Transport
Des airs de soucoupe volante, une seule place assise, pas besoin de brevet de pilotage et bientôt proposé au prix d’une belle voiture : le BlackFly, par Opener, est un pionnier dans son genre.
Les concepts de eVTOL (aéronefs électriques à décollage et atterrissage vertical) sont très nombreux. De taxis volants en petits avions cargos, il y en a de toutes les formes et toutes les couleurs. Mais le plus fun pourrait bien être celui de la start-up Opener (fondée en 2011 au Canada mais installée dans la Silicon Valley depuis 2014). Baptisé BlackFly, une espèce de mouche, il a effectué son premier vol test en 2018, dans un relatif anonymat.
Pourtant, il a tout pour plaire. Une forme étonnante, entre le bateau et la soucoupe volante, deux ailes fixes, une à l’avant et une à l’arrière, qui soutiennent quatre hélices amovibles chacune, une grande automatisation et un classement dans la catégorie « ultralight » qui permet, aux Etats-Unis, de le piloter sans brevet. Le plus drôle, c’est l’absence de train d’atterrissage : l’appareil atterrit directement sur sa « coque ».
Finalement, il aura fallu attendre juillet dernier pour que BlackFly fasse parler de lui, après son premier vol habité en public, lors de l’EAA AirVenture d’Oshkosh dans le Winsconsin. Après 4300 vols tests et 563 000 parcourus, il se dévoilait enfin « pour de vrai » et a séduit l’audience, puis les spécialistes, puis une grande partie de la presse. Un effet boule de neige qui pourrait aider Opener à atteindre son objectif de 25 ventes de son BlackFly avant la fin de l’année.
Si elle ne donne aucune indication sur le prix de son eVTOL, la start-up californienne assure qu’après sa démocratisation, BlackFly « affichera le même tarif qu’un SUV ». Autour de 45 000 € donc, si on coupe la poire en deux entre le Hyundai Kona et le Maserati Levante.
Côté fiche technique, le BlackFly promet une autonomie de 40 kilomètres et une vitesse max de 100 km/h, bridé par le règlement des Etats-Unis. Dans le reste du monde, il pourrait embarquer une plus grosse batterie et parcourir une distance de 65 kilomètres et atteindre une vitesse de 130 km/h. Dans tous les cas, il est équipé d’un parachute (c’est mieux) et d’une technologie similaire à certains drones qui lui permet de revenir, tout seul, à son point de départ.
Réservé à un usage « récréatif », il ne peut transporter qu’une seule personne et pas plus de 115 kilos, ne peut pas voler la nuit ni trop près des villes. Quelques inconvénients qu’on est prêts à accepter, tant la promesse d’un drone personnel pour « Monsieur Tout-le-monde » nous met l’eau à la bouche !
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