Voyage
C’est l’Etat le plus vaste des Etats‑Unis, isolé du reste du pays par la masse du Canada. Un état liquide, fait de mers, de lacs, de rivières et de glaciers. Quelle meilleure tangente que l’approche côtière pour l’explorer, dans le sillage de James Cook et de Roald Amundsen ? L’Alaska en bateau : journal de bord en huit épisodes.
Marée noire
Une croisière, c’est un monde clos, avec un fonctionnement de colonie de vacances. On change de rythme de vie, on partage des aventures, on échange des cartes et on s’oublie. Une croisière-expédition, c’est encore différent. Des bateaux plus petits, des scientifiques à bord, un programme de principe changeant au gré des opportunités de la nature et des frasques du ciel, un navire en maraude qui sait se détourner de sa route en un clin d’œil, se réfugier dans une baie si la mer s’énerve ou s’arrêter en pleine mer quand un spectacle surgit, inattendu.
Etre réveillé à 4 heures du matin par la voix du commandant résonnant dans la cabine pour inviter quelques somnambules à venir admirer une aurore boréale depuis la passerelle, ou s’arracher du petit déjeuner quand, tout à coup, la mer est devenue noire, pixellisée d’une myriade de points mouvants. L’ornithologue du bord en a la voix qui chevrote : tous en rêvent et peu ont la chance d’y assister, semble-t-il… La migration annuelle des puffins. Ils sont des millions à s’être donné rendez-vous là, sous notre nez, avant d’entamer l’incroyable voyage qui les pousse à aller se reproduire au large de la Tasmanie. Sous nos yeux ébahis, cette marée noire jacasse, froufroute, s’affole, puis s’envole, gonflée par l’adrénaline de l’instinct.
Se renseigner
Site d’information sur le tourisme en Alaska
Office du tourisme des Etats-Unis en France
