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Parfaire ses aptitudes en tout‑terrain avec des conseils d’experts tout en profitant d’un environnement magnifique, tel est l’objectif des Ducati Camp. Au guidon des Desert X et Multistrada V4 Rally, on évolue sur les plus beaux territoires français, pour le plaisir.
La route serpente entre les collines. Depuis Cavaillon, les paysages coupent le souffle à chaque canyon. Direction Saint‑Jean‑de‑Sault pour participer au Ducati Camp, une journée de roulage moto, surtout off-road, au guidon des nouvelles machines de la marque.
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Ducati Camp : le rendez-vous des passionnés
Le bout de route en cailloux pour accéder au domaine La Tour ressemble même à une prémise en condition, en attendant de prendre ses chemins aux côtés d’un pilote local d’exception, Antoine Méo – quintuple champion du monde d’enduro. Le domaine lui-même place les protagonistes dans l’ambiance : pierre, bruyère, chemins par-ci, sentiers par-là.
Hummm ! Que ça sent bon ! Les motos attendent sagement en rang leurs pilotes du jour. D’abord, la toute nouvelle Desert X. Elle signe l’entrée de Ducati dans le trail tout‑terrain avec des aptitudes encore jamais vues au sein du blason italien.
Elle est accompagnée de la Multistrada V4, une moto typée trail réputée pour les trajets au long cours, ici dans sa version Rally, spécialement équipée pour un usage en chemin.
Si la première se distingue par sa taille de guêpe et ses hautes suspensions très trail tout-terrain, la seconde, cossue, promet davantage de confort. Avant de se lancer, un petit briefing de rigueur dispense les explications d’usage sur la sécurité et les réglages électroniques des motos.
Car l’électronique fait maintenant partie intégrante de la donne, bien utile pour maîtriser au plus juste la moto en fonction des terrains de jeu. Évidemment, la machine ne fait rien de plus que de répondre aux ordres de son pilote.
Pour le style et les capacités purs, là, c’est Antoine Méo qui veille… Le staff emmène d’abord les pilotes sur un petit terrain d’entraînement. L’idée du Ducati Camp est d’améliorer la prise en main d’une moto grâce à des exercices d’apprentissage idoines : conduite sur une ligne, slaloms, passages bosselés, apprentissage de la balance de poids, etc.
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Cette courte formation du pilote expert et de son équipe d’instructeurs diplômés d’État, notamment Beppe Gualini, un spécialiste de l’école italienne, vaut son pesant d’or pour jauger les motos et évoluer ensuite sereinement sur les chemins. Dès le premier abord, la Desert X met en confiance.
Agile, maniable, légère, elle se prend en main facilement, sans a priori ni crainte. Bien campé, debout sur les cale-pieds, on se sent en position naturelle, tandis que le guidage s’effectue simplement, au regard.
Le moteur souple de la Desert X est capable de jouer à bas régime, sans qu’on ait besoin de toucher à l’embrayage, et la poignée de gaz assure une juste mise en charge des canassons.
Le frein avant combine puissance et souplesse pour un freinage très ajusté et l’arrière se dose avec finesse pour éviter les blocages trop rapides sur terre. De son côté, la Multistrada Rally embarque plus de poids et de chevaux.
Des motos de style
Intimidante au premier abord au regard de son gabarit, elle ne se désunit pas, même si une vigilance accrue du pilote est de mise. Le sourire en coin, à l’image de celui, permanent, d’Antoine Méo, la joyeuse troupe s’élance pour le périple au coeur des gorges des monts de Vaucluse.
Après quelques kilomètres de route virevoltante, les crampons prennent vie sur un petit chemin sous les sapins. La Desert X en raffole ; la Rally tout autant, avec même plus de confort. Les cailloux se multiplient, les montées et descentes aussi. Les conseils avisés du staff prennent tout leur sens.
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Bras bien écartés, pieds bien calés, corps qui bascule d’avant en arrière, jambes souples et regard affûté assurent un pilotage souple, jouant des accélérations en glisse et des travers marqués au freinage. La Desert X excelle dans ce domaine. La diablesse italienne, même première du genre pour la marque, assure en matière d’efficience.
Bon, de là à se prendre pour Antoine… Mais tous les mouvements, les placements, les franchissements se font naturellement, avec une efficacité bluffante. En passant à la V4 Rally, le pilote est quelque peu désorienté par le poids, l’encombrement et, surtout, la puissance.
Cependant, en mode Enduro, la puissance maîtrisée, la glisse contrôlée, le freinage adapté permettent de passer partout, certes avec un peu moins de facilité que la danseuse Desert X.
Retour sur le bitume pour rallier le domaine. Les virolos s’enchaînent avec force au guidon de la V4 Rally, en mode Sport. Le rythme s’accélère, un peu trop même pour la Desert X qui ne peut faire face à tant de puissance.
Pour autant, la « petite » reste au contact grâce à sa maniabilité supérieure et son poids en retrait. Mais, quel que soit le guidon, le plaisir est au rendez-vous. Des motos performantes et domptables, distillant des sensations pures, dans des paysages et chemins fabuleux, avec un staff accueillant, jovial et professionnel. Que demander de plus ?
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