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Mazda nous propose un road trip de plus de 1200 km au Maroc. Tentant ! Pour monture, la marque nipponne nous a réservé son nouveau CX-60 équipé d'un moteur eSkyActiv Diesel. Ce périple est destiné à montrer l’étendue des qualités de cette motorisation...
Mazda a toujours cultivé une forme d’originalité fort plaisante. La marque japonaise s’est notamment fait connaitre par ses voitures sportives à motorisations à piston rotatif. Sa MX5 est d’ailleurs l’un des derniers roadsters abordables de la production. Enfin, les portes antagonistes de la petite MX-30 électrique sont une vraie rareté… Cette fois, le constructeur propose de tester un nouveau moteur carburant au diesel avec sa CX-60 eSkyActiv Diesel. Vous avez bien lu un diesel (!) tout nouveau tout beau, juste au moment où les ventes de ce type de bloc fondent comme un gentleman en face de Laetitia Casta. Rappelons qu’en France, le diesel a représenté à peine 10 % des immatriculations en 2023, contre 77 % en 2008. Mieux, certains constructeurs font désormais l’impasse sur ce carburant largement diabolisé.
Mazda a une vision toute autre. Pour le constructeur nippon, le diesel d’aujourd’hui est une motorisation extraordinaire. Elle ne consomme presque rien et est rendue fort propre grâce à ses différents filtres. Elle est en outre, très bien adaptée aux longs périples. Beaucoup mieux, en tous cas, qu’une électrique dont les réserves en énergie ont tendance à fondre comme un élégant confronté à Fanny Ardant.
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Dans l’avion pour le Maroc…
Devant le Sofitel de Marrakech, une portée de CX-60 eSkyActiv Diesel nous attend. Rappelons qu’il s’agit d’un grand SUV qui chapeautait jusque-là, la gamme française de Mazda. Depuis, le constructeur de Hiroshima a dévoilé le CX-80, à empattement allongé, doté de sept places et frisant les 5 mètres de long.
Le CX-60 et ses 4,75 m reste un beau bébé, à tous les sens du terme. Mazda a en effet, clairement choisi de privilégier le style. La marque a choisi une architecture originale à poste de pilotage reculé et long capot avant, un peu comme la Maserati Levante. Ce modèle existait jusque-là, en version e-Skyactiv PHEV, hybride essence rechargeable. Le diesel élargit donc l’offre. Ici, il s’agit d’un 6 cylindres en ligne de 3,3 litres qui développe 200 ch en propulsion et 254 ch en version intégrale, celle que nous avons testée.
A l’intérieur, la finition est de haut niveau. On a toujours su assembler les autos chez Mazda, c’est une tradition. Le constructeur nippon a en outre, le bon goût de conserver des commandes à l’ancienne pour la ventilation ou le toit ouvrant notamment. Tellement pratique !
Un diesel sans malus (ou presque)
Mazda lance donc le CX-60 eSkyActiv Diesel, un nouveau diesel, alors même que les interdictions de circulation se multiplient en ville. Et ce n’est qu’un début… On se dit que le constructeur a fait une insolation. Et pourtant, toute idéologie évacuée, ce moteur dispose de bien des atouts. Il n’impose qu’un « malus d’opérette » de quelques centaines d’euros. Indolore ! Comment fait-il ? Il ne consomme presque rien, autour de 5 litres au cent, seulement. Cet appétit d’oiseau anorexique est une sorte de miracle, vue la stature du véhicule. Par ailleurs, ce nouveau bloc a réduit les défauts des moteurs diesel à minima. Nous le verrons en roulant au Maroc.
Premier jour avec le CX-60 eSkyActiv Diesel au Maroc
Pour cette première journée, la marque nous a concocté un « petit » treck de 650 km, correspondant à 10 heures de conduite… Et c’est parti pour une grande boucle au sud en direction de Ouarzazate, en passant par la fameuse chaine de l’Atlas, une région peuplée par les non moins fameux et fiers, Berbères.
L’Atlas… Ce nom évocateur fait penser aux peintres orientalistes qui ont tant fait pour l’imagerie de ces régions, Etienne Dinet ou plus encore, le très moderne Jacques Majorelle. Plus inattendu, cette destination exotique nous rappelle aussi François And The Atlas Mountains. Ce groupe de musique pop, des années 2010, connut deux gros titres : « La Fille aux cheveux de soie » et « Be Water ». Amusantes ramifications du cerveau…
Nous abandonnons vite le trafic de Marrakech, presqu’aussi chaotique que celui actuel, des rues de Paris. Une première zone de désert sans grâce s’ouvre à nous avant qu’au loin, ne se dessinent d’impressionnants contreforts montagneux. Notre monture grimpe sans souffrance les pentes caillouteuses. Ce road trip nous mènera régulièrement autour de 2000 mètres d’altitude. Dans ces conditions, l’important couple moteur, les diesel sont très forts à ce jeu-là, fait merveille.
Le paysage n’est qu’amoncellements de pierres instables. C’est justement là que s’est produit un terrible tremblement de terre en septembre dernier. La montagne s’est ébrouée comme un chien après la baignade. On imagine avec effroi ces amas de pierres mal arrimées, se transformant en torrents de rocailles broyant tout, villages, routes, paysage, sur leur passage. L’on traverse ce décor encore tout chamboulé. Les villages sont remplacés par des groupes de tentes ou d’Algeco sommaires. La route est à peine déblayée, le bitume manque en de nombreux endroits.
Dans ces conditions délicates, le CX-60 eSkyActiv Diesel est souverain, puissant, il passe en émettant un feulement discret comme le doux grognement d’un félin apprivoisé. On oublie les anciens diesel aussi bruyant que des tracteurs. Le col de Tiz n’Test et ses 2100 mètres sont atteints sans souffrance. La descente vers le désert du Sahara que l’on imagine au loin, peut commencer. A l’arrivée, après une dizaine d’heures passées, on se sent étrangement en forme… Le CX-60 ménage ses passagers.
Jour 2
Le lendemain nous suivons les splendides gorges de Dadès. Là, plus de traces de destructions. La terre n’a pas tremblé. La roche intacte s’habille de rose, d’ocre ou de rouge. On longe la rivière au fond. Notre Mazda enchaine les canyons, falaises, plateaux, gorges vertigineuses dans un confort remarquable. Puis, la route remonte vers le sommet par une étonnante série d’épingles à cheveux. Le CX-60 eSkyActiv Diesel les avale sans peine contrairement au bus et camionnettes locaux que cette ascension éreinte.
La route troque par endroit son bitume contre un revêtement de cailloux pointus. Les pneus de notre Mazda résistent… Un vrai miracle ! Plus loin, nous traversons des villages de terre jaune, vert foncé ou kaki qui font corps avec le décor, comme camouflés. L’ambiance d’un autre temps qui y règne fait penser à la Bible. On croise un enfant sur son âne, au coin d’une rue. Une scène qui pourrait avoir 2000 ans d’âge. Seuls les fils électriques ramènent à l’époque moderne. Saisissant !
Le retour à Marrakech nous laisse une nouveau fois sans fatigue. Notre monture a consommé quelques dizaines de litres de diesel depuis le départ. Nous avons fait un plein dans une station de Ouarzazate. On imagine le même voyage en voiture électrique… L’enfer !
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