High Tech
The Good News
Pour sortir de la forme monolithique du smartphone qui remplit nos poches, une seule option : préférer un écran pliant. Une formule qui, au-delà de sa singularité visuelle, relève du casse-tête technique pour les ingénieurs. Mais elle a le mérite de permettre la création de purs concentrés de high-tech pour élargir les fenêtres sur les mondes que sont devenus nos écrans.
Avec des ventes en retrait de 15 % cette année, une durée de possession allongée et des places de tête trustées par les deux géants américain et coréen Apple et Samsung, le marché des smartphones ne se porte pas très bien. Les smartphones pliables renverseront-ils la tendance ?
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Le retour aux (smart)phones pliables
Alors il faut faire preuve de créativité, comme au temps des téléphones portables en forme de barre, sliders (coulissants) ou à clapet, dits clamshells. Souvenez-vous des fameux Motorola Razr, si compacts en poche, mais très ergonomiques, vendus à 130 millions d’exemplaires dans les années 2000.
C’est Samsung qui a rouvert la voie des smartphones pliables, en 2019, avec son Fold et son écran pliant s’ouvrant comme un livre. Lourd, épais, avec un écran Oled souple et forcément fragile, puisqu’il ne peut être protégé d’un verre renforcé, l’objet fascine, mais ne manque pas de défauts.
Il permet toutefois d’avoir en poche un affichage de plus de sept pouces digne d’une petite tablette, autrement plus confortable pour les vidéos ou le scroll infini sur les réseaux sociaux : une vraie valeur ajoutée.
Depuis, les générations se sont succédé, les charnières, affinées, les poids, allégés. Huawei et Honor tentent l’écran pliant extérieur plutôt qu’intérieur, esthétique et permettant des usages créatifs, mais forcément très exposé. Honor vient aussi de présenter l’un des smartphones pliables le plus fin et le plus léger de tous avec son Magic V2. La course à la compacité est lancée.
400 000 ouvertures
L’autre option de format est l’héritage du style clamshell, proposé par Samsung, ainsi que par Motorola, avec ses Razr 40 et Razr 40 Ultra. Une formule plus abordable que le format livre, passant sous la barre des 900 €, quand un Galaxy Z Fold5, hors promo, flirte avec les 1 900 €.
De quoi retrouver le confort d’un smartphone ultracompact, qui se fait oublier dans la poche et peut être utilisé fermé pour voir ses notifications grâce à son écran externe. Autre avantage : il peut être utilisé sans trépied, pour des selfies, par exemple.
« Les défis techniques les plus importants sont au niveau de la charnière, l’écran étant de toute façon flexible, explique Camille Castinel, responsable marketing de Motorola France. Nous l’avons testée sur 400 000 ouvertures/fermetures minimum pour notre dernière génération, soit plus de trois ans d’usage. »
De quoi rassurer, mais il reste un talon d’Achille : les modèles pliables de smartphones sont protégés de l’eau, mais pas de la poussière. Il serait dommage de rayer leur belle surface, d’autant que leur qualité d’affichage est parmi les meilleures. Samsung obtient dans ce domaine, avec son Flip5, la troisième meilleure note, tous smartphones confondus, aux tests de l’organisme indépendant français Dxomark.
Il y brille particulièrement pour sa qualité de toucher et sa lisibilité, même si sa pliure reste visible. Un défaut que le prochain smartphone en vue pourrait gommer : « Des écrans enroulables permettant de passer d’un affichage 4/3 à 16/9 avec un smartphone de format classique, reprenant les avantages des modèles pliants, sans la charnière », décrit Camille Castinel. Effet nouveauté garanti.
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