On a testé la Bentley Continental GT de Neymar

C’est le transfert le plus commenté de l’année : le footballeur brésilien Neymar quitte le PSG, et signe un contrat en or avec le club Al-Hilal en Arabie Saoudite. Pour attirer l’international, le club a évidemment du mettre la main à la poche. Et pas qu’un peu : en plus de son salaire de 100 millions d’euros par an, Neymar a obtenu de son nouvel employeur de nombreux avantages en nature, dont la liste affole les réseaux sociaux.

Avantages en nature pour Neymar

Parmi eux, une maison de 25 chambres, avec une piscine de 40×10 mètres et trois saunas, cinq domestiques à temps plein, un chauffeur – évidemment – mais également des notes de frais pendant ses jours off, un avion privé à disposition, et 500.000 euros de bonus à chaque fois qu’il promeut l’Arabie Saoudite sur ses réseaux sociaux.

Mais comme de nombreux footballeurs, Neymar aime le vroum vroum, et a donc naturellement ajouté à sa liste de desiderata, trois bolides : une Aston Martin DBX, une Lamborghini Huracán et une Bentley Continental GT. The Good Life, on a testé cette dernière, et vous donne un aperçu des futurs rides de Neymar sur les routes d’Arabie Saoudite.

Pour son arrivée en Arabie Saoudite, Neymar Jr veut une Bentley Continental GT.

Le test de la Bentley Continental GT

On doit au carrossier Mulliner, la ligne du splendide coupé Bentley R-Type Continental des années 50, à l’arrière fuyant… véritable monument du design automobile. Bentley a eu la bonne idée de relancer cet atelier londonien, so British, réputé pour l’élégance de ses réalisations. Sur place, les artisans créent des modèles spécifiques en série limitée, pour le constructeur de Crewe. La Mulliner Bacalar présentée en 2020 et produite à 12 exemplaires, est le plus récent exemple de ce partenariat. L’enseigne a aussi reçu récemment pour mission de refabriquer à l’identique, une série de 12 Bentley Blower 4,5 l de 1929. Enfin, Mulliner œuvre sur des modèles Bentley personnalisés à la finition exclusive comme la Continental GT Mulliner de cet essai.

Profil fluide et sportif

Direction la concession des Champs-Elysées pour prendre possession de notre Continental GT Mulliner. L’émotion est grande face à cette sculpturale automobile qui flirte avec les 250 000 euros.

Au premier abord, c’est la face avant de notre beau vaisseau qui saute aux yeux. Ses quatre phares ovalisés lui donnent un petit air rétro. La calandre reprend l’aspect de celles des Bentley 4,5 litres et Speed Six, victorieuses aux 24 Heures du Mans entre 1927 et 1930.

Le profil du colosse est allégé par le très court porte-à-faux avant et les roues de grand diamètre. Avec son arrière fastback aux ailes sculptées, le Continental GT ne fait pas ses dimensions. Ce grand coupé anglais mesure pourtant : 4,85 m de long et près de 1,97 m de large. Il frôle les 2,2 tonnes.

L’exclusivité sur pneus

Un petit tour du propriétaire s’impose. Les mille et un accessoires revisités par les artisans de Mulliner, font le sel de cette version exclusive. Il en va des inédites et magistrales jantes de 22 pouces à la fois peintes et polies, de la calandre avant “Double Diamond” ou encore des rétroviseurs bicolores. A noter que le “B” au centre des moyeux restent toujours debout… La perfection, jusque dans les moindres détails.

L’intérieur est digne d’un palace 5 étoiles. Mulliner y pousse la personnalisation à l’extrême. Le client a le choix entre 88 sortes de placages pour le tableau de bord et les contre-porte et 8 coloris de peaux contrastant avec les surpiqûres de deux couleurs différentes…Confortables, les sièges matelassés se règlent électriquement dans tous les sens. Ils disposent en outre, des fonctions : massage, chauffage et ventilation. Leurs broderies nécessitent 18 mois de travail et le rendu façon “Diamant” du cuir, demande aux petites mains du carrossier de réaliser 400 000 points de couture.

La console centrale est rehaussée pour sa part, d’un revêtement chromé à l’esprit rétro. En son centre, trône l’exquise pendulette de bord analogique Breitling. L’horloger suisse est partenaire de Bentley depuis 2002. L’habitacle est un bel exemple de fusion entre tradition et modernité.

Au volant de la Bentley Continental GT Mulliner

Asseyons-nous… La prise en main est rapide. Notre interlocuteur de chez Bentley, se veut rassurant. « Vous allez voir, c’est très facile à conduire ». Très facile, très facile, vite dit !

Une pression sur le démarreur et… le feulement du V8 bi-turbo de 550 ch, prend aux tripes. Les premiers kilomètres rassurent. Le bolide British slalome entre les bus et les trottinettes électriques parisiennes, avec la dextérité d’une citadine. L’athlète peut aussi en théorie bondir à 100 km/h en 4 secondes et foncer à 313 km/h… Faisons confiance, faute de pouvoir vérifier ces performances.

Sur la route, notre Continental GT bleu France, ne passe pas inaperçue. Les pouces se lèvent sur notre passage. La Continental GT inspire le respect… Peut-être ses racines British (nous roulons qui plus est, en plaques anglaises) ? En tous les cas, c’est bien agréable !

Tapis volant ?

Le confort est royal. Les suspensions hydrauliques avalent imperfections et dos d’ânes comme un ado américain les hamburgers. L’auto donne l’impression de survoler la route, comme un tapis volant des contes des Mille et une nuits.

Une petite accélération, « juste pour voir » ? Le moteur réveillé en sursaut, émet des vocalises jubilatoires. La poussée fait penser à celle de la fusée Ariane au décollage ! Rapidement la voiture tempère les ardeurs. La Bentley n’est pas une pousse-au-crime. On adopte sans même s’en rendre compte, une conduite rapide « juste ce qu’il faut »…

Nous associons parcours autoroutiers rapides et routes de campagnes bucoliques. L’auto fait preuve d’un tempérament aussi énergique que généreux. Quelques heures plus tard il est temps de rentrer avec 300 km dans les pattes. Pourtant, ce trajet ne laisse aucune trace de fatigue. On se sent près à repartir pour 500 km de plus ! Cette auto n’usurpe clairement pas ses initiales, GT. Elle est l’archétype même du coupé Grand Tourisme : une voiture sportive confortable qui avale les kilomètres à vitesse soutenue, sans essorer son conducteur. Avec elle, les road-trip sont toujours un peu trop courts.