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Les constructeurs traditionnels viennent tâter le terrain, à l’image d’Harley-Davidson et de son spin-off LiveWire, qui lance la S2 Del Mar, 2024 - TGL
Les constructeurs traditionnels viennent tâter le terrain, à l’image d’Harley-Davidson et de son spin-off LiveWire, qui lance la S2 Del Mar, 2024 - TGL
Marine Mimouni

The Good News // Motors

LiveWire S2 Del Mar : la moto électrique par excellence

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The Good News

L’électrique ? Les constructeurs traditionnels viennent tâter le terrain, à l’image d’Harley-Davidson et de son spin-off LiveWire, qui lance sa très tentante S2 Del Mar. Notre test dans les rues de Paris.

Loin des scooters urbains qui adoptent plus facilement la propulsion zéro émissions, les motos électriques restent une espèce en voie d’apparition. Avec une difficile équation entre poids, autonomie limitée et sensations fortes, certes, mais sans la bande-son si chère aux motards. Pourtant, les belles initiatives ne manquent pas dans ce marché en devenir, qui compte déjà – hélas – quelques pertes, comme la récente faillite de Cake, marque suédoise emblématique. La preuve avec la LiveWire S2 Del Mar.


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Un renouveau dans l’électrique

La LiveWire S2 Del Mar.
La LiveWire S2 Del Mar. DR

Dans ce contexte, Harley-Davidson a évidemment son mot à dire. La marque de motos américaine peut-être la plus traditionnelle, voire conservatrice, s’attaque bille en tête à la propulsion électrique.

Ainsi, Harley-Davidson a lancé, il y a quelques années, sa première LiveWire, devenue, depuis, une marque à part entière. Mais du modèle d’origine à plus de 30 000 euros, la gamme se décline aujourd’hui vers des propositions (un peu) plus accessibles, comme la LiveWire S2 Del Mar construite sur une nouvelle plate-forme et proposée à 18 690 euros.

Dans cette logique, on pourrait rêver d’avoir droit, un jour, à une « Del Sol », les pieds bien sur terre, à moins de 10 000 euros… Pour cela, il faudrait que la technologie des batteries – le nerf de la guerre – fasse un vrai bond en avant, avec les électrolytes solides, par exemple, qui pourraient être un game changer pour la compétitivité de ces engins.

La régénération permet aussi une conduite souple, sans toucher aux freins, à condition de réussir à résister à la tentation.
La régénération permet aussi une conduite souple, sans toucher aux freins, à condition de réussir à résister à la tentation. DR

Mais nous n’en sommes pas là et cette S2 nous fait de l’oeil, avec son allure d’engin de flat track vif et agressif. Le bloc de métal strié massif, le phare horizontal, le faux réservoir, les grosses roues et l’arrière tronqué : tout contribue à lui construire un look classique et ravageur.

Au guidon, le petit écran couleur rond en guise de compteur intègre de chouettes fonctions, notamment la navigation avec une appli dédiée, tandis qu’une touche à la main gauche permet d’enclencher le cruise control : so American !

Mission accélération

Littéralement : d’un coup de poignée de « gaz », nous voilà catapultés de 0 à 100 km/h en 3 secondes, quasi le temps d’une Ferrari 296 GTB de 830 ch.
Littéralement : d’un coup de poignée de « gaz », nous voilà catapultés de 0 à 100 km/h en 3 secondes, quasi le temps d’une Ferrari 296 GTB de 830 ch. DR

Contact mis, au ralenti, un battement de coeur se fait sentir à travers la (très raide) selle : objets inanimés, avez-vous donc une âme ? Le marketing sait parfois bien jouer de ses charmes. Voilà de quoi compenser le silence parfait qui plane, contrastant avec la fureur dont est capable la bête.

Littéralement : d’un coup de poignée de « gaz », nous voilà catapultés de 0 à 100 km/h en 3 secondes, quasi le temps d’une Ferrari 296 GTB de 830 ch. La roue avant se lève facilement et heureusement, la gestion de l’énorme couple moteur est modulée avec des aides électroniques réglables selon le mode de conduite sélectionné : puissance, accélération et freinage régénératif (de 0 à 100 %), ABS (standard ou pluie), niveau d’antipatinage.

Autant de garde-fous qui veillent sur vous. Mais même en mode éco, les accélérations restent foudroyantes et permettent vraiment de se téléporter d’un feu à l’autre. La régénération permet aussi une conduite souple, sans toucher aux freins, à condition de réussir à résister à la tentation.

Au guidon, le petit écran couleur rond en guise de compteur intègre de chouettes fonctions, notamment la navigation avec une appli dédiée, tandis qu’une touche à la main gauche permet d’enclencher le cruise control : so American !
Au guidon, le petit écran couleur rond en guise de compteur intègre de chouettes fonctions, notamment la navigation avec une appli dédiée, tandis qu’une touche à la main gauche permet d’enclencher le cruise control : so American ! DR

C’est aussi un moyen de gagner en consommation et d’allonger l’autonomie disponible, jusqu’à 180 km en ville, mais à peine 140 km sur route, tandis qu’il faut compter une pause d’une heure vingt pour recharger de 20 à 80 %. Autant dire qu’il ne s’agit pas d’un engin pensé pour tous les usages, mais pour des trajets urbains quotidiens ou des balades sur un lieu de villégiature.

La position de conduite correcte, bras bien écartés et selle assez basse pour poser les deux pieds à plat, rend la S2 facile et agile, malgré ses presque 200 kg. Attention cependant au guidon, large avec les rétroviseurs au niveau des poignées qui pourront gêner pour passer entre deux voitures avant de repartir de plus belle.

Et le confort ? Il est forcément relatif avec une suspension ferme, une absence totale de protection et une selle passager minimale, mais pour cela, reste l’option scooter…


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