Voyage
Ils entretiennent des relations peu communes avec le monde automobile. Ecrins ou faire‑valoir, ces hôtels sont entrés dans la légende.
Fairmont Monte-Carlo, Monaco. Vivre le Grand Prix de F1 de Monaco depuis le Fairmont est une expérience inoubliable, même pour qui n’est pas spécialement amateur de course automobile. Un privilège cependant réservé à ces happy few qui louent une suite avec balcon perché juste au‑dessus du plus célèbre virage du monde de la F1. Un spot d’exception pour une ambiance électrique qui ne dure que quelques jours et à laquelle succède le luxe tranquille d’un grand paquebot de luxe posé sur la mer.
Le Normandy, Deauville. « Garçon ! Vous avez des chambres ? » demande Jean‑Louis Trintignant dans la salle à manger de l’hôtel Normandy, séduit autant que troublé par la grâce d’Anouk Aimé. Incarnant un pilote professionnel, il a roulé jusqu’à Deauville au volant de sa Ford Mustang, l’a cherchée sur la jetée et finalement trouvée sur la plage. Cette séquence est le prélude à l’une des scènes les plus émouvantes du cinéma français. Celle d’une nuit d’amour finalement un peu ratée. On peut la revivre (on l’espère en plus heureuse) en louant la suite que l’hôtel a dédiée au film. Sur les murs, la reproduction de la toile de Jouy de l’époque et des photographies du plateau. Un esprit romantique et une ambiance qui sont finalement présents dans tous les espaces de l’hôtel. Et pourquoi ne pas tenter un retour à Paris comme dans le film ? L’un en train, l’autre en voiture, le second attendant le premier au bout du quai…
Hôtel du Castellet, Le Castellet. On l’appelle indifféremment le circuit du Castellet ou le circuit Paul‑Ricard (du nom de son fondateur). Il évoque la F1 des seventies avec les Jean‑Pierre Beltoise, Henri Pescarolo, Jackie Stewart, Niki Lauda… Aux premières loges de ce circuit, à quelques tours de roues, se trouve l’Hôtel du Castellet, d’abord fréquenté par les pilotes et leurs aficionados, puis, après d’importantes rénovations, par une clientèle attirée par son golf, son spa et, surtout, sa table gastronomique triplement étoilée, sur laquelle règne le chef Christophe Bacquié. Ceux qui cherchent le frisson de la vitesse peuvent s’offrir une virée sur le circuit grâce à des stages de pilotage. Il y en a même pour les enfants !