Voyage
Madrid ne manque pas d’adresses excitantes. Voici la sélection des restaurants et bars favoris de The Good Life dans la capitale espagnole.
Les restaurants de The Good Life à Madrid
• Coque, soigné . Ce 2-étoiles Michelin est la bonne adresse pour une réelle expérience gastronomique. En 2017, les frères Sandoval – Mario (le chef), Rafael (le sommelier), et Diego (le maître d’hôtel) – ont déménagé le restaurant historique et familial pour se rapprocher du centre de Madrid. C’est donc dans un décor tout neuf et soigné dans les moindres détails qu’ils accueillent les convives et les invitent à suivre un parcours gustatif en deux formules : le Q18, 9 plats, plus les nombreux amuse-bouche ; le long Q18+, qui comprend 12 plats. L’itinéraire débute au bar, se poursuit au cellier, puis en cuisine, avant de se dérouler en salle. Les assiettes sont très belles, fruit d’un riche travail de recherche. Et, au-delà des théories et des discours mis en avant par la maison, elles procurent un réel plaisir gustatif.
• Sala de Despiece, original. Cette « salle de découpe » est constituée d’un grand comptoir en prise directe avec les serveurs qui, bons conseillers, déposent devant les clients des assiettes souvent surprenantes. La carte est l’une des plus intelligentes jamais lues, sous forme de liste présentant les cuissons, ingrédients et origines. Tout est clairement identifié. Et les compositions ne sont jamais banales : artichauts à la plancha avec stracciatella, grenade et Kalamata, couteau aux cheveux de citrouille, yuzu et shiso, ou encore crabe avec buratta, sauce à la pomme et crackers de riz noir. Les carnivores ne sont pas oubliés, avec un classique de la maison : le Chuletón (un genre de carpaccio de boeuf ).
• Santerra, savoureux. Une adresse, un chef, et plusieurs expériences. D’un côté, un bar à vin très informel pour boire un verre et grignoter quelques bons produits simplement préparés. De l’autre, une petite salle à manger pour des plats traditionnels, simples et savoureux. Et, en dessous, une expérience gastronomique qui vaut qu’on s’y arrête, comme le fait une clientèle d’habitués, essentiellement composée, le midi, d’hommes d’affaires. Le lieu, ouvert en septembre 2017, est suffisamment beau pour faire oublier qu’il est en demi‑sous‑sol, et la cuisine est à la hauteur de l’ambition du jeune chef Miguel Carretero, lequel vise certainement l’étoile. Enfin, à tous les étages de Santerra est servie celle qui fut élue la meilleure croqueta du monde en 2018 par le festival Madrid Fusion. Ce serait dommage de s’en passer.
• Tripea, insolite. On ne s’installe pas autour de cette unique table d’hôtes de 18 places par hasard. Tripea est installé dans un marché municipal. C’est quand tous les commerçants ont fermé que ce stand pas comme les autres s’anime pour un menu dont on ne mesure pas immédiatement toute la complexité. Le chef Roberto Martínez Foronda et son équipe proposent une cuisine fraîche avec des accents asiatiques ou péruviens, des assiettes superbement dressées, mais sans chichi. Maîtrisé et spontané, délicat et rock’n’roll, tout ça à la fois. Deux services uniques, à 14 h 30 et 21 h 30. Réservation indispensable.
Les bars de The Good Life à Madrid
Salmon Guru, sympathique. Coup de cœur pour ce bar qui réunit tous les ingrédients essentiels : de bons barmans et une déco sympa bourrée de détails amusants. La première salle est cosy, avec le bar et ses bouteilles, une longue banquette et de petits fauteuils confortables ; une seconde, à l’arrière, exhibe un plafond tapissé de néons. Un décor aussi éclectique que sa clientèle : touristes, hipsters, vieux habitués réunis autour d’excellents cocktails.
• La Venancia, spécialisé. Ce bar est de tous les guides. Mais ce ne serait pas la raison pour laquelle il est interdit d’y prendre des photos, laquelle serait plutôt un héritage de la dictature… Le lieu mérite cependant un arrêt, le temps de s’imprégner de ce décor de cinéma (patine et poussière compris) et d’y boire un verre de xérès, l’unique boisson servie ici, dans toutes ses déclinaisons : fino, manzanilla, oloroso, amontillado… Pour les accompagner, de belles olives vertes ou une assiette de charcuterie.
• 1862 Dry Bar, sérieux. Pourquoi 1862 ? Le propriétaire nous indique une petite vitrine où est exposé un livre : le Jerry Thomas Bartenders Guide, publié en 1862. C’est dire si, ici, on prend les cocktails au sérieux. Pourtant, rien de prétentieux dans ce bar ni très beau, ni très hype. Juste un bar de quartier où l’on fait bien les choses.
• Café Comercial, contemporain. Ouvert de 9 h à 2 h du matin, ce lieu est un concentré de vie madrilène, à première vue classique, mais qui, à bien y regarder, est aussi truffé de détails contemporains qui trahissent une récente et intéressante rénovation. A 9 h, c’est chocolate con churros ; à midi, on opte pour un verre de cava avec une assiette de jamón ibérico ; et à minuit, pourquoi pas un dry martini ?
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