×
The Good Life a passé en revue des initiatives et des faits qui soulignent les limites d’aujourd’hui et dessinent la mobilité de demain - The Good Life
The Good Life a passé en revue des initiatives et des faits qui soulignent les limites d’aujourd’hui et dessinent la mobilité de demain.
Marine Mimouni

Toys // Motors

The Good Revolution : Vers une nouvelle mobilité ?

Motors

Toys

En 2050, près de six milliards d’êtres humains devraient vivre en ville. Dans ce contexte où 70 % de l’humanité serait massée dans des espaces urbains, il paraît inimaginable que les modèles de mobilité actuels – encore dominés par l’usage individuel de la voiture thermique et calamiteux en matière de pollution et de trafic – puissent subsister.

En 2050, près de six milliards d’êtres humains devraient vivre en ville.
En 2050, près de six milliards d’êtres humains devraient vivre en ville. Jimmy Desplanques / Unsplash

De manière à entrouvrir une fenêtre sur l’avenir, The Good Life a passé en revue des initiatives et des faits qui soulignent les limites d’aujourd’hui et dessinent la mobilité de demain, en esquissant en creux quelques solutions face à l’urgence climatique.

Une batterie surpuissante

Les voitures électriques souffrent d’un inconvénient majeur : le temps de recharge des batteries. Une batterie contient en moyenne 200 cellules. Lorsqu’on la charge, chaque cellule doit se remplir avant de passer à la suivante. Alors qu’il faut 5 minutes pour faire un plein avec une voiture thermique, impossible de repartir en moins d’une demi-heure minimum avec son électrique. Mais ce frein pourrait bientôt sauter : en s’inspirant des propriétés physiques de l’intrication quantique, des chercheurs coréens de l’Institute for Basic Science ont imaginé une technologie qui permettrait de remplir toutes les cellules en même temps. Et recharger le tout en 3 minutes ! Mais ne vous emballez pas, c’est encore de l’ordre de la théorie. 

The Good Life a passé en revue des initiatives et des faits qui soulignent les limites d’aujourd’hui et dessinent la mobilité de demain - The Good Life

En matière de décarbonisation des moyens de mobilité, la pile à combustible à hydrogène est prometteuse. Le dispositif repose sur la production d’électricité par un principe d’injection d’un mélange d’hydrogène et d’air qui, au contact de métaux rares, va s’oxyder et produire de l’électricité. Considérées comme très propres, ces piles coûtent hélas très cher. Mais devant l’urgence, les applications se multiplient. Alstom, qui produit un train régional à l’hydrogène, récolte les commandes. Toyota est en train de l’intégrer à sa gamme de véhicules électriques. Michelin s’est lancé dans la confection de piles. Et la régie des transports d’Ile-de-France, qui compte déjà 7 bus du genre, a passé commande pour une cinquantaine supplémentaires.

The Good Life a passé en revue des initiatives et des faits qui soulignent les limites d’aujourd’hui et dessinent la mobilité de demain - The Good Life


L’électrique à un prix abordable

De plus en plus de Français sont tentés par un vélo électrique. Toutefois, le prix d’achat (entre 1 500 et 2 000 € en moyenne), la peur du vol et la crainte des réparations imprévues constituent souvent des freins. Ce qui a donné l’idée à de nombreux acteurs, comme Veligo, Dance, Mot-to, Swapfiets ou Starbolt, de proposer une parade. Moyennant des abonnements à partir de 40 € par mois, ces entreprises mettent un vélo personnel et un service complet à la disposition de leurs utilisateurs. De quoi sauter le pas. 

The Good Life a passé en revue des initiatives et des faits qui soulignent les limites d’aujourd’hui et dessinent la mobilité de demain - The Good Life

Le 8 juin 2022, le Parlement européen a approuvé un texte qui entérine la réduction à zéro des émissions de CO2 des véhicules neufs à compter de 2035. Avec pour conséquence principale, l’interdiction pour les constructeurs de vendre des voitures essence et Diesel.


La Chine, précurseur en matière de voiture électrique

En Chine, le marché de la voiture électrique est en plein boom, avec de nombreuses marques inconnues en Europe. Rien qu’au premier semestre 2022, la firme BYD a écoulé 641 000 voitures électriques et hybrides rechargeables. C’est 80 000 unités de plus que Tesla, son dauphin, sur la même période. Ce qui en fait tout simplement le champion du monde des ventes de ce moyen de mobilité.

The Good Life a passé en revue des initiatives et des faits qui soulignent les limites d’aujourd’hui et dessinent la mobilité de demain - The Good Life


Le Solex is back 

Easybike, l’entreprise qui a racheté Solex en 2013, s’apprête à relancer le mythique deux-roues en version électrique et 100 % made in France. Le design a été confié à Pininfarina, entreprise emblématique du design automobile italien. Remise en selle de l’icône prévue à l’été 2023, avec en prime le choix entre l’achat (autour de 4 500 €) et la location longue durée, une formule qui jouera un rôle important sur le plan commercial. Le nouveau moyen de mobilité qui s’inscrit dans le présent.

The Good Life a passé en revue des initiatives et des faits qui soulignent les limites d’aujourd’hui et dessinent la mobilité de demain - The Good Life


Les constructeurs de véhicules de luxe épargnés

Si le Parlement européen entend interdire la vente de voitures thermiques à partir de 2035, les constructeurs de véhicules de luxe bénéficieront d’un traitement de faveur : ceux vendant moins de 10 000 véhicules neufs par an bénéficieront d’un délai supplémentaire d’au moins un an, et ils ne seront pas non plus soumis à la réduction progressive de la vente de véhicules thermiques dès 2030.

Plus d’excuses

Le vélo électrique a le vent en poupe. En partie grâce à de sacrés arguments écologiques. La fabrication d’un vélo électrique génère 165 kg de CO2 en moyenne, contre 8 500 kg pour une berline électrique et 13 000 kg pour un SUV thermique. Et à l’usage, on observe les mêmes ratios : le vélo rejette seulement 20 g de CO2 pour 100 km parcourus, contre 1 kg pour la berline électrique et 14 kg pour le SUV thermique. Mieux pour l’environnement ? Oui, et aussi pour la santé !

The Good Life a passé en revue des initiatives et des faits qui soulignent les limites d’aujourd’hui et dessinent la mobilité de demain - The Good Life


La fin d’un mythe ?

En janvier 2022, un milliardaire au volant d’une Bugatti Chiron atteignait les 414 km/h sur les autoroutes allemandes, en toute légalité, puisque certaines portions ne sont soumises à aucune limitation. Toutefois, cette performance pourrait être la dernière. Le Parlement allemand s’apprête à étudier une loi pour limiter la vitesse à 130 km/h. Une mesure pas seulement symbolique puisqu’elle pourrait déboucher sur une baisse de 2 millions de tonnes d’émissions de CO2 en Allemagne.

The Good Life a passé en revue des initiatives et des faits qui soulignent les limites d’aujourd’hui et dessinent la mobilité de demain - The Good Life

35 centimes

Selon des études récentes menées par les gouvernements danois et néerlandais, voilà ce que coûte à une ville et à ses citoyens chaque kilomètre parcouru en voiture, entre la création et l’entretien des infrastructures et la pollution environnementale. À l’inverse, chaque kilomètre parcouru à vélo génère un bénéfice global pour la société d’au moins un euro, notamment grâce aux bienfaits sur la santé.


Paris, un embouteillage permanent

140 : c’est le nombre d’heures que le Parisien moyen a passé dans les bouchons en 2021, selon une étude du cabinet Inrix. Les Franciliens n’ont pas le monopole de l’enfer du quotidien (même si le temps perdu au volant dans les bouchons a diminué de 15 % à Paris entre 2019 et 2021), puisque le total se monte à 102 heures pour les Lyonnais ou à 78 heures pour les Marseillais. Il n’y a que Londres et sa politique antivoiture notoire qui fasse pire que Paris : le Londonien aura passé environ 148 heures dans les embouteillages. De quoi saper son flegme légendaire !

The Good Life a passé en revue des initiatives et des faits qui soulignent les limites d’aujourd’hui et dessinent la mobilité de demain - The Good Life


Les transports, une mobilité polluante

À ce jour, avec plus de 8 milliards de tonnes annuelles, les transports génèrent environ le quart du total mondial d’émissions de CO2. Cela en fait le secteur le plus polluant, avec une répartition éloquente : les véhicules routiers – individuels, collectifs et frets – représentent 75 % de ces émissions, l’aviation se situe à 11 %, le transport maritime, à 10 % et le rail, à seulement 1 %. 

The Good Life a passé en revue des initiatives et des faits qui soulignent les limites d’aujourd’hui et dessinent la mobilité de demain - The Good Life


Une solution écologique

L’aviation – qui représente environ 2,5 % des émissions de CO2 – songe à sa transition écologique depuis plusieurs années. En attendant ­l’avènement des avions électriques et à hydrogène qui peinent à décoller, l’utilisation de SAF – des carburants d’aviation durables – pourrait permettre de réduire de 80 % leur empreinte carbone. L’Europe impose déjà aux fournisseurs d’incorporer un pourcentage de SAF dans le carburant fourni aux aéroports européens. Il est de 1 % aujourd’hui, passera à 2 % en 2025, puis à 5 % en 2030, et sans doute à plus de 60 % en 2050. Mais ça pourrait se ressentir sur le prix des billets : les SAF sont aujourd’hui quatre ou cinq fois plus chers que le kérosène. 

The Good Life a passé en revue des initiatives et des faits qui soulignent les limites d’aujourd’hui et dessinent la mobilité de demain - The Good Life

1%, c’est la part de voitures électriques au sein du parc français, soit 450 000 unités. Alors qu’elles représentaient à peine 2 % des ventes jusqu’en 2019, celle-ci ont atteint la barre des 13 % en mars 2022. 


 

Voir plus d’articles sur le sujet
Continuer la lecture