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Du patrimoine, de l’historique, du classique ou du contemporain… il existe à Lyon mille façons d’aborder la création. Télescopant contenus et contenants, ses musées racontent son histoire et celle de ceux qui l’ont façonnée. Quatre visites illustrant quatre époques de la ville.
Lugdunum. Situé aux abords du magnifique théâtre romain (l’un des plus anciens de Gaule) et de l’odéon du Ier siècle, ce musée ouvert en 1975 se fait discret, puisque quasiment enterré dans la colline. Mais il est aussi typique de son époque. Bernard Zehrfuss (architecte du Cnit, à la Défense, et du palais de l’Unesco, à Paris) a signé un geste architectural fort. Un bâtiment tout en béton brut, avec une rampe hélicoïdale intérieure qui descend vers les espaces d’exposition. Deux fenêtres avec vue sur les théâtres permettent d’instaurer un dialogue entre le musée et le site.
Musée des tissus. C’est un musée qui a bien failli disparaître. Pourtant, Lyon et les tissus, c’est plus qu’une évidence, c’est un patrimoine extraordinaire. Tout commence au milieu du XIXe siècle, lorsque des fabricants lyonnais obtiennent de la chambre de commerce (CCI) la création d’un musée d’art et d’industrie. Après la Seconde Guerre mondiale, les collections sont présentées dans l’hôtel de Villeroy, voisin de l’hôtel de la Croix-Laval qui, lui, abrite le musée d’arts décoratifs. Les deux bâtiments sont alors réunis. En 2016, la CCI déclare ne plus être en mesure de financer le musée. S’ensuit une mobilisation générale. La Région lance, en 2018, un plan qu’elle finance à hauteur de 50 M € Le contenu y est, reste à rénover le contenant. Le chantier des collections d’arts décoratifs a déjà été mené à bien… 34, rue de la Charité, Lyon 2e. Tél. +33 (0)4 78 38 42 00. www.museedestissus.fr
City-guide Lyon, vaisseau spatial et architecture
Sur les traces de Tony Garnier. C’est le grand architecte lyonnais du début du XXe siècle. Dans le parc de la Tête d’or, Tony Garnier construit en 1904 une vacherie. Plus tard, en 1930, il y conçoit un imposant monument aux morts sur l’île du Souvenir. On y accède grâce à un tunnel passant sous le lac. Son œuvre la plus notoire est sans doute la Halle Tony-Garnier, lieu de tous les grands concerts de la ville qui fut – c’est moins glamour – un marché à bestiaux avec abattoirs. Autre site important, illustrant ses réflexions sur l’architecture moderne : le quartier des États-Unis, dans le 8e arrondissement. L’idée était de créer un quartier bon marché pour lequel Tony Garnier a appliqué les principes d’un habitat moderne (gaz, électricité, WC) avec 3 types de maisons et des blocs de taille raisonnable favorisant les échanges humains. Le Musée urbain Tony-Garnier y organise la visite d’un appartement type des années 30 et un circuit pour admirer les murales qui racontent l’histoire de la cité.
Musée des Confluences. C’est avec un « s » qui change tout que ce musée ouvert en 2014 symbolise le renouveau du quartier de La Confluence. Ici, en même temps que conflue à ses pieds Rhône et Saône, se mêlent histoire naturelle, anthropologie, sociétés et civilisations. Mais plus que son contenu, c’est son architecture qui attire les visiteurs. Une tête de proue posée à la pointe de la presqu’île, un vaisseau spatial – la superposition d’un cristal et d’un nuage ont déclaré ses auteurs, les architectes du studio viennois Coop Himmelb(l)au. Il ne faut pas hésiter à en faire le tour, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, à prendre de la distance, à l’observer sous tous les angles tant il présente de visages. De quoi même faire (un peu trop) oublier ce qu’il contient… 86, quai Perrache, Lyon 2e. Tél. +33 (0)4 28 38 12 12. www.museedesconfluences.fr
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