Voyage
Loin de la Silicon Valley, Toronto a su se démarquer en créant l'un des plus grands incubateurs urbains de start‑up du monde : MaRS. Pragmatique, la capitale économique et financière du Canada s'est « associée » avec le pôle technologique Waterloo Region, pour construire un puissant écosystème, une pépinière de près de 3 000 start‑up, et générer plus de 400 000 emplois.
A la sortie de la station de métro Queen’s Park, l’imposante bâtisse victorienne de l’université de Toronto nous plonge dans l’univers désuet et magique d’Harry Potter. En longeant ce campus très British, nous pénétrons dans le Discovery District. Sur 2,5 km2, ce quartier torontois, siège des plus grands hôpitaux, investit plus de 1 milliard de dollars dans la recherche. Un catalyseur d’innovations inestimable pour MaRS (@MaRSDD) (ancien acronyme de Medical and Related Science, aujourd’hui utilisé comme un nom à part entière). Tournant le dos au modèle classique de la Silicon Valley, qui concentre ses start-up innovantes dans la proche banlieue, l’incubateur urbain a fait le pari de réhabiliter un ancien hôpital pour faire grandir ses pépites du numérique.
Toronto s’inscrit dans une tendance émergente de la tech mondiale, qui pousse les stars de la nouvelle économie californienne, comme Uber, Airbnb ou Twitter, à s’installer à San Francisco, en plein centre-ville. Depuis 2005, les start-up accompagnées par MaRS ont levé plus de 2,6 milliards de dollars de fonds et ont généré 1,3 milliard de dollars de chiffre d’affaires. Et depuis 2012, cet écosystème urbain a trouvé son rythme de croisière et a accéléré sa courbe de croissance. MaRS a su diversifier ses sources de financement, qui sont aujourd’hui issues à 44 % de subventions publiques, et organiser une culture coopérative entre les quelque 150 000 parties prenantes de ce projet.
En chiffres
- MaRS :
– Plus de 1 000 start-up.
– Montant des levées de fonds en 2015 : 785 M $. - Waterloo Region :
– Plus de 1 000 start-up.
– Montant des levées de fonds en 2016 : 370 M $.