins suspendus et des cocktails aux noms anglais : une halte indispensable pour se nourrir d’imaginaire et de ressentis puissants. Plus près du ciel…

> Passeig de Gracia, 92. Lapedrera.com


Le Park Bar à Lisbonne

Bienvenue dans une institution pour hipsters, un repère aux tons cuivrés avec vue panoramique sur l’église Santa Catarina et le pont du 25-Avril. Monter au Park Bar, c’est commencer l’histoire sur un parking improbable, dans le fameux quartier Bairro Alto.

Ⓒ SDP
Ⓒ SDP

On pénètre dans l’ascenseur pour rallier le 6e étage, puis on termine à pied jusqu’au 7e (ciel) où – joie qui pétille – tous les cocktails à base de tonic semblent nous attendre depuis au moins une vie. Ça danse, évidemment. Ça savoure. Vous êtes prévenus : inutile d’imaginer réussir à s’extirper avant l’extinction des platines, l’ambiance est trop douce, la nuit aussi.

> Calçada do Combro 58.


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La Pista 500 à Turin

C’était un toit secret, un projet artistique, une piste d’essai ultraconfidentielle, un lieu mythique et inaccessible, conçu au sommet d’une usine culte du siècle dernier : l’usine Fiat du Lingotto, à Turin.

Ⓒ DR.
Ⓒ DR.

Aujourd’hui, il s’agit d’un espace protégé, consacré à l’art et ouvert au vert, avec un soupçon de greenwashing évidemment (business de la voiture électrique oblige), mais n’empêche : l’anneau de la Pista 500 – 1,2 km de long, à 28 m de haut – est littéralement extraordinaire et totalement mythique.

Ⓒ DR.
Ⓒ DR.

Désormais, il est devenu jardin suspendu : 2,7 ha avec noisetiers à profusion (le noisetier est l’arbre chéri du Piémont), plantes tinctoriales, piste de running, corner de méditation et oeuvres d’art XXL qui se confrontent à l’architecture du bâtiment. Car, petite précision, l’ensemble est couvé par la Pinacothèque Agnelli et ses chefs-d’oeuvre. Mince alors, courez-y !

> Lingotto, Via Nizza, 230/103. Pinacoteca-agnelli.it


La Cité Radieuse à Marseille

Depuis quelques saisons, les rooftops fleurissent dans la cité phocéenne. On aurait pu citer plusieurs adresses, toutes très séduisantes, toutes flamboyantes. Devant tant d’énergie, l’idée d’honorer la source nous est apparue évidente : si vous ne montez que sur un toit, choisissez donc celui de la Cité radieuse.

Ⓒ We are contents.
Ⓒ We are contents.

Parce que Le Corbusier, parce que le génie, parce que le pionnier, parce que la clairvoyance, parce que l’audace démesurée. Le site est inscrit depuis 2016 sur les listes du patrimoine mondial de l’Unesco : c’est un chef-d’oeuvre. Une « unité d’habitations », cité-jardin verticale, qui accueille tout ce qu’il est possible d’imaginer pour le bien-être des résidents (librairie, bar-restaurant, galerie…).

Ⓒ We are contents.
Ⓒ We are contents.

Elle a été construite entre 1947 et 1952. Elle dispose, sur son toit, d’une cour de récréation d’école maternelle, d’un petit bassin et d’un centre d’art contemporain (MaMo). Certains Marseillais l’appellent « la maison du fada »… Le lieu est absolument magique. Impossible de faire l’impasse.

> 280, boulevard Michelet. Mamo.fr


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L’ARoS Kunstmuseum à Aarhus

Aarhus, – prononcer « Or-hoose – est une cité portuaire. La deuxième ville du Danemark après la capitale, Copenhague. Le meilleur moyen de la savourer est sans aucun doute de se percher sur le toit du musée ARoS où l’artiste surdoué islando-danois Olafur Eliasson a installé un anneau arc-en-ciel en verre à l’intérieur duquel on peut se promener : Your Rainbow Panorama.

Ⓒ DR.
Ⓒ DR.

L’oeuvre est juchée sur des colonnes : elle semble flotter 3,5 m au-dessus de la surface du toit et offre un panorama spectaculaire à 360 degrés. Elle mesure 150 m pour 52 m de diamètre et elle date de 2011… Vous auriez déjà dû vous y immerger depuis longtemps. Foncez !

> Aros Allé 2. Aros.dk


Le Marina Bay Sands à Singapour

Monter sur ce toit une seule fois, c’est s’en souvenir à vie : on ne se baigne pas impunément dans l’hallucinante piscine « Infinity pool de l’hôtel Marina Bay.

Ⓒ Marina Bay Sands.
Ⓒ Marina Bay Sands.

Ça vous marque ! La sensation est vertigineuse : la lisière du bassin disparaît, absorbée par le ciel qu’on pourrait presque toucher du bout des doigts. Et 200 m plus bas (57 étages, environ), la ville tentaculaire et moite tente encore de nous hypnotiser… Échec ; le ciel l’emporte.

> 10 Bayfront Avenue. Marinabaysands.com


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Le Salesforce Park à San Francisco

« Un jardin grand comme 5 terrains de foot, un lieu absolument époustouflant » : c’est ainsi que Bruno Inacio, l’une des personnalités du European Creative Rooftop Network, décrit ce toit qu’il considère comme son préféré. Et on le comprend. L’endroit est fou.

Ⓒ Vlada Karpovich / Pexels.
Ⓒ Vlada Karpovich / Pexels.

Par son gigantisme, par son ingénierie, par la diversité de ce qu’il propose, par son emplacement, par ses paradoxes, par ce qu’il dégage : une irrésistible envie d’adorer doublée d’un sentiment de malaise, tellement c’est… trop.

Ⓒ Pixabay / Pexels.
Ⓒ Pixabay / Pexels.

Un téléphérique, une fontaine activée par le passage des bus à l’étage du dessous, quelque 20 000 espèces végétales, un parc : rendez-vous dans l’East Cut, à deux pas du Bay Bridge. N’oubliez pas de respirer.

> 425 Mission Street. Salesforcetransitcenter.com


Le Shibuya Scramble Square à Tokyo

Au coeur de la ville de Tokyo, le Shibuya Sky est le nouvel embarcadère incontournable pour le ciel. À 230 m du sol, ce rooftop surplombe le quartier emblématique de la capitale japonaise et offre un point de vue époustouflant sur la ville, sur le pays, sur le monde !

Ⓒ Shibuka Sky.
Ⓒ Shibuka Sky.

À l’ouest : le mont Fuji. En bas : la ville, effervescente. Du toit, la sensation est vertigineuse (perché sur le pont supérieur, on a l’impression qu’il n’y a pas de barrières de protection), et les émotions s’emballent. Pour reprendre ses esprits, l’idéal est de s’allonger quelques instants dans les hamacs à disposition. Et de regarder le ciel.

> 2-24-12 Shibuya-ku. Shibuya-scramble-square.com


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