Voyage
Longtemps, Barcelone a tourné le dos à la mer. Jusqu’au jour où elle s’est rendu compte de l’incroyable potentiel économique de son port. La capitale catalane est, dès lors, devenue un véritable hub logistique.
Problèmes d’interconnexions
Pour Jordi Torrent, « le port a souvent été novateur, il s’adapte bien aux changements et aux besoins de l’économie et il s’est développé au même rythme que la ville et la région ». Son seul véritable handicap depuis des années, ce sont ses interconnexions avec les réseaux routiers, et surtout ferroviaires : 10 % des conteneurs et 30 % des véhicules qui entrent et sortent du port le font par le train. « La part du transport ferroviaire est passée de 2,6 %, en 2006, à 12 %, en 2014, détaille-t-on à la direction du port. L’objectif de notre plan stratégique est d’arriver à 20 % en 2020. »
Indispensables pour s’arrimer au maillage ferré européen – et plus modestement aux ports à sec de l’hinterland (Saragosse, Perpignan, Toulouse) –, les quelques kilomètres de voies qui manquent à la sortie sud du port alimentent la chronique depuis des années. La polémique a parfois été politisée, certains Catalans flairant une pression malintentionnée de Madrid sur les atermoiements du ministère de l’Equipement.
Mais, sous l’influence des entreprises utilisatrices du port, au premier rang desquelles figure le puissant terminaliste hong-kongais Hutchison Whampoa, les financements ont fini par arriver. La construction de deux autoroutes dédiées a déjà commencé, et les travaux concernant les voies ferrées devraient débuter d’ici à six mois.