Voyage
The Good Life vous donne les clés des lieux qui font bouger Stuttgart. Passages obligés et adresses confidentielles.
• Stuttgarter Ballet, pas de deux. Réputé dans le monde entier, le ballet de Stuttgart compte parmi les plus anciens du monde grâce au danseur français Jean Georges Noverre qui, de 1759 à 1766, en posa les fondations. Le ballet prit son grand envol après la Seconde Guerre mondiale, notamment sous la direction du chorégraphe John Cranko. Lequel créa une école de danse dont deux tiers des danseurs du ballet de Stuttgart sont issus. Tamas Detrich (photo) n’y échappe pas. Le nouveau directeur du ballet de Stuttgart succède à Reid Anderson, resté vingt‑deux ans à ce poste. « C’est une année atypique, reconnaît Tamas Detrich. On m’a permis d’aller au-delà du budget d’une saison normale et on m’a dit : “Think big”. » Financé à 50 % par la ville et à 50 % par le Land du Bade‑Wurtemberg, le ballet compte aussi sur d’autres soutiens financiers. « Nous avons un partenariat avec Porsche, qui incarne l’agilité, le raffinement et l’esthétique, qui sont les valeurs de la danse. Porsche participe à hauteur de 10 M € à la construction de la nouvelle école John Cranko, dont le coût s’élève à 50 M €. Les Amis du ballet ont levé 1 M €. » A Stuttgart, on aime la danse. « La ville a la réputation d’avoir les meilleurs spectateurs du monde, aguerris et critiques. Nous vendons en moyenne près de 96 à 98 % des places. » On l’aura compris, le Stuttgarter Ballet tire les ficelles du Staatstheater Stuttgart, qui abrite, aussi, l’opéra et le théâtre.
• Rotwildpark, 1, 2, 3, dans les bois. Créé en 1815, le Rotwildpark est désormais une réserve naturelle tout en reliefs, rythmée par trois lacs artificiels. Prisé des joggeurs et des familles, il offre une ambiance singulière, hors du temps. Sous une pluie fine, il n’en est que plus poétique et encourage à une certaine mélancolie. L’une de ses collines accueille un large pavillon rénové, le Bärenschlössle, un restaurant‑cafétéria sympathique, au public très mélangé. Le parc est incontournable pour qui aimerait sonder le romantisme allemand.
• Musée du Weissenhof, architecture moderne. L’exposition Le Logement de 1927, financée par la ville de Stuttgart, devait présenter des exemples de l’architecture moderne de façon permanente – une initiative suivie plus tard par Wroclaw, Brno, Prague, Vienne et Zurich. Pour construire ces habitations, Mies Van der Rohe, le directeur artistique, invita des architectes, dont Le Corbusier. Ce dernier réalisa, avec son cousin Pierre Jeanneret, des maisons jumelles, dont l’une accueille aujourd’hui le musée du Weissenhof. L’autre, rénovée, se visite. Il faut voir les éclats du soleil sur les murs bleus, verts, moutarde et roses. S’étonner de la coursive de 60 cm de large évoquant les couloirs des trains de l’ancienne Compagnie internationale des wagons-lits… Et s’exclamer devant les meubles encastrés selon le principe d’un wagon-lit et d’un wagon-salon. Pour les amoureux d’architecture.
• Vin ou bière ? A votre santé ! La Cannstatter Volksfest a fêté ses 200 ans (et sa 173e édition) fin septembre, début octobre. Après l’Oktoberfest de Munich, c’est la plus grande fête de la bière en Allemagne et elle attire près de 4 millions de visiteurs. Les bières locales encore brassées en ville, comme Dinkelacker, y sont à l’honneur. Mais Stuttgart, c’est aussi (et surtout !) le vin. Sur ses coteaux poussent des vignobles qui n’ont pas à rougir de leur goût de terroir. Tant et si bien que des balades se font au milieu des vignes – la ville en toile de fond. L’un des chemins passe non loin de la cave de Christel Currle, qui fait également pousser des arbres fruitiers et organise des dégustations sur réservation. Cannstatter Volkfest, www.cannstatter-volksfest.de Christel Currle, wein – und sektgut, Tiroler Strasse 17. Tél. +49 711 3427 1733. www.weingut-currle.de
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