Horlogerie
« Le Passager du Polarlys », « Jolie mer de Chine », « Quelques mois à l’Amélie »... Voilà six bandes dessinées à lire sur votre serviette de plage.
Du Pacifique à la mer de Chine, des histoires de corsaire à l’exotisme d’un Corto Maltese, d’un récit intimiste à un polar à bord d’un navire marchand, embarquement immédiat pour le grand large et l’aventure avec notre sélection de six bandes dessinées à lire cet été.
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1. Le passager du Polarlys
De Hambourg à la Norvège, le cargo Polarlys approvisionne les ports qui jalonnent la côte. Voyage de routine, sauf quand l’un des passagers est retrouvé mort dans sa cabine, obligeant le capitaine du navire à jouer les détectives.
José‑Louis Bocquet et Christian Cailleaux adaptent l’un des romans durs de Georges Simenon.L’ambiance crépusculaire est bien rendue par le graphisme et les couleurs de Cailleaux, et on se prend à rêver de partir affronter les tempêtes dans l’atmosphère glaciale du nord de l’Europe…
> José-Louis Bocquet et Christian Cailleaux, d’après Simenon, Le passager du Polarlys, Dargaud, 80 p., 20,50 €.
2. La ballade de la mer salée
De l’aventure, du mystère, de l’exotisme, avec la présence, en toile de fond, du Pacifique et cette manière inimitable qu’avait Pratt de croquer le vol d’une mouette ou la silhouette fragile d’une coque de noix à la surface de l’eau… Difficile d’évoquer la mer dans la bande dessinée sans citer le premier album de Corto Maltese.
Quant à Corto, ce « gentilhomme de fortune », il reste plus que jamais le symbole de nos rêves de voyage et de nos envies de liberté, comme un antidote parfait au vacarme et à la violence du monde contemporain. Il est conseillé de privilégier la version originale en noir et blanc.
> Hugo Pratt, La ballade de la mer salée, Casterman, 184 p., 25 €.
3. Quelques mois à l’Amélie
Quand un écrivain en panne d’inspiration et confronté à la crise de la cinquantaine décide de jouer les imposteurs et de se glisser dans la vie de gens qu’il ne connaît pas… Viendra la rencontre avec une jeune femme et la naissance d’une belle relation, baignée par la lumière de la côte atlantique et bercée par les vagues de l’océan tout proche, avant un dénouement pour le moins inattendu et savoureux.
Auteur aussi discret que sensible, Jean‑Claude Denis signe une bande dessinée mélancolique et attachante, qu’il a d’ailleurs prolongée sous forme de roman.
> Jean-Claude Denis, Quelques mois à l’Amélie, Dupuis, 72 p., 17,95 €.
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4. Jolie mer de Chine
Loustal s’associe à l’écrivain Jean‑Luc Coatalem pour adapter en bande dessinée deux de ses nouvelles. La première est une histoire de pangolins qui peuplent les cauchemars de Lucien Gruchet, steward à bord du paquebot Le Palmerston. La nuit venue, ils s’invitent dans ses rêves et envahissent sa cabine.
Dans l’autre récit, un ancien acrobate devenu tueur à gages constate à ses dépens qu’un léger changement de trajectoire d’un navire peut avoir de fâcheuses conséquences. Outre un sens de l’humour grinçant, ces deux histoires partagent le goût de l’ailleurs et nous entraînent de Singapour à Shanghai et Brunei à travers la mer de Chine, magnifiée par les couleurs lumineuses dont Loustal est coutumier.
> Jacques de Loustal et Jean-Luc Coatalem, Jolie mer de Chine, Casterman, 64 p., 9,45 €.
5. L’Épervier
La mer est le territoire privilégié de pirates lancés à l’abordage et de fougueux corsaires. Après avoir repris Barbe‑Rouge, le flibustier de légende créé dans l’hebdomadaire Pilote par Jean‑Michel Charlier et Victor Hubinon, Patrice Pellerin a donné naissance au personnage
de Yann de Kermeur, alias l’Épervier, corsaire du roi et figure de proue d’une saga qui fleure bon l’aventure, les embruns et l’air du grand large.
Disciple graphique de l’illustrateur Pierre Joubert, Pellerin est l’héritier en droite ligne de ce grand feuilletoniste du XIXe siècle qu’était
Michel Zévaco et de Charlier, avec qui il a d’ailleurs travaillé sur la série Barbe-Rouge.
> Patrice Pellerin, L’Épervier, Dupuis et Soleil, 48 p., 14,95 €.
6. De Gaulle à la plage
Avant de se baigner, il faut passer par la plage. Et, surprise, on y croise parfois une figure historique : le général de Gaulle en personne, accompagné de son fidèle Le Bornec. En 1956, lassé de l’ingratitude des Français, le Général décide de s’offrir des bains de mer et de goûter au plaisir du farniente, avec des tongs et un short remonté au‑dessus du nombril…
Loin de tourner en ridicule ce personnage historique, Jean Yves Ferri – qui a repris le scénario d’Astérix – rend hommage à son potentiel humoristique et suggère l’homme caché sous le grand homme, dans des demi‑pages qui portent un éclairage singulier sur les joies de la plage auxquelles tout le monde, même de Gaulle, a bien le droit de goûter.
> Jean‑Yves Ferri, De Gaulle à la plage, Dargaud, 48 p., 12,50 €.
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