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Le flagship parisien, boulevard Haussmann.
Le flagship parisien, boulevard Haussmann.
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The Good Business

Le Printemps fait peau neuve… et accueille The Good Concept Store !

The Good Business

Agée de 150 ans, l’institution du boulevard Haussmann est montée en gamme en ouvrant un vaste espace masculin. Mieux, le concept store physique de The Good Life s'y implante ! Rencontre avec Paolo De Cesare, un président talentueux.

6 questions à Paolo De Cesare

Paolo De Cesare dirige le groupe depuis 2007.
Paolo De Cesare dirige le groupe depuis 2007.

The Good Life : Dans quel état se trouvait le Printemps à votre arrivée en 2007 ?
Paolo De Cesare : Le Printemps était vraiment dans une situation délicate. Pour PPR, il n’était pas la priorité. Les investissements étaient limités. Ce qui m’a attiré, c’était le fossé entre l’histoire formidable de l’enseigne, son image et ce qu’elle pourrait devenir. Je souhaitais redonner au Printemps son plus haut niveau, pour rivaliser avec les meilleurs, à Tokyo, New York ou Hong Kong.

TGL : En dix ans, quelles grandes dates ont marqué votre présidence ?
P. De C. : La première année, nous avons développé une stratégie avec de nouveaux talents. C’était fondamental. De 2009 à 2013, ce fut le temps de la restauration intérieure et extérieure du Printemps Haussmann, qui a retrouvé toute la splendeur de son architecture. Ensuite, nous avons adopté SAP, un système de gestion comptable informatique pour professionnaliser et moderniser nos achats, la logistique et la base de données. La gestion en temps réel est cruciale ! Enfin, le concept du luxe féminin et le prêt-à-porter ont été revus.

TGL : Pouvez-vous nous parler du nouvel espace homme ?
P. De C. : En cinq ans, le client a évolué dans sa façon d’acheter, et le rayon s’est développé en conséquence (+ 4 à 6 %). De nombreuses marques, jusque-là féminines, se dirigent vers le segment masculin, avec des offres cool très élégantes. Pour la première fois depuis sa création en 1922, le département homme déménage ! Il permute avec les rayons beauté et maison et sa surface double, soit 11 000 m² sur 7 étages où se déploieront les plus grandes marques, les créateurs de niche et de belles exclusivités.

Le Printemps a créé un immense espace dédié aux accessoires de luxe.
Le Printemps a créé un immense espace dédié aux accessoires de luxe. Manuel Bougot

TGL : Quel est l’intérêt d’ouvrir plusieurs Printemps en France ?
P. De C. : Cela faisait trente‑deux ans que le Printemps n’avait pas créé de succursales ! En 2013, ont été inaugurés le magasin du carrousel du Louvre, puis, en 2014, celui de Marseille, aux Terrasses du Port, et en 2015, celui de Cagnes-sur-Mer. Nous n’étions pas présents dans le Sud, or je crois à ces Printemps régionaux nouvelle génération, où le consommateur a plus de choix, d’expériences, et s’amuse plus. Les principales villes françaises offrent de réelles opportunités de croissance, avec 18 adresses rentables. Un nombre facile à diriger aussi. Nous sommes en discussion à Toulouse, Montpellier et Bordeaux.

TGL : Comment se répartit votre chiffre d’affaires ?
P. De C. : Le groupe comprend le Printemps, qui réalise plus de 50 % du CA (arrêté au 31 mars 2016, le CA est de 1,6 Mds  €). Les 18 magasins représentent environ 35 %. Le reste est partagé entre notre site d’e-commerce Place des Tendances, racheté en 2013, et Citadium, qui n’a pas de concurrence sur son format : ses 5 adresses streetwear en France drainent une clientèle jeune.

TGL : Votre site d’e-commerce Place des Tendances renvoie vers les sites Printemps Voyage ou Mariage. Envisagez-vous une entrée unique ?
P. De C. : Le site du Printemps est axé sur l’information, les services, les événements, les marques, etc. Le client y tient et nous souhaitons conserver cette relation. D’où la séparation avec le site d’e-commerce et les passerelles actuelles. Mais nous étudions des pistes de réflexion car nous devons évoluer avec le consommateur.

 

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