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The Good Guide
En perpétuel renouvellement, Tokyo s'est doté en début d'année d'un nouvel hôtel attendu comme le Messie par les amateurs. Avec Janu, le groupe Aman ouvre un nouveau chapitre de son histoire consacré à une hôtellerie de luxe décomplexée et ultra connectée.
Les hôtels du groupe Aman sont parmi les plus beaux au monde. Non content d’avoir imposé un art de vivre bien lui, tranquille et luxueux, dans le paysage de l’hôtellerie d’exception, le groupe singapourien vient de révéler le premier chapitre d’une nouvelle histoire avec Janu, une nouvelle ombrelle partageant les mêmes valeurs. L’hôtel Janu Tokyo pose les jalons de ce nouveau projet déjà composés de 12 résidences hôtelières à venir, posté dans un tout nouveau quartier de la capitale japonaise.
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Le premier des hôtels Janu
Qui est un habitué d’Aman ne sera pas dérouté par Janu (« âme », en sanskrit). Pourtant, ce petit frère possède son propre caractère, plus connecté et moins contemplatif que ses aînés, résolument ancré dans son époque et à l’image d’une génération de néo-voyageurs. Si les hôtels Aman invitent à la déconnection totale, leur cadet vient apporter une pareille élégance, un confort optimal, le tout dans dynamique, urbain et en perpétuel mouvement.
L’hôtel Janu Tokyo, le premier de cette nouvelle famille, s’implante dans 13 des 54 étages de l’une des plus hautes tours du nouveau quartier d’Azabudai Hills, un projet ambitieux mené par le promoteur Mori Building Company. Elégant sanctuaire parsemé d’œuvres d’art qui viennent réveiller le colorama beige-gris imaginé par l’architecte d’intérieur Jean-Michel Gathy, l’hôtel mêle avec justesse les temps et les époques. Si les bonsaïs XL et œuvres florales donnent un axe bucolique à la partition déco des espaces communs, le mobilier moderne et ses lignes tranchantes font écho à la Tour de Tokyo dont la vue s’ouvre sur (quasi) toutes les perspectives.
Les chambres, 122 au total, sont spacieuses et respectent les humeurs de chacun grâce à leur décoration discrète. Elles sont sobres et fonctionnelles, à l’image de la tradition japonaise, et incorporent de nombreux clins d’œil à l’art de vivre nippon (lampes en papier de riz, portes coulissantes et toilettes Toto…). Une technique d’enduis de béton japonaise millénaire habille les murs, leur donnant une aspérité bienvenue pour casser la sagesse des lieux.
Janu Tokyo : l’hôtel moderne par excellence
Pensé comme un lieu de destination, il serait presque possible de séjourner au Janu Tokyo sans sortir de son sanctuaire. Cinq restaurants à part entière, une pâtisserie, un bars (dont l’un avec terrasse), un spa de 4000 m2, un espace sportif doté d’une salle de gym équipée des dernières machines, d’une autre de vélos spinning, d’un simulateur de golf, d’un espace yoga et d’un ring de boxe… Difficile de faire plus complet occuper les nuits et les jours des sujets au jet-lag.
A ne pas rater : Iigura, le comptoir à sushis au sein lequel le maître s’exécute devant ses clients dans les règles de l’art. Et Sumi, le micro restaurant spécialisé dans la cuisson au charbon (le « sumibiyaki »), dans lequel seule une dizaine de chanceux dineront, quelques jours dans la semaine. Un grand moment de gastronomie japonaise !
L’hôtel organise des cours particuliers et collectifs (gratuits) de sport (yoga, cycling, circuit-training) chaque jour pour aider à faire passer le repas de la veille…
Azabudai Hills : la nouvelle folie de Tokyo
Janu Tokyo a poussé tel le phare d’un tout nouveau quartier. Azabudai Hills, œuvre ex-nihilo de la Mori Building Company, le même promoteur qui fit sortir de terre le quartier voisin de Toranomon, avec le concours du cabinet d’architectes Heatherwick Studio, déjà à la manœuvre de l’impressionnante structure Vessel, dans un autre ensemble immobilier ambitieux, Hudson Yards à New York. Dans cet ensemble vert, largement pourvu de boutiques de luxe (Buly, Hermès, Dior), rien n’est impossible : une exposition consacrée à Calder dans la galerie commerçante installée sous terre, on peut y faire son shopping alimentaire dans une revisite nippone de notre bien aimée Epicerie du Bon Marché, on y déjeuner aussi, sur l’herbe par exemple — 2,4 hectares des 8 du projet sont végétalisés.
Avec en son sein la plus haute tour (actuelle) de Tokyo, la Mori JP Tower (330 mètres) érigée par le cabinet Pelli Clarke & Partners, ses infrastructures hyper modernes, et l’hôtel Janu Tokyo comme centre névralgique du cool, Azabudai Hills promet de devenir un haut-lieu tokoïte, la population locale étant friande des choses nouvelles et à la mode.
Hôtel Janu Tokyo
1 Chome-2-2 Azabudai, Minato City, Tokyo 106-0041, Japon
Site internet
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