Voyage
La sélection The Good Life pour une halte dans la ville qui ne dort jamais.
• 1 Hotel Brooklyn Bridge, Brooklyn Heights. Valeurs écologiques en étendard, l’enseigne chic 1 Hotels a bâti sur les rives de Brooklyn, à l’embouchure de l’East River, un resort urbain au luxe vertueux. Les décorateurs de chez INC ont œuvré main dans la main avec les artisans locaux, fait fabriquer le mobilier tout près, au Navy Yard – une friche militaire reconvertie dans le microbusiness –, garni les chambres de planches de bois recyclées et végétalisé le moindre recoin. Tout cela confère aux intérieurs une coloration industrialo‑rustique chaleureuse, qui contraste salutairement avec l’architecture du lieu – un rien froide à notre goût. En prime ? On croirait pouvoir toucher du doigt, juste en face, la forêt de gratte‑ciel du Financial District. T. J.
Hoxton in Brooklyn
• The Hoxton, Williamsburg. Pour sa première implantation sur le sol américain, la marque de boutique‑hôtel britannique Hoxton, membre du groupe Ennismore, a choisi Williamsburg, fin 2018. Quoi de plus logique que ce quartier de Brooklyn hautement branché et hipster à souhait. C’est dans un ancien bâtiment industriel, la Rosenwach Water Tower Factory, usine qui fabriquait les citernes d’eau en bois, que le Hoxton a élu domicile. Si la brique est restée, l’ensemble a été aménagé pour offrir 175 chambres avec vues imprenables sur Brooklyn ou Manhattan ainsi que 3 restaurants, dont un sur le rooftop. Les touristes tout comme les riverains se laissent séduire par l’atmosphère bohème et branchée. I. C.
• Urban Cowboy, Williamsburg. Un air de Far West fantasmé plane sur cette bicoque de bois typique de l’ancien Brooklyn ouvrier. Dans son garage, désormais living-room, on se relaxe dans des fauteuils imprimés native, on travaille sur une table de bois massif, on socialise autour d’une tarte aux herbes, le tout sous les auspices d’une concierge stylée comme pas possible et tatouée comme il se doit. Les chambres ? Une poignée de pièces au plancher qui craquent décorées de bricoles chinées, de fleurs fraîchement cueillies, d’attrape-rêves pendant aux plafonds et jouissant toutes d’un calme olympien, merci à East Williamsburg, un coin encore préservé, mais qui tend à devenir à la mode. T. J.
L’âme de Brooklyn
• Wythe Hotel, Williamsburg. A son ouverture en 2012, il était le seul hôtel stylé de Brooklyn. Depuis, trois autres établissements de même facture ont éclos à son proche voisinage, mais le Wythe fait toujours la course en tête. Nous sommes ici dans une ancienne tonnellerie, témoignage du Williamsburg industriel d’antan, que surmonte une extension en verre surprenante, et qui se distingue par ses chambres tout en dépouillement rétro : le sol est en béton, le téléphone en bakélite, le papier peint imprimé toile de Jouy et les larges baies vitrées embrassent la ville. Au soleil couchant, tous les créatifs à fort pouvoir d’achat convergent vers Lemon’s, le bar du 6e étage, pour déguster leur bière localement brassée : physio pas sympa (mais n’est-ce pas une lapalissade ?), serveurs pas beaucoup plus sympas, mais vue très sympa, voire assez sidérante, sur la skyline de Manhattan. T. J.
Ambassadeur du Queens
• Boro Hotel, Long Island City. L’arrondissement du Queens, qu’on se le dise, se « brooklynise » à vue d’œil. En témoigne cet hôtel acéré, imaginé par l’agence Grzywinski + Pons, qui trône sur Long Island City. Un quartier mi-business (myriades de tours de bureaux partout), mi-arty (MoMA PS1, Noguchi Museum et Sculpture Center à deux pas). Dans le lobby élégamment bétonné, c’est un melting-pot entre costumes proprets, créatifs en ébullition et touristes plus qu’à la page. Chez Beebe’s, pizzeria des lieux, c’est à qui sera le plus cool face à sa margherita. Les chambres, elles, ont toutes l’air de lofts épurés, laissant parler le paysage qui a beaucoup de choses à nous dire. Le pont de Queensboro, Roosevelt Island et la magnifique skyline de l’Upper East Side n’ont jamais été plus saisissants que depuis votre lit. T. J.