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Horlogerie

Desert X 2021 : la biennale d’art californienne questionne frontières et identités

Desert X profite du relatif assouplissement des règles sanitaires en Californie pour organiser, jusqu’au 16 mai, sa troisième édition, placée sous le signe des migrations, des identités et de l’antiracisme.

Dès sa première édition, organisée en 2017, The Good Life est tombé sous le charme de Desert X, « un jeu de piste artistique imaginé par le commissaire d’exposition Neville Wakefield dans la vallée de Coachella (Californie), autour de Palm Springs et de Rancho Mirage ». La deuxième saison, en 2019, et une délocalisation exceptionnelle en février 2020 dans l’oasis d’AlUla, en Arabie Saoudite, ont, elles aussi, marqué les esprits. Si la tenue de la troisième « biennale du désert » Desert X 2021 était incertaine, elle a finalement lieu. Inaugurée le 12 mars, elle expose 12 œuvres d’autant d’artistes jusqu’au 16 mai, toujours dans la vallée de Coachella, sponsorisée par Richard Mille et Gucci.

Cette année, les artistes ont utilisé le désert comme une page blanche pour questionner les frontières, dénoncer les stéréotypes, repenser les systèmes politiques, alerter sur l’urgence climatique ou rappeler quels étaient les premiers habitants de la vallée de Coachella.

Les femmes prennent le pouvoir

Et sept artistes sur les douze exposés sont des femmes. On trouve Zahrah Alghamdi (Arabie Saoudite), qui, avec What Lies Behind the Walls, a recréé les strates géologiques d’un désert imaginaire. De son côté l’artiste égyptienne, basée à New York, Ghada Amer, a planté des mots : un jardin de qualités (résilience, force, beauté) qu’elle associe à la féminité. Xaviera Simmons rappelle, sur les fameux « billboards » (ces grands panneaux publicitaires sur le bord de la route), que « la Californie a tenté de bannir les Noirs » et que « certaines familles riches des Etats-Unis ont acquis ce patrimoine au fil des siècles grâce au travail gratuit d’esclaves afro-américains ».

Plus léger, la reconstitution d’une petite maison typique du désert californien dans les années 30 et 40 par Kim Stringfellow dans Jackrabbit Homestead, construite grâce au Souther California’s Small Tract Act, qui mettait à disposition de certains citoyens des terrains fédéraux loin des grandes agglomérations.

Inégalités et réappropriation

Chez les hommes, on est touchés par les cubes de bidons d’eau comprimés par l’artiste ghanéen Serge Attukwei Clottey, symbole des inégalités face à l’accès à l’eau potable et Nicholas Galanin choque et impressionne en singeant le panneau « Hollywood » qui devient « Indian Land ».

Faute de pouvoir traverser l’Atlantique pour rejoindre Palm Springs et profiter des œuvres de Desert X 2021 dans leur habitat naturel, The Good Life vous offre un aperçu des installations les plus marquantes.

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