Voyage
Une sélection d’adresses pour un tour du monde dont vous nous direz des nouvelles : The Good Life !
• Rovi, Londres. Du petit déjeuner au dîner, le célèbre Yotam Ottolenghi place au cœur de ses assiettes les légumes et les fruits. Et pas n’importe lesquels, puisqu’ils sont produits dans l’amour du bio et du biodynamique par un petit groupe de producteurs du Sussex. Dans le septième restaurant du chef inauguré cet été, la cuisson est aussi à l’honneur, tout comme les restes : les fonds de bouteille sont transformés en vinaigre et le marc de café sert à cuisiner des betteraves… Les plats sont déclinés en deux tailles pour varier les plaisirs et répondre aux petites et aux grandes faims. La déco ? Elle emprunte certains éléments au Bauhaus (dont on fête cette année les 100 ans) et au style industriel. B. D.
• The Jaffa, Tel-Aviv. Avec un sens du minimalisme poussé à l’extrême, l’architecte John Pawson (Design Museum, à Londres) a transformé un ancien monastère et hôpital en un hôtel de 120 chambres et suites et 30 résidences privées. Ce chef d’orchestre des pierres a fait chanter les murs à travers la mise à nu des peintures accumulées au fil des ans, et la mise en valeur des éléments qui ont traversé les siècles. Ainsi, un morceau de rempart datant de l’époque des croisades fricote avec les temps modernes (canapé Pierre Paulin et oeuvre de Damien Hirst). La chapelle, convertie en bar, est l’espace le mieux réussi et le plus émouvant – sans doute parce qu’on y devine encore l’émotion de la foi. L’hôtel compte une piscine extérieure, deux restaurants et un lounge backgammon – un clin d’œil aux marchands de Jaffa qui sont de grands joueurs. B. D.
• Metropol, Moscou. Tant de somptuosité nous intimiderait presque. Ce palace Art nouveau se situe en plein Moscou, pile entre le Bolchoï et la place Rouge, dont l’escalier de marbre altier, les ascenseurs en pierres semi‑précieuses et l’énorme coupole ornée de motifs bibliques nous rappellent qu’ici Isadora Duncan, Sophia Loren ou Mstislav Rostropovitch ont mené la grande vie. Comme eux, on posera nos malles dans une chambre historique, bourrée d’adorables détails Belle Epoque, à moins qu’une mégasuite contemporaine – et plus fonctionnelle – ne nous tende douillettement les bras. Socialisez ensuite, au rez‑de‑chaussée, sous les ors du bar Chaliapin, où le public d’aujourd’hui, entre intelligentsia et starlettes d’Instagram, commande des Ruslan & Ludmila, des Master & Margarita, et autres cocktails aux intitulés lettrés. T. J.
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