Le MoMA revient sur plus de 30 ans d’architecture brutaliste – voire brutale ! – en ex-Yougoslavie. Plusieurs centaines de maquettes, plans d’urbanisation, croquis et photographies de bâtiments dont certains sont encore debout, plongent le visiteur dans l’époque socialiste des Balkans.
La vision d’alors, celle de villes modèles bien que bétonnées et austères, devient presque poétique. Ces monstres gris paraissent encore plus imposants sous les faibles rayons de soleil que laissent passer des nuages, comme éternellement greffés aux cieux croates, kosovars ou serbes.
Des identités multiples, qui ont causé la fin dans le sang de la Yougoslavie, et que l’on retrouve dans les différentes manières d’aborder l’architecture, pourtant très réglementée par le régime de l’époque.
De passage à New York, c’est certainement l’expo à ne pas manquer cet été. Avant-goût.
Toward a Concrete Utopia : Architecture in Yugoslavia, 1948-1980, jusqu’au 13 janvier 2019, MoMA, New York City.