Horlogerie
L’air du temps est parfois coquin et souvent taquin ; jamais bourrin, encore moins sibyllin ; un peu masculin, voire carrément orwellien… Qu’on se le dise !
Patrimoine olé olé. Il est déjà difficile de délimiter ce qui fait, ou non, partie du patrimoine ; alors si on lui adjoint l’adjectif « érotique »… Et pourtant, l’érotisme – les érotismes, plutôt – est omniprésent dans l’histoire de l’art. Peinture, sculpture, mais aussi architecture, la manifestation du désir, les fantasmes et fantaisies liés au sexe, les champs des possibles sexuels sont, depuis l’Antiquité, présents partout.
L’auteur nous entraîne au musée, bien sûr, mais aussi dans des églises, d’anciennes maisons closes, sur des places de villages pour (re)découvrir un patrimoine étonnant et parfois un peu déconcertant. Nous forçant à aller bien au-delà de L’Origine du monde de Gustave Courbet…
A toute vitesse. Ce sont souvent des héroïnes de cinéma. La plus connue, pour nous Français, étant celle de Jean-Louis Trintignant finissant sa course sur la plage de Deauville. Rien d’étonnant, alors, à ce que les Mustang aient déclenché de véritables passions.
L’auteur a rencontré des collectionneurs, parfois un peu doux-dingues. En dressant leurs portraits, il raconte, en creux, l’histoire de ces modèles mythiques : Coupé-1966, Fastback-1966, Eleanor-1967, ou Mach One-1970… Parfaitement illustré, cet ouvrage ne donne qu’une envie : prendre la route et se lancer, bien sûr, sur le rallye Monte-Carlo !
Fils de pub
Certaines ont marqué les esprits et leur temps. On s’en souvient encore, on aurait même le sentiment de les voir toujours là, collées sauvagement sur ces murs béants. Outils de propagande ou simplement de promotion, les affiches ont, en un siècle, exploré des formes et des techniques nouvelles, fait émerger des talents, fait évoluer les mentalités, fait entrer certains produits de grande consommation dans l’histoire.
Il y aura eu l’école russe et le style suisse, les perspectives de Cassandre et le trait de Charles Loupot, le modernisme d’un Willem Sandberg et la puissance d’un Raymond Savignac, la grâce des jambes d’une femme chaussée par Bally et la puissance de deux poings serrant les barreaux d’une prison pour Amnesty International. A travers plus de 100 affiches, l’auteur dresse le portrait d’un art qui a, parfois sans le vouloir, véritablement imprégné notre mémoire collective.
Livres de table… et d’anticipation !
En toute intimité. Qui a dit que la déco était une histoire de filles ? Pas notre éditeur – sûrement pas lui –, puisqu’il est également éditeur et fondateur du magazine IDEAT ! Ni les auteurs de cet ouvrage qui présente 25 intérieurs imaginés par et pour des hommes. Des stucs d’un appartement haussmannien aux boiseries d’un hôtel particulier du XVIIIe siècle, du salon d’un collectionneur – Yves Gastou – au bureau d’un chef d’orchestre – Marc Minkowski –, on trouve ici de quoi s’inspirer.
Ma non troppo, tant les partis pris peuvent parfois paraître un peu jusqu’au-boutistes et faire passer nos intérieurs pour des casemates de sous-officiers. Mais le but du Table Book, ancêtre d’Instagram, n’est-il pas d’idéaliser et de donner une direction vers laquelle tendre ? Auquel cas, celui-ci est parfaitement réussi !
Dystopie. Faudra-t-il vraiment en arriver là ? C’est sans aucun doute le but des romans (ou thriller) d’anticipation que de nous alerter sur nos dérives. C’est sûrement le propos des deux auteurs, un journaliste, écrivain, éditeur et un écrivain homme de pub, que de nous montrer jusqu’où peut dériver un monde rendu fou par l’urgence écologique.
Et si dans le futur il fallait en passer par une dictature écologique, dans laquelle tous nos gestes seraient surveillés et passés au crible par les hommes de la cellule AIR (Artificial Intelligence Research) ? Et risquer d’être inscrit sur la liste noire, la liste Carbone… Un excellent ouvrage qui donne peur à propos de notre futur immédiat.
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