Voyage
The Good Life vous donne les clés des lieux qui font bouger Chicago. Passages obligés.
Frank Lloyd Wright à Oak Park, Maisons iconiques. C’est dans la banlieue de Chicago que Frank Lloyd Wright a fait ses armes, inventant, fin XIXe‑début XXe, le style Prairie. Le long des allées ombragées d’Oak Park, il a ainsi érigé 25 villas énormes, anguleuses, à commencer par la sienne (photo), japonisante et ouverte au public. Parmi nos favorites, à admirer à distance depuis le trottoir, citons la Nathan Moore House aux allures de néo-manoir Tudor ou la Arthur Heurtley House aux belles sévérités de briques.
Wrightwood 659, Art et archi. Qui soupçonnerait pareil bijou derrière cette discrète façade de Lincoln Park ? Tadao Ando, aux manettes côté archi, a évidé l’immeuble pour y ménager de vastes étendues scindées de murs de béton et l’a coiffé d’une extension de verre d’où nous faire admirer la ville. Admirables, encore, les expos qui s’y tiennent.
Stony Island Arts Bank, Œuvres sociales. C’est pour 1 $ symbolique que Theaster Gates, star de l’art, a racheté cette banque en ruine de South Side, la zone la plus déshéritée de la ville. Il y montre des expos qui mettent la question noire en exergue, y héberge la collection de vinyles de Frankie Knuckles, pape de la house-music chicagoane, à écouter par bribes tous les vendredis, y propose des débats, des cours de danse, des projections… Autant d’initiatives qui revascularisent salutairement le coin.
L’énergie créative de Chicago
The University of Chicago, Campus culturel. Avec son architecture à la Harry Potter, elle ne manque pas d’allure. Mais c’est par ses équipements artistiques que l’université de Chicago nous bluffe le plus. Pour l’art contemporain de pointe, rendez-vous au Smart Museum ou, plus pointu encore, à la Renaissance Society. De son côté, The Oriental Institute rassemble des trésors de l’archéologie du Moyen‑Orient, tandis que le Logan Center, bâtisse racée des années 2010, aimante toute la fine fleur du spectacle vivant.
Art Institute of Chicago, Institution. Vertigineuse impression de plonger tête la première dans une encyclopédie vouée aux arts de tous les temps et de partout : un bouddha du Tamil Nadu du XIIe siècle, le Christ en croix de Zurbaran, une sculpture yoruba du Nigeria, une flopée de toiles d’impressionnistes… Logé dans un édifice historique augmenté d’une superbe extension signée Renzo Piano, le plus vaste musée d’Amérique, juste après le Metropolitan de New York, vous provoque un syndrome de Stendhal tous les dix pas.
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