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Design belge : Collectible et sa vision du XXIème siècle
L’édition 2020 de Collectible se tiendra du 5 au 8 mars, à Bruxelles.
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Horlogerie

Design belge : Collectible et sa vision du XXIème siècle

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Cofondé par Clélie Debehault et Liv Vaisberg, deux jeunes consultantes en art au dynamisme communicatif et à l’expertise qui force le respect, le salon Collectible a mis, en moins de trois ans, le centre de Bruxelles en position de choix pour les amateurs de design de collection. L’édition 2020 de Collectible se tiendra du 5 au 8 mars, à Bruxelles.

Du 5 au 8 mars 2020, la troisième édition de Collectible, cette plateforme dédiée à la mise en lumière du design contemporain fonctionnel (pièces uniques ou séries ­limitées devant impérativement avoir été créées à partir de 2000) investit les cinq étages de l’immeuble Vanderborght, un ancien grand magasin de meubles situé non loin de la Grand-Place, juste en face des galeries royales Saint­Hubert, ­pépite architecturale des années 30.

L’édition 2020 de Collectible se tiendra du 5 au 8 mars, à Bruxelles.
L’édition 2020 de Collectible se tiendra du 5 au 8 mars, à Bruxelles. DR

Lorsqu’on leur demande quelles sont les convictions qui ont présidé à la création de Collectible, Clélie Debehault et Liv Vaisberg répondent d’un même élan : « Nous avions la volonté de faire quelque chose de différent et la conviction que Bruxelles, située au cœur de l’Europe, dans un pays connu dans le monde entier pour l’importance de ses collectionneurs d’art, son goût pour les intérieurs [on ne dit pas sans raison que “les Belges ont une brique dans le ventre”, NDLR] et dans lequel se sont établis “nos chers Parisiens” [fortunés, NDLR] pouvait accueillir un événement qui mettrait en valeur la création contemporaine. »

Le vintage de demain

Et Clélie Debehault [qui a été directrice associée de la galerie ­Templon, à Paris, NDLR] de poursuivre : « Liv et moi venons du milieu de l’art, et nous ressentions une certaine lassitude par rapport au calendrier des foires. Nous avions envie d’apporter un peu de fraîcheur sur le marché de l’art, du design et de la création au sens large. En ayant notre propre moment, c’est-à-dire sans chercher à se calquer, par exemple, sur les dates d’Art Brussels. Et également en choisissant de ne pas inclure de vintage. Il existe déjà suffisamment d’autres foires qui prennent le parti du vintage pour rassurer l’ensemble de leurs ­exposants en leur garantissant que cela fera venir les collectionneurs. Nous avions conscience qu’il nous fallait trouver une niche qui fasse sens, et nous avons donc décidé de mettre toute la lumière sur la création ­contemporaine – qui est le vintage de demain. »

Clélie Debehault et Liv Vaisberg, les cofondatrices de Collectible.
Clélie Debehault et Liv Vaisberg, les cofondatrices de Collectible. Jeroen Verrecht

Liv Vaisberg enchérit : « Ce secteur manque de reconnaissance. C’est pourquoi nous avons ­intégré, au sein de ­Collectible, un stand avec quelques-uns des meilleurs musées dédiés au design (ADAM, CID Grand-Hornu, musée du ­Design de Gand, musée Horta) et un autre regroupant quelques galeries d’art internationales installées à Bruxelles, auxquelles on demande ­d’exposer entre une et cinq œuvres d’art fonctionnelles. A travers cela, l’objectif est de dire aux visiteurs et aux collectionneurs : “Regardez, vous pouvez collectionner le design comme l’art ; les deux sont différents mais sont au même niveau”. »

Sélection pointue

Autre choix qui garantit à la jeune manifestation bruxelloise son niveau d’exigence : les candidatures des exposants sont sélectionnées par un comité de personnalités du monde du design, renouvelé chaque année. Pour l’édition 2020, ce comité est constitué d’Annalisa Rosso (critique, commissaire d’exposition et rédactrice en chef du magazine italien Icon Design), d’Olivier Gabet (directeur du musée des Arts décoratifs, à Paris), d’Alexis ­Georgacopoulos (directeur de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne – ECAL), de Brent Dzekciorius (fondateur et directeur de Dzek, éditeur de matériaux design d’architecture) et Dieter Vander Velpen (architecte belge).

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Mieux encore : conscientes des difficultés financières que rencontrent les jeunes designers, mais aussi du frein que peut représenter le fait d’avoir à commercialiser leur travail – « créer et vendre sont deux choses différentes » –, les fondatrices de Collectible leur offrent la possibilité de venir exposer une seule pièce, qu’un intervenant, mis à leur disposition, se chargera ensuite de vendre en leur nom. Une initiative inédite, aussi généreuse que pragmatique, que l’on ne peut qu’applaudir. « Ce qui fait le marché et l’avenir du design, c’est également la presse », affirment-elles, convaincues. ­

Résultat ? ­Collectible ne cherche pas à multiplier les partenariats médias mais à « ­impliquer réellement les magazines ». Parmi les nouveautés de cette troisième édition, on découvrira, outre une scénographie « chaleureuse et enveloppante », une section food design, « autre ­domaine qui manque de visibilité ». Collectible offre donc une excellente raison supplémentaire de programmer un séjour à Bruxelles début mars…

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La troisième édition de Collectible se tiendra à Bruxelles du 5 au 8 mars 2020. Immeuble Vanderborght, 80, rue de l’Ecuyer. www.collectible.design


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