Architecture
Taschen publie « Kuma. Complete Works 1988–Today », une rétrospective illustrée du travail de Kengo Kuma, l'un des architectes du Japan National Stadium de Tokyo, prévu pour accueillir de nombreuses épreuves et les cérémonies d'ouverture et clôture des Jeux olympiques 2020.
Après Renzo Piano, Jean Nouvel, Zaha Hadid, entre autres, et avant Norman Foster, Philip Jodidio publie, chez Taschen, Kuma. Complete Works 1988–Today, retour sur le travail de l’architecte japonais Kengo Kuma, l’homme derrière le Japan National Stadium de Tokyo. Un ouvrage qui rassemble 500 illustrations commentées et détaillées par Kuma himself.
Kengo Kuma, l’architecte du stade olympique de Tokyo
On y trouve forcément le Stade national, à Tokyo, qui servira pendant les controversés Jeux Olympiques organisés dans la capitale japonaise jusqu’au 8 août, puis accueillera ensuite des matchs de football et de rugby. Frappée par la pandémie, cette édition à huis-clos sera forcément (très) spéciale. Tout comme l’attribution du projet de construction du stade à un projet collaboratif entre Kengo Kuma and Associates, Taisei Corporation et Azusa Sekkei, en décembre 2015. Avant lui, c’est Zaha Hadid qui avait été désignée. Mais son projet pharaonique, très coûteux, avait été annulé au profit de celui porté par Kuma, plus « raisonnable » (1,2 milliard d’euros tout de même).
C’est là le symbole de la patte Kengo Kuma, que Taschen définit, au moment de présenter l’ouvrage, comme un architecte « matérialiste ». En effet, quand son pays se noie dans le béton, il décide, à contre-courant, de se tourner vers d’autres matériaux, plus naturels. Le bois, surtout, mais aussi la pierre.
Le Japan National Stadium, en bois et végétalisé, le musée V&A Dundee en Ecosse, qui reprend la forme d’une falaise écossaise, la maison Great (Bamboo) Wall à Pékin, en bambou, sont autant d’exemples de son amour pour l’artisanat, la revisite des traditions japonaises, la cohabitation entre ses constructions et la nature.
Plusieurs réalisations en France
Avec des bureaux à Tokyo et Paris, Kengo Kuma est aussi un habitué de l’Hexagone. Dans Kuma. Complete Works 1988–Today, on (re)découvre ainsi ses constructions en France. Figurent en bonne place la Cité des Arts et de la Culture de Besançon, la FRAC de Marseille, le Conservatoire de musique et de danse d’Aix-en-Provence et le Mont Blanc Base Camp, des bureaux au pied des montagnes dont la structure en bois irrégulière et organique illustre à elle-seule l’esthétique de Kengo Kuma.
En tout, ce sont 41 de ses œuvres qui sont décryptées par Kengo Kuma dans ce livre qui sortira le 3 août prochain, avec une Première Edition limitée à 5000 exemplaires et une « Edition d’art » fabriquée à 200 exemplaires, présentée dans un coffret en bois et accompagnée de l’héliogravure d’un croquis signée par le maître.