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De New York à Paris, en passant par Metz, The Good Life vous révèle les plus belles expositions à faire cet hiver à travers le monde, 2023 - TGL
De New York à Paris, en passant par Metz, The Good Life vous révèle les plus belles expositions à faire cet hiver à travers le monde, 2023 - TGL
Marine Mimouni

The Good Culture // Expositions

8 expositions à découvrir cet hiver de New York à Paris

Expositions

The Good Culture

De New York à Paris, en passant par Metz, The Good Life vous révèle les plus belles expositions à faire cet hiver à travers le monde.

De Lisbonne à New York, en passant par Metz, la création contemporaine nous embarque dans des mondes parallèles tantôt rassurants, tantôt angoissants. À bien regarder autour de nous, on se demande si l’on n’est pas déjà passés de l’autre côté du miroir. La preuve avec ces 8 expositions à découvrir cet hiver. 


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1 – L’intimité au grand jour 

Self-Portrait with Tyres, Londres, 2021, de Juergen Teller.
Self-Portrait with Tyres, Londres, 2021, de Juergen Teller. DR

Au-delà des photos iconiques d’Iggy Pop et des campagnes de pub pour Marc Jacobs, I Need to Live célèbre Juergen Teller en mode selfie. Du grotesque à l’intime, l’objectif se retourne sur le créateur pour ­– faussement ? – dévoiler l’envers du décor, à l’image de ce cliché loufoque pris avec sa femme Dovile Drizyte, à Naples, ou de cette pose en slip de bain, un peu dégonflée, inspirée des calendriers de Pirelli. On traverse cette rétrospective à la fois fasciné par la beauté des compositions et avec le recul de quelqu’un qui vient de passer la tête en coulisse.

> Juergen Teller. I Need to Live, Grand Palais éphémère, du 16 décembre au 9 janvier. Grandpalais.fr


2 – Parlez-moi d’amour

Et si les clichés de Nan Goldin pouvaient parler ? Le Stedelijk Museum installe les vidéos de la célèbre photographe dans six bâtiments dessinés par l’architecte Hala Wardé. Pensées comme des entités indépendantes, les structures se forment autour d’une œuvre unique et s’appréhendent ensemble comme un village. Portraits de ses amis trans, effets de la drogue, hommages aux proches suicidés… Nan Goldin nous plonge un peu plus dans cet univers alternatif où liberté et dépendance sont intimement liés. Une des plus belles expositions à ne pas manquer.

> Nan Goldin. This Will Not End Well, Stedelijk Museum, jusqu’au 28 janvier. Stedelijk.nl


3 – L’avant-garde au pouvoir

Ouera i diari (Panier à œufs et Journal), 1970, d’Antoni Tàpies.
Ouera i diari (Panier à œufs et Journal), 1970, d’Antoni Tàpies. DR

Bozar fait la lumière sur la pratique artistique d’Antoni Tàpies, de ses premiers travaux « matiéristes », qui incorporent des matériaux bruts, dans les années 50, aux œuvres inspirées par le surréalisme, le dadaïsme puis le pop art. Au fil d’une vie, l’une de ces expositions proposé souligne l’expérimentation formelle et matérielle d’un homme qui n’a cessé de traiter ses œuvres comme des champs de bataille, miroirs d’une Espagne hantée par la répression franquiste.

> Antoni Tàpies. La Pratique de l’art, Bozar, jusqu’au 7 janvier. Bozar.be

4 – Anish Kapoor, action ou vérité ?

Après les œuvres en Vantablack (un pigment noir qui absorbe 99,8 % de la lumière visible) présentées dans les Gallerie dell’Accademia di Venezia, c’est au tour du Palazzo Strozzi d’ouvrir ses portes à l’artiste plasticien originaire de Bombay. Pour cette rétrospective magistrale, le musée se penche sur la perception de la réalité et notre rapport au mensonge, en passant, sans transition, d’espaces intimes à un mastodonte de cire rouge qui transforme l’architecture environnante. Au-delà de la question de la matérialité, on s’interroge sur la place de la sculpture dans l’art, au sens propre comme au sens figuré.

> Anish Kapoor. Untrue Unreal, Palazzo Strozzi, jusqu’au 4 février. Palazzostrozzi.org


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5 – Le noir et blanc à l’honneur

Rembrandt aux trois moustaches, 1634, de Rembrandt.
Rembrandt aux trois moustaches, 1634, de Rembrandt. DR

Le cabinet d’arts graphiques du Petit Palais dévoile les trésors conservés en son sein, dans les collections du musée de l’Estampe moderne, créé en 1908. Propriété du premier directeur du Louvre, Dominique-Vivant Denon, La Pièce aux cent florins, de Rembrandt, tient le haut de l’affiche aux côtés de l’envoûtante gravure sur bois Adam et Ève, d’Albrecht Dürer. Ailleurs dans l’exposition, on s’arrête devant les eaux-fortes du maître nancéen Jacques Callot, les épreuves d’état de La Tauromachie, de Goya, et une lithographie souvenir de Nicolle à la Gaieté-Rochechouart, au sourire démoniaque, signée Henri de Toulouse-Lautrec.

> Trésors en noir et blanc, Petit Palais, jusqu’au 14 janvier. Petitpalais.paris.fr


6 – Gengis Khan, l’enfant terrible

Son nom seul évoque d’effroyables batailles et un courage sans limites. Quel a été l’impact des conquêtes de Gengis Khan, chef des Mongols,
qui contrôlèrent un temps 22 % des terres du globe ? Des grandes batailles à la création de la dynastie Yuan, à Dadu (actuelle Pékin), par Kubilaï, le petit-fils de Gengis Khan, le musée revient sur les moments clés qui ont façonné les échanges commerciaux, scientifiques et artistiques entre l’Orient et l’Occident, trésors nationaux de Mongolie à l’appui.

> Gengis Khan. Comment les Mongols ont changé le monde, musée d’Histoire de Nantes, jusqu’au 5 mai. Chateaunantes.fr


7 – L’inquiétante étrangeté

Wheel of Fortune, 2023, d’Elmgreen & Dragset.
Wheel of Fortune, 2023, d’Elmgreen & Dragset. DR

Le duo de plaisantins engagés Elmgreen & Dragset opère une transformation radicale du Centre Pompidou-Metz. Les scènes familières teintées d’absurde révèlent des installations marquées par « l’inquiétante étrangeté » chère à Sigmund Freud. Le titre de l’exposition, Bonne chance, résonne comme une incantation sans issue, à l’image de l’acrobate pendu dans le vide de What’s Left? (2021) ou encore de la pédicure impeccable qui pointe sous le drap recouvrant un corps que l’on suppose fraîchement arrivé à la morgue. Une des plus belles expositions à ne pas manquer.

> Elmgreen & Dragset. Bonne chance, Centre Pompidou-Metz, jusqu’au 1er avril. Centrepompidou-metz.fr


8 – Es Devlin, scénographe de l’imaginaire

Voilà trente ans qu’Es Devlin active des mondes parallèles pour tisser des liens au sein de communautés éphémères qui partagent la même expérience. L’exposition An Atlas of Es Devlin revient pour la première fois sur la carrière de l’artiste à l’imagination débordante à travers 300 œuvres préparatoires, maquettes et minisculptures. Autant de germes d’idées qui culminent en poésie générée par de l’IA pour la Tate Modern ou en décors pour la Scala, le show du Super Bowl avec Dr. Dre, ou encore pour The Weeknd. Un univers à emporter à la maison sous forme de livre édité par Thames & Hudson.

> An Atlas of Es Devlin, Cooper Hewitt, jusqu’au 11 août. Cooperhewitt.org


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