Expositions
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Du Met, à New York, au musée d'Orsay, l'art s'insurge ce printemps.
Rébellion ! De Paris à Amsterdam, en passant par New York et Venise, les artistes s’insurgent contre leurs aînés et s’inspirent d’expériences nouvelles pour créer des œuvres qui ont bouleversé l’histoire de l’art.
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1 – L’âge d’or du Rijks à Amsterdam
Après l’exposition majeure consacrée à Johannes Vermeer, le Rijksmuseum propose une rétrospective de son contemporain Frans Hals. Réalisée en partenariat avec la National Gallery de Londres, la Gemäldegalerie de Berlin, et en collaboration avec le musée Frans Hals de Haarlem, l’exposition rassemble une cinquantaine de tableaux, dont le fameux Cavalier riant (1624).
Né à Delft, en Hollande, Hals rejoint la guilde des peintres de Haarlem en 1610, alors qu’il a plus de 28 ans – au même âge, Vermeer a déjà réalisé sa Laitière. Il opte pour des coups de pinceau vigoureux, plus intéressé par transmettre la bonhomie de ses personnages que par planter un décor. Soucieux de maîtriser son sujet, Hals aurait passé de nombreuses soirées accoudé avec des taverniers pour composer Le Joyeux Buveur.
Les académiques soufflent qu’il s’agirait d’ailleurs d’un autoportrait… Sur la toile, les rehauts de peinture appliqués en touches rapides offrent une vitalité unique au personnage. Plus loin, le (probable) Portrait de mariage d’Isaac Massa et Beatrix Van der Laen tranche avec la tradition des dignitaires endimanchés, en affichant une félicité maritale mutine.
Hals utilise la même approche radicale pour représenter les miliciens de La Maigre Compagnie – lassé d’aller voir ses modèles à Amsterdam, il abandonne l’œuvre, qui sera terminée par Pieter Codde. Criblé de dettes, il tombe peu à peu dans l’oubli, ainsi que son œuvre, rejetée par les critiques rebutés par l’aspect inachevé des tableaux.
Il retrouve une grâce posthume auprès des pionniers du réalisme français, comme Gustave Courbet, puis du fougueux Van Gogh, qui voient en lui le précurseur d’une peinture libérée des diktats académiques.
> Frans Hals, Rijksmuseum, jusqu’au 9 juin. rijksmuseum.nl
2 – Et la lumière fut à Paris
15 avril 1874. Les Parisiens découvrent la première exposition impressionniste dans les anciens ateliers de Nadar. Anxieux de rentrer dans leurs frais, les peintres en marge du système officiel s’unissent à des artistes valorisant « l’indépendance d’esprit et la liberté de l’esthétique ». Paul Cézanne et Alfred Sisley côtoient ainsi Claude Monet, Edgar Degas et Auguste Renoir dans des salles d’exposition organisées… selon un tirage au sort. Le musée d’Orsay revient sur les origines du mouvement iconique, né d’une présentation fourre-tout contestataire. Paris 1874. Une exposition d’art classique à ne manquer sous aucun prétexte.
> Inventer l’impressionnisme, musée d’Orsay, du 26 mars au 14 juillet. musee-orsay.fr
3 – Sur le fil du modernisme à New York
Conçue comme une discussion entre l’héritage artisanal des Andes et l’art du XXe siècle, l’exposition est articulée autour de quatre praticiennes modernes : Anni Albers, Sheila Hicks, Lenore Tawney et Olga de Amaral. Les œuvres lèvent le voile sur le développement d’un langage géométrique abstrait qui élève la production textile au rang d’objet d’art. La trame et la chaîne s’entrecroisent en des motifs follement modernes. Une exposition d’art classique à ne manquer sous aucun prétexte.
> Weaving Abstraction in Ancient and Modern Art, The Met, jusqu’au 16 juin. metmuseum.org
4 – L’Americano à Venise
Les Gallerie dell’Accademia présentent 75 pièces de l’artiste Willem De Kooning à travers le prisme de ses voyages italiens de 1959 et 1969. De retour à New York, ses Pastoral Landscapes sont gorgées de lumière et portent des titres évocateurs, comme Un arbre à Naples et Villa Borghese. À Rome, De Kooning travaille à la série Black and White et crée de petits bronzes qui ouvrent la voie à ses sculptures plus conséquentes des années 1972-1974. Une exposition d’art classique à ne manquer sous aucun prétexte.
> Willem De Kooning e l’Italia, Gallerie dell’Accademia, du 17 avril au 15 septembre. gallerieaccademia.it
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