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Mission: Impossible : la saga de tous les records

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Mission: Impossible - Dead Reckoning : Partie 1, le nouvel épisode de la saga Mission Impossible au cinéma le 12 juillet prochain, s’annonce déjà comme le blockbuster de l’été. Pour l’occasion, The Good Life retrace la réussite d’une franchise d’action entrée dans la légende.

L’agent secret le plus badass du cinéma est de retour. Le nouveau chapitre de la franchise culte Mission: Impossible, débutée en 1996, débarque en France au cinéma le 12 juillet prochain. Dans Mission : Impossible – Dead Reckoning : Partie 1, septième long-métrage inspiré de la série télévisée éponyme, Ethan Hunt va devoir empêcher qu’une nouvelle menace planétaire – une arme dotée d’une intelligence artificielle – soit remise entre les mauvaises mains. Au menu, évidemment, tout ce qui a fait le succès de la saga : des courses poursuites haletantes, et des cascades toujours plus périlleuses, réalisées par Tom Cruise himself.

Ethan Hunt est de retour pour une nouvelle Mission: Impossible.
Ethan Hunt est de retour pour une nouvelle Mission: Impossible.

En promo, l’acteur de 61 ans a même confié qu’il avait pour ce nouvel opus réalisé une cascade qui avait failli lui coûter la vie. Mais cet opus semble, encore plus que les précédents, refléter les enjeux et les craintes de l’époque, et les critiques – globalement unanimes – donnent à Ethan Hunt une longueur d’avance pour être le blockbuster de l’été. Les prévisions donnent à ce nouveau Mission : Impossible un démarrage record de 90 millions de dollars au box-office américain, le meilleur démarrage de la franchise en 27 années d’existence. 

 

Mission : Impossible, une saga record 

Parfois sous-estimée, Mission: Impossible est en fait la franchise d’action de tous les records. Véritable succès planétaire, les six films produits par Paramount et Skydance ont engendré 3,5 milliards de dollars au box-office mondial, pour un budget de production total de 823 millions de dollars. Un succès retentissant dès l’épisode inaugural qui, avec son budget de 80 millions de dollars, a réussi à générer près de 460 millions de dollars de recettes. 

Depuis, le succès de la série n’a cessé de croître (exception faite du troisième opus) jusqu’à atteindre un nouveau record en 2018. Mission Impossible : Fallout, a fait propulsé la saga au sommet de l’Olympe des films d’action, en devenant l’oeuvre la plus rentable de la franchise, ainsi que l’un des 100 films les plus rentables dans l’histoire du cinéma, récoltant 787,5 millions de dollars au box-office mondial. Un succès supérieur au dernier James Bond – l’espion le plus connu du monde – dont le Mourir Peut Attendre, sorti en 2021, a récolté “seulement” 774 millions de dollars au box-office mondial. 

Mission Impossible – Dead Reckoning : Partie 1 est déjà annoncé, avec son budget de 290 millions de dollars, comme l’un des films les plus chers de tous les temps.  Cette fois, la team d’Ethan Hunt pourrait franchir la barrière du milliard de dollars de recettes, et peut-être, de dépasser Skyfall, dont les recettes avaient dépassé les 1,1 milliard de dollars. D’autant que quand on se penche sur le classement des plus gros succès de l’histoire du cinéma mondial, fait de films de super-héros Marvel, des courses poursuites de  Fast and Furious et des missions en avion de  Top Gun : Maverick – porté et produit par le même Tom Cruise –  la recette originale de Mission: Impossible semble plus que jamais avoir tous les atouts pour se faire une place au soleil. 

Esprit d’équipe, morale et Tom Cruise 

Au fil des films, M:I a affiné une formule claire qui a su convaincre le spectateur, dont le postulat de départ est de refuser l’idée que le public n’aime que les héros sombres et tourmentés. Ethan Hunt, contrairement à James Bond, plus cynique, est le héros américain par excellence, un homme incontestablement bon, sans ambiguïté morale,  qui n’est pas prêt à sacrifier des innocents ou à échanger des vies pour le bien commun. Une droiture morale que l’on retrouve chez les super-héros en collant de Marvel. 

Le deuxième ingrédient gagnant de ce cocktail cinématographique est l’esprit d’équipe développé au cours des films. En contraste direct avec l’image du 007 solitaire incarnée par exemple par James Bond ou John Wick, dans M:I le héros principal a une équipe sur laquelle il peut compter, et chacune des personnes qui la compose a une identité reconnaissable et un rôle précis et déterminant dans l’intrigue. Le technicien informatique et meilleur pote de Hunt, Luther Stickell, l’agent de terrain Benji Dunn, l’ancienne agente du MI6 et actuelle alliée d’Ethan Hunt Ilsa Faust, la trafiquante d’armes appelée professionnellement White Widow…D’une manière similaire à Fast & Furious, autre franchise d’action record, M:I a créé avec le temps une sorte de famille à laquelle le public s’est attachée. 

Contrairement à James Bond, Ethan Hunt a l’esprit d’équipe, et il est fidèle en amitié.
Contrairement à James Bond, Ethan Hunt a l’esprit d’équipe, et il est fidèle en amitié.

Mais surtout, ce qui distingue M:I des autres franchises est l’approche de l’action. à contre-courant de la concurrence, les créateurs et les réalisateurs ont choisi de rendre le spectaculaire aussi réel que possible. Bien que certaines scènes soient confiées au travail de softwares de nouvelle génération, ils ont choisi de renoncer pour une grande partie à l’aide des effets spéciaux et de miser sur la cascade à l’ancienne. Dans ce cadre, on a vu la star hollywoodienne accomplir toute une série de missions athlétiques à la limite de l’humain, surtout à partir du quatrième épisode. Ce qui a fasciné le public depuis le début et construit la légende de Tom Cruise,  liant inextricablement son nom à celui de la saga. Comme l’expliquait un analyste de Rentrak en 2015 : “son pouvoir de star et le film sont inextricablement liés d’une manière dont très peu de stars et leurs films peuvent se vanter. Cruise est littéralement le concept de la franchise”.

Un positionnement gagnant 

Pourtant, les scènes d’action n’ont pas toujours été utilisées comme produit d’appel pour le public. Le marketing, justement, c’est l’autre point fort de la saga. Au fil des années, son budget a augmenté de façon spectaculaire, principalement en raison de l’augmentation des taux de publicité télévisée, mais aussi pour faire face aux exigences des nouveaux médias. Comme le rapportait à l’époque le Los Angeles Times, le budget de publicité et de marketing pour le premier M:I de 1996 était de plus de 24 millions de dollars, alors qu’ en 2015, Paramount aurait dépensé environ 12 millions de dollars rien que pour la campagne TV de Rogue Nation. Au début, la franchise était vendue comme un pure produit Spy Movie. Dans les premiers films, l’action se met au service de la mission au cœur de l’histoire.

C’est à partir de Mission : Impossible – Ghost Protocol que la série devient le règne des set-pieces (c’est-à-dire les scènes conçues pour avoir un effet waouh), utilisées comme clés pour conquérir le public. Par exemple la scène de Hunt pendant de la façade extérieure d’un gratte ciel de Dubaï, a la part belle dans la bande d’annonce du quatrième épisode; ou encore, le trailer de Rogue Nation se termine avec une séquence qui affiche Tom Cruise en équilibre précaire à l’extérieur d’un avion en vol. Au-delà de cette évolution, le marketing de M:I s’est engagé avec constance à mettre à l’honneur et à vendre la mission de Hunt et de son équipe, en contraste direct avec beaucoup des franchises, où le méchant est souvent positionné comme l’incarnation de la mission. Pensez à James Bond, dont les ennemis sont toujours remarquables dans les bandes d’annonce, alors que dans les campagnes publicitaires de M:I ils sont toujours secondaires. Bref, Ethan Hunt et sa team brillent de leur propre lumière et ne luttent pas contre quelqu’un mais pour quelque chose : le bien commun.

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