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Spécialisé dans les SUV et les imposantes berlines, la marque Lexus se lance sur le segment des urbaines. Découverte, 2024 - TGL
Spécialisé dans les SUV et les imposantes berlines, la marque Lexus se lance sur le segment des urbaines. Découverte, 2024 - TGL
Marine Mimouni

The Good News // Motors

Lexus LBX, le nouveau crossover hybride du groupe Toyota

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The Good News

Spécialisé dans les SUV et les imposantes berlines, la marque premium de Toyota se lance sur le segment des urbaines. Son nouveau crossover LBX hybride popularise les valeurs de l’omotenashi, l’art japonais de l’hospitalité.

Avec ses 4,19 mètres de longueur, le Lexus Breakthrough Crossover (LBX), soit le crossover de la rupture, est la plus petite Lexus jamais fabriquée. Auparavant, aucun modèle de cette marque japonaise de luxe n’était descendu sous les 4,5 mètres. Conçu en priorité pour le marché européen, ce SUV urbain a pour mission de séduire une clientèle plus jeune et plus féminine.


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Lexus LBX, un modèle premium

Le Lexus LBX attire l’œil avec ses lignes acérées et captivantes dignes d’un manga.
Le Lexus LBX attire l’œil avec ses lignes acérées et captivantes dignes d’un manga. DR

Le nouveau venu évolue ainsi sur le segmentB, celui des Renault Captur et Peugeot 2008. Mais cet hybride non rechargeable vise encore plus loin, la clientèle premium des Mini Countryman, DS3 ou Audi Q2. Voilà pour la vue d’ensemble. Discrète, Lexus est la relativement jeune enseigne premium du groupe Toyota, premier constructeur mondial.

À l’origine, en histoire, c’est à la suite d’une visite de la Cité des sciences de La Villette, à Paris, que le maire de la troisième ville d’Espagne a fait ériger la sienne en 1998. Le site intègre une dizaine de bâtiments très spectaculaires signés Santiago Calatrava. L’architecte valencien est aussi l’auteur de la sculpturale station de métro du World Trade Center, à New York, et de la gare TGV Lyon-SaintExupéry.

Mais revenons à notre crossover nippon qui tient parfaitement sa place en ville, où son gabarit raisonnable fait merveille. L’électricité permet des démarrages vifs. Plus inattendu, la citadine Lexus se révèle tout à fait polyvalente. Elle jouit notamment d’une voie avant élargie de six centimètres par rapport à la Yaris équivalente. L’auto est mieux «assise» et semble solidement accrochée au bitume.

Un écran de 9,8 pouces et un affichage tête haute sont intégrés dans un décor de cuir clair.
Un écran de 9,8 pouces et un affichage tête haute sont intégrés dans un décor de cuir clair. DR

Sur l’autoroute, elle ne donne pas l’impression de s’être égarée… In fine, ce Lexus LBX ressemble à une sorte de pari. En effet, Lexus s’engage sur le segment des citadines à un moment où les constructeurs allemands ont tendance à abandonner celui-ci, pour des questions de rentabilité. Ainsi, les AudiA1 et Q2 et la Mercedes ClasseA ne seront pas remplacées.

Alors, opportunité pour Lexus ou erreur de jugement? L’avenir le dira. Une chose est sûre, le constructeur japonais a souvent choisi des voies originales. Et cela lui a plutôt bien réussi jusqu’à présent. n 1989, cette marque se concentre sur le marché nord-américain, gros consommateur de modèles de qualité supérieure.

À l’époque, au Japon, l’impulsion est d’ailleurs collective vers le luxe, puisque Honda et Nissan lancent à peu près au même moment leurs marques haut de gamme: respectivement Acura et Infiniti. Reste que le succès est rapide pour Lexus, qui devient, en seulement trois ans, le premier constructeur premium outre-Atlantique, devançant les allemands Mercedes, Audi et BMW.

Des SUV hybrides stylés

Côté style justement, le LBX prend un peu ses distances avec le passé.
Côté style justement, le LBX prend un peu ses distances avec le passé. DR

Aujourd’hui, le constructeur est surtout réputé pour ses gros SUV hybrides non rechargeables. Il vient de lancer le RZ, son premier modèle 100% électrique Lexus est aussi connue pour son design L-Finesse, aux lignes acérées, qui donne un petit air «manga» aux voitures de la
marque. « Tous nos véhicules attirent l’œil et l’attention. Ils sont captivants.Plus vous les regardez, plus vous êtes fasciné », soutient Koichi Suga, responsable design.

Côté style justement, le Lexus LBX prend un peu ses distances avec le passé. Ce crossover est l’un des modèles Lexus les plus consensuels fabriqués depuis longtemps. Il étrenne la nouvelle face avant maison avec, notamment, des optiques qui intègrent feux de jour et clignotants d’un seul bloc.

Et si l’on retrouve bien la large calandre trapézoïdale, elle se présente ici dans une version franchement assagie. « Nous avons déconstruit cet élément emblématique pour créer une nouvelle identité visuelle. Pour autant, son dessin demeure typiquement Lexus », analyse le styliste japonais.

Les montants avant du véhicule ont été reculés pour que le capot paraisse plus long et l’habitacle ramassé. Les ailes généreuses, les grandes roues de 18 pouces et les porte-à-faux courts évoquent l’agilité et le dynamisme. L’ensemble veut donner l’impression d’une auto de la catégorie supérieure.

Et si l’on retrouve bien la large calandre trapézoïdale, elle se présente ici dans une version franchement assagie.
Et si l’on retrouve bien la large calandre trapézoïdale, elle se présente ici dans une version franchement assagie. DR

La poupe du LBX adopte le bandeau lumineux emblématique parcourant le hayon. Pas de doute, Lexus se place sur le registre de l’excellence. Le LBX urbain a été conçu selon le concept de l’omotenashi, l’esprit d’hospitalité typiquement japonais. « Il a été imaginé pour anticiper les besoins des passagers, afin qu’ils vivent une expérience formidable », ajoute Koichi Suga.

Les préceptes de cette philosophie antique s’appliquent aussi aux 45 concessions françaises de Lexus, qui proposent un accueil d’exception. Les équipes reçoivent les clients comme des invités. Elles ont en permanence le souci de devancer leurs attentes et de répondre à leurs moindres souhaits.

Les mécaniciens exécutent parfaitement les travaux d’entretien pour la satisfaction et la tranquillité des utilisateurs. Cet art de recevoir nippon est une façon pour Lexus d’exprimer sa gratitude à ses clients.

Mochi mochi

Lexus s’engage sur le segment des citadines à un moment où les constructeurs allemands ont tendance à abandonner celui-ci, pour des questions de rentabilité.
Lexus s’engage sur le segment des citadines à un moment où les constructeurs allemands ont tendance à abandonner celui-ci, pour des questions de rentabilité. Daniel Reinhardt

Le Lexus LBX emprunte la plate-forme GA-B de la Toyota Yaris Cross dont il est une version raffinée. Mais son dessin est original. Les designers Lexus se seraient inspirés du mochi, ce dessert nippon ovoïde et un peu mou de consistance. Plus exactement, de deux mochis placés l’un au-dessus de l’autre.

En ces temps où la culture nipponne est à la mode, ce clin d’œil marketing fait sourire. À l’intérieur, la planche de bord se poursuit jusque sur les contre-portes. Elle enveloppe les passagers comme un cocon. Sur les modèles à finition soignée, l’habitacle est paré d’un cuir fin, habillé d’une élégante harmonie de tons clairs.

L’auto est mieux «assise» et semble solidement accrochée au bitume.
L’auto est mieux «assise» et semble solidement accrochée au bitume. DR

L’équipement est conséquent, avec, notamment, l’affichage tête haute. L’écran fait 9,8 pouces, ce qui est suffisant, et Lexus a le bon goût de conserver quelques touches physiques, pour la climatisation, par exemple. Enfin, le système audio, qui provient de chez Mark Levinson, est de qualité.

Sous le capot, on trouve une version gonflée du 3‑cylindres hybride 1,5 litre maison, développant 136 chevaux, soit 20 de plus que la Yaris. À noter que l’auto est proposée en version à traction avant ou transmission intégrale.

En route…

Plus inattendu, la citadine Lexus se révèle tout à fait polyvalente.
Plus inattendu, la citadine Lexus se révèle tout à fait polyvalente. DR

Notre Lexus d’essai nous attend devant la Cité des arts et des sciences, à Valence, en Espagne. La volonté du constructeur est d’ancrer son auto dans un univers urbain « chic et archi ». Pour la petite histoire, c’est à la suite d’une visite de la Cité des sciences de La Villette, à Paris, que le maire de la troisième ville d’Espagne a fait ériger la sienne en 1998.

Le site intègre une dizaine de bâtiments très spectaculaires signés Santiago Calatrava. L’architecte valencien est aussi l’auteur de la sculpturale station de métro du World Trade Center, à New York, et de la gare TGV Lyon-SaintExupéry. Mais revenons à notre crossover nippon qui tient parfaitement sa place en ville, où son gabarit raisonnable fait merveille. L’électricité permet des démarrages vifs.

À l’intérieur, la planche de bord se poursuit jusque sur les contre-portes.
À l’intérieur, la planche de bord se poursuit jusque sur les contre-portes. DR

Plus inattendu, la citadine Lexus se révèle tout à fait polyvalente. Elle jouit notamment d’une voie avant élargie de six centimètres par rapport à la Yaris équivalente. L’auto est mieux «assise» et semble solidement accrochée au bitume. Sur l’autoroute, elle ne donne pas l’impression de s’être égarée… In fine, ce LBX ressemble à une sorte de pari.

En effet, Lexus s’engage sur le segment des citadines à un moment où les constructeurs allemands ont tendance à abandonner celui-ci, pour des questions de rentabilité. Ainsi, les AudiA1 et Q2 et la Mercedes ClasseA ne seront pas remplacées.

Alors, opportunité pour Lexus ou erreur de jugement? L’avenir le dira. Une chose est sûre, le constructeur japonais a souvent choisi des voies originales. Et cela lui a plutôt bien réussi jusqu’à présent.


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