« Electric Vertical Takeoff and Landing aircraft » ou eVTOL, les appareils aériens électriques à décollage et atterrissage verticaux en français, tout le monde en parle. Plus ou moins crédibles, les projets se multiplient et, fantasme de la « voiture volante » oblige, font couler beaucoup d’encre. L’un des plus aboutis est celui de Lilium, une start-up allemande qui promet des taxis volants pour 2025. C’est d’ailleurs le point commun de toutes ces innovations : le transport de passagers.
Cette condition entraîne de nombreuses contraintes : taille des appareils, autorisations, assurances, présence en ville obligatoire… Ainsi, pour enjamber ces obstacles et faire d’une pierre deux coups en coupant l’herbe sous le pied de la concurrence, la start-up canadienne WatFly semble avoir trouvé une solution : la voiture volante individuelle, Atlas.
La voiture volante de monsieur tout le monde ?
130 kilos, 2,5 m de haut pour 4,5 m d’envergure et une vitesse de pointe de 200 km/h, il se recharge complètement en deux heures, peut voler une heure et planer quinze minutes… au cas où ! Il est équipé d’un système anti-collision et d’un parachute. Autonome, son utilisation ne requiert aucun brevet de pilote.
Plus petit que les eVTOL déjà présentés, il a plus de chance de recevoir les certifications nécessaires, et plus rapidement. C’est ce qu’affirment Abinesh Chandrasekhar et Gonzalo Espinoza Graham, les deux fondateurs de WatFly, qui ont mis toutes les chances de leur côté en assurant qu’Atlas serait réservé aux utilisations récréatives hors des grandes villes et banlieues.
Ainsi, malgré l’absence de prototype et de tests grandeur nature, la start-up est persuadée d’avoir le droit de faire voler son Atlas dès l’année prochaine. Elle a même commencé à prendre les commandes depuis février. L’eVTOL individuel pourrait donc arriver chez les particuliers nord-américains en avril 2021, contre un chèque de 150 000 $. Avant d’entendre « Tu vas chercher le pain ? Que la Force soit avec toi ! », il faudra donc attendre encore un peu…
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