×
meilleur restaurant libanais paris kubri
fanny

The Good Guide

Ce nouveau restaurant est sans doute le meilleur libanais de Paris

The Good Guide

Une équipe de trois ambitieuses libanaises inaugurent Kubri, un restaurant d'auteur qui ambitionne de présenter leur pays sous un jour différent. Jusqu'à s'élever comme l'une des meilleures tables du moment ?

Bienvenue chez Kubri.
Bienvenue chez Kubri. Yvan Moreau

A Paris, même les très bons restaurants libanais ont du mal à s’éloigner des traditions. Mais Kubri,  une des jolies adresses à découvrir ce printemps, lui, s’éloigne des sentiers battus et propose une carte audacieuse jalonnée de saveurs méconnues.

Kubri, table libanaise contemporaine

Que renferment ces drôles de nem ? De l’halloumi !
Que renferment ces drôles de nem ? De l’halloumi ! Laurent Ponce

Mayfrid et Ingrid Chehlaoui, deux sœurs franco-libanaises, ont toujours baigné dans la restauration. Leur père a ouvert pas moins d’une vingtaine de tables à Beyrouth et ses alentours. Respectivement installées en France pour suivre un cursus en école de commerce et une formation à l’Institut Paul Bocuse, elles ont rapidement l’envie de poursuivre l’œuvre paternelle.

Fières de leur pays mais désireuses de le présenter sous un prisme résolument contemporain, elles imaginent Kubri comme une table d’auteur. Grâce à la cheffe Rita Higgins, leur projet se hisse déjà parmi les meilleurs restaurants libanais de Paris.

Démocratiser les saveurs libanaises

Kubri accueille en toute transparence.
Kubri accueille en toute transparence. Yvan Moreau

Passée la lourde porte d’entrée, on découvre un restaurant tout en longueur, à la décoration minimaliste mais soignée. Le cabinet Mur.Mur a en effet imaginé Kubri comme une adresse plurielle, adéquate pour chaque occasion. La porte s’ouvre ainsi sur deux rangées de grandes tablées ; un premier palier présente des têtes-à-têtes ; un comptoir en Inox borde enfin la cuisine ouverte, au fond du restaurant. Là est sans doute la place idéale pour découvrir pour la première fois cette gastronomie néo-libanaise.

Afin de faciliter la première approche de la carte, celle-ci s’organise en quatre temps. Ils correspondent aux types de bouchées proposées : « hummus » soit trois recettes de pâte de pois chiche bien connues à l’apéro, « meza » ou les assiettes à partager, les pièces de viande ou de poisson servies pour plusieurs convives sous le nom de « tabak » et enfin « helo », les desserts. Pas d’inquiétude, si de nombreux mots vous échapperont à la lecture du menu, le staff, charmant, sera là pour vous aiguiller.

Les tables de l’entrée dineront sous une fresque réalisée pour le projet.
Les tables de l’entrée dineront sous une fresque réalisée pour le projet. Laurent Ponce

Le meilleur restaurant néo-libanais de Paris ?

Le problème principal qui se pose à la table d’un restaurant prônant le partage réside dans le choix de la commande. Si nous aimerions recommander de tout réquisitionner, la gourmandise de chaque plat nous contraint à prévenir les estomacs les plus élastiques à ne pas voir trop gros — cinq à six mets pour deux personnes sont largement suffisants.

Le généreux houmous au shimejis et œuf poché.
Le généreux houmous au shimejis et œuf poché. Laurent Ponce

Le houmous est un incontournable de Kubri. Sa déclinaison aux shimejis, petits champignons japonais, et œuf poché est depuis l’ouverture du restaurant un best-seller — à raison ! Gourmand et singulier, il incarne l’essence même de ce nouveau restaurant libanais.

Chaque proposition de la carte invoque une idée qui sera vite contrariée. Le labné, que les afficionados imagineront comme un dip, se fait épais à la base d’une forêt de brocolinis et de feuilles de menthe. Le halloumi se retrouve quant à lui planqué dans un tube de filets de miel solide. Exception qui confirme la règle, le kefta, planté sur une brochette, a bel et bien la forme d’une boule de viande juteuse, mais s’accompagne d’un houmous pimenté et d’un jaune d’œuf confit.

Le riz en potimarron.
Le riz en potimarron. Laurent Ponce

Surprenantes et savoureuses, les assiettes sont envoyées au juste timing, évitant ainsi une table trop encombrée — le service veille au grain. Le repas, néanmoins vite consommé grâce à l’efficacité des cuisines, s’avale plus facilement accompagné d’un cocktail. Côté boisson aussi, les saveurs du Liban sont à l’honneur à travers des recettes originales. Mélange de whisky et eau de datte ou de gin aromatisé au zataar entérinent la singularité Kubri.

Aurait-on déniché le meilleur restaurant libanais de Paris ? Si on ne peut pas le garantir,  l’audace des mariages de saveurs et la justesse de chaque arrangement goûté au comptoir de Kubri nous autorise néanmoins à citer l’adresse comme un précurseur de la cuisine néo-libanaise.

F.L.G.


Kubri
108 Rue Amelot, 75011 Paris
Réservations

Voir plus d’articles sur le sujet
Continuer la lecture