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Le Combi de Volkswagen, né en 1950, est devenu une authentique icône. Ce charmant van, adulé des hippies, est désormais très recherché des collectionneurs. Volkswagen surfe sur cet engouement pour lancer son ID. Buzz électrique, qui s’en inspire.
Signe des temps, au dernier défilé croisière de Chanel, certains mannequins arboraient un minisac à main façon Combi de Volkswagen. Inattendu ? Pas tant que cela, car ce van est redevenu à la mode. Il vient d’ailleurs de recevoir le renfort d’une nouvelle version électrique dénommée ID. Buzz.
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Cette mouture propulse le vénérable Combi Volkswagen en 1950 dans le futur. Le modèle historique, que les Allemands surnomment affectueusement « Bulli » (bouledogue), est très recherché par les collectionneurs. Sa cote flambe au même titre qu’une Ferrari Daytona ou qu’une Mercedes SL Pagode. Le T1, ou Split, premier de la série, est reconnaissable à son pare-brise en deux parties. Particulièrement prisé, il s’avère un brin archaïque et poussif.
Le T2, bien plus maniable dans la circulation actuelle, avec ses freins à disques, notamment, suit, en 1967. À noter que les modèles T2 fabriqués au Brésil sont produits jusqu’en 2013 (le Combi s’arrête en Europe en 1990). Mais le plus apprécié de tous est indéniablement le minibus de luxe surnommé « Samba ».
Avec ses 23 fenêtres, dont 8 fenestrons installés à la lisière de son pavillon bombé, cette variante de luxe est devenue la coqueluche des amateurs. Ses prix dépassent régulièrement les 100 000 euros. En 2018, aux États-Unis, c’est un superbe spécimen de 1963, restauré jusqu’au dernier boulon, qui s’est envolé à 210 000euros.
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Les raisons du succès le Combi Volkswagen
Le succès du T1 est sans doute dû à son design attendrissant. Ses lignes simples et dépouillées se caractérisent par des surfaces lisses qui débutent avec le fameux motif en V de la calandre. Les phares recouverts de globes en verre lui confèrent un petit air de famille avec la Coccinelle et la Porsche 356. Le Combi Volkswagen est aussi un véhicule universel. Il a été vendu à 15 millions d’exemplaires, dans 140 pays, notamment aux États-Unis.
Das ist kolossal ! Cela fait de lui l’un des utilitaires les plus vendus au monde. Avant cela, il fut déjà le préféré des hippies dans les années 70. La facilité à le gréer façon mini maison sur pneus séduit ces routards dans l’âme. Il est, en outre, très sérieusement fabriqué, même si sa carrosserie à cabine avancée est sensible à la rouille. Et on trouve des pièces à peu près partout dans le monde. Il dérive en effet de la Cox, à qui il emprunte ses moteurs refroidis par air. Il emprunte aussi à la petite Volkswagen son architecture à moteur arrière qui lui vaut une tenue de route olé-olé.
La production du Combi Volkswagen cesse définitivement en 2013, au terme de 63 ans d’une carrière à rallonge. À noter qu’en 1979 le Combi perd sa forme arrondie avec la sortie de l’anguleux T3. Ensuite, avec le T4 de 1990, qui prend l’appellation Transporter, le petit utilitaire de Volkswagen grandit, grossit, passe au moteur avant. La saga se poursuit jusqu’au T6 actuel. La septième variante est apparue en 2021…
Dès ses débuts, certains ont l’idée de le transformer en camping-car. Ainsi, trois ans après son lancement, le fabricant de caravanes allemand Westfalia propose déjà des versions camping box. Ce vocable désigne un aménagement amovible, comprenant banquettes transformables en lit, réchaud, glacière et rideaux de fenêtres.
Par la suite, un ingénieux toit relevable est imaginé qui permet de se tenir debout à l’intérieur ou un lit suspendu qui se colle au plafond quand personne n’y dort. Ce penchant pour l’aménagement explique que le Combi Volkswagen soit aujourd’hui à l’origine du mouvement vanlife actuel. Ce phénomène consiste à partir à l’aventure au volant d’un fourgon plus ou moins confortablement aménagé. Internet regorge d’Instagram de roadtrippers en Combi.
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ID. Buzz met les Watts
En parallèle, Volkswagen vient de lancer l’ID. Buzz, évocation moderne du Combi, mais 100 % électrique. Question d’époque. Son design réinterprète le style de son ancêtre roulant. Au menu : peinture bitons, museau abrupt et volume général façon boîte à chaussures. Petit regret tout de même, Volkswagen aurait pu accentuer le mimétisme en lui donnant une paire d’optiques rondes. À la place, le véhicule reprend les phares effilés en forme de vague de la gamme ID. Question d’image de marque.
Dans la rue, le succès auprès du public est indéniable. Comme pour un gladiateur, les pouces se lèvent sur le passage de l’ID. Buzz. Bien entendu, les aménageurs n’ont pas tardé à s’en emparer. Pourtant, le modèle actuel fait quelques entorses à l’orignal. Avec 4,71 m de long et presque 2 m de large, il est bien plus imposant. Avec 2,5 tonnes à vide, il est aussi beaucoup plus lourd. À sa décharge, il emporte 400 kg de batteries placées sous le plancher.
Portes avant et ouvrants latéraux coulissent pour donner accès à un agréable intérieur vaste, clair, confortable et baigné de lumière (merci au pavillon vitré XXL). Difficile d’imaginer qu’on circule à bord d’un dérivé d’utilitaire, car L’ID. Buzz se décline aussi en une version Cargo destinée aux pros.
Au volant, on se retrouve assis haut perché, batteries obligent. Le véhicule est alerte ; son poids de sumo atténuant les accélérations pour une conduite plus douce. Pour le moment, l’ID. Buzz est une propulsion dont la batterie de 77 kWh garantit 204 ch et 420 km d’autonomie. Mais la gamme recevra sous peu une version sportive à grosse batterie de 111kWh. En 2024, elle accueillera une transmission intégrale et une version 7 places fera aussi le bonheur des familles nombreuses. Encore un peu de patience, donc.
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