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C’est « le » salon de la voiture de collection de référence en Europe. Rétromobile attire, année après année, de plus en plus de visiteurs et d’exposants. Il est devenu un rendez-vous attendu par les passionnés, et un passage obligé pour les clubs, revendeurs et constructeurs. Immersion au cœur de l’édition 2020, qui se tiendra jusqu’au 9 février à Paris Expo Porte de Versailles.
Ce 5 février, dans le froid et la grisaille, ça se bouscule pour entrer dans le Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris. L’édition 2020 du Rétromobile vient d’ouvrir ses portes jusqu’au 9 février, et la file d’attente devant les portes du Hall 1 s’allonge à vue d’œil.
Rien d’étonnant. Ce rendez-vous incontournable attire plus de 100 000 visiteurs chaque année depuis 2015, et a même battu son record de fréquentation en 2019 avec 132 000 visiteurs (26 000 de plus qu’en 2018). Cette année, ils sont accueillis sur 72 000 m² par 620 exposants et peuvent admirer les quelque 1000 véhicules présentés.
Les constructeurs sont toujours présents au Rétromobile
Parmi les stands, on trouve ceux des constructeurs. Des marques bien connues qui viennent profiter du thème vintage du salon pour s’offrir des rétrospectives de leurs modèles les plus emblématiques. Ainsi, un an après avoir célébré son centenaire en grande pompe sur le Rétromobile, Citroën revient avec, entre autres, deux SM, un modèle très rare fabriqué dans les années 70.
Peugeot 204 GL, Combi Volkswagen, Renault Gordini… De quoi rassasier les nostalgiques. Certains constructeurs ont préféré faire le voyage avec leur pôles historiques, chargés de retrouver, authentifier et restaurer leurs modèles iconiques.
C’est le cas de Lamborghini avec son Polo Storico créé en 2015 et Aston Martin Works (2018). Le premier expose plusieurs Miura – une voiture très présente sur le salon cette année – et le second trois autos, dont une belle DB6 Saloon de 1968. Inaugurées récemment par les constructeurs, ces divisions illustrent le poids de plus en plus important du rétro et de la notion d’héritage dans la stratégie des marques.
Collectionneurs et passionnés
Si les constructeurs trustent quelques stands, Rétromobile est avant tout la grand-messe des acteurs du marché de la voiture de collection. Une grande partie des pavillons 2 et 3 est ainsi consacrée aux clubs de passionnés. On en compte 120 cette année sur le salon, parfois spécialisés sur un seul modèle.
D’autres ont fait le déplacement pour montrer leur attachement aux belles autos. C’est le cas de l’horloger Richard Mille, passionné d’automobile, dont le stand accueille les plus belles supercars McLaren. A voir, aussi, l’exposition de véhicules du carrossier italien Bertone. Des objets roulants non identifiés qui détonnent, dont la Suzuki Go, un zodiac sur quatre roues avec un moteur de moto, l’anguleuse Ferrari Rainbow de 1976 et la berline/pick-up BMW Pickster de 1998.
Côté voitures d’exception, certaines sortent littéralement tout droit d’une bande-dessinée. Ainsi, la Vaillante, imaginée d’après la monoplace pilotée par Michel Vaillant dans L’Honneur du samouraï (1966) prend vie au cœur du Rétromobile.
Il s’agit d’une initiative de Classic Racing Group (en collaboration avec Michel Vaillant Art Strips). Cette jeune entreprise auvergnate organise pour ses clients des journées consacrées au pilotage… en mode sixties ! De la tenue vestimentaire des mécanos et pilotes d’un jour aux voitures fabriquées à la main par Crosslé, en Irlande du Nord.
Les incontournables ventes aux enchères
Les marchands aussi sont à l’honneur. Qu’il s’agisse d’Eleven Cars, une entreprise parisienne spécialisée dans les Porsche et Ferrari, ou encore Vega Passion, qui récupère, restaure et revend des voitures Facel-Vega.
Les collectionneurs peuvent également se tourner vers les ventes aux enchères, celle d’Artcurial Motorcars en tête. Organisée chaque année, c’est sans conteste l’espace du Rétromobile qui accueille le plus de visiteurs.
Une Ferrarri 275 GTB de 1965 (estimée entre 2 et 3 M€), une Porsche 911 Carrera 2.7 RS Lightweight de 1973 (800 000 € – 1 M€) et une Lamborghini Countach LP400 Periscopio de 1977 (800 000 € – 1,2 M€) font partie des lots. Mais le clou du spectacle, c’est une Mercedes-Benz 710 SS de 1929, dont le prix pourrait dépasser les 8 M€.
Plus raisonnable, la plateforme d’enchères en ligne Catawiki propose une large sélection de voitures de collection à moins de 25 000 €. De quoi ravir les amateurs de Golf GTI ou de vieux Range Rover.
Le Mans Classic au Rétromobile, une évidence
Si Rétromobile ferme ses portes le 9 février, que les passionnés d’autos anciennes se rassurent, ils pourront reprendre du dessert à l’occasion du Mans Classic, une course de voitures qui ont participé aux 24H des années 20 aux années 80 organisée tous les deux ans.
En 2020, elle aura lieu du 2 au 5 juillet prochain. Quatre jours au lieu de trois, pour permettre aux visiteurs de venir, la veille de la course, observer le travail des mécaniciens dans les paddocks.
Rétromobile 2020
Jusqu’au 9 février, Paris Expo Porte de Versailles.
www.retromobile.fr
