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Validés par le tribunal administratif de Melun, les travaux pour la création du premier câble francilien vont se poursuivre et le téléphérique parisien C1 devrait être inauguré courant 2025.
En automne 2022, nous vous proposions un numéro spécial mobilité du futur avec un constat clair : nous sommes en route vers le tout électrique. Qu’ils soient individuels ou collectifs, nos moyens de locomotion changent rapidement et tendent à s’affranchir des énergies fossiles. En Île-de-France par exemple, les travaux préparatoires du futur premier téléphérique urbain ont déjà débuté. Objectif : relier Créteil à Villeneuve-Saint-Georges en 17 min par voies aériennes !
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Un projet chiffré à 132 millions d’euros…qui ne ravit pas tout le monde. Le tribunal administratif de Melun a été saisi par les habitants du quartier des Sarrazins à Créteil. Ils craignent une dégradation de leur cadre de vie due au bruit des cabines au niveau des pylônes, la vue directe sur les câbles ou les ombres projetées. Mais, jeudi 12 janvier, le tribunal a finalement débouté tous les recours confirmant la déclaration d’utilité publique du projet.
Le téléphérique pour diversifier la mobilité
La mise en place du téléphérique C1 comprend la création de cinq stations sur quatre communes du secteur Val-de-Marne. Les cabines pourront accueillir dix voyageurs et se succéderont toutes les 30 secondes sur la même plage horaire que la ligne 8 du métro parisien (5h30 – 00h24). Le premier câble francilien devrait décoller courant 2025 sauf imprévu. Faut-il s’attendre à d’autres lignes aériennes comme le laisse entendre son appellation : C2, C3, C4,… ? Île-de-France Mobilité, opérateur du téléphérique, a confirmé étudier une douzaine de projets similaires en région parisienne. La plupart d’entre eux sont d’ores et déjà abandonnés mais reste deux ou trois projets jugés intéressants par l’organisme.
Le modèle aérien permet de franchir des obstacles comme des fleuves, des collines mais aussi des rails ou une autoroute aux travaux pharaoniques qui paralyse des villes entières.
Trois fois moins polluante qu’un bus et beaucoup plus simple à mettre en place qu’un tramway, l’option aérienne gagne en popularité. Il faut dire que le modèle permet de franchir des obstacles comme des fleuves, des collines mais aussi des rails ou d’une autoroute aux travaux pharaoniques qui paralyse des villes entières. Il ne faut pas non plus négliger l’image innovante que le téléphérique apporte à la commune qui le possède. Comme Toulouse par exemple, qui a inauguré en mai dernier « Téléo » le plus grand téléphérique urbain français (il sera détrôné par le C1). Brest, plus précurseur, a lancé ses cabines câblées dès 2016.
Des projets sont à l’étude à Bordeaux, Lyon, Marseille et même Paris intra muros. Dans le même temps, plusieurs communes ont abandonné la création de leur téléphérique. La faute à certaines oppositions, parfois légitimes, des habitants. Car qui souhaite sincèrement voir un gigantesque pylône pousser à côté de chez soi ? Qui acceptera sans broncher de laisser passer une cabine remplis d’inconnus devant sa fenêtre ou au-dessus de sa terrasse ? En résumé, le téléphérique urbain est innovant, pratique, facile et, il faut le dire, assez amusant… du moment que c’est loin de chez soi.
J.M
Pour en savoir plus : cable1.iledefrance-mobilites.fr