480 km/h. C’est ce que pourrait afficher le compteur d’Accel, diminutif de « Accelerating the Electrification of Flight » (« Accélérer l’électrification des vols »), lors de son premier vol à la fin du printemps 2020. Ce petit aéronef présenté le 19 décembre par Rolls-Royce à l’aéroport du Gloucestershire, deviendra alors l’avion électrique le plus rapide du monde.
Le constructeur anglais s’est associé à YASA, constructeur de moteurs électriques, et la start-up aéronautique Electroflight, pour concevoir Accel. Le tout financé en partie par le gouvernement britannique.
Son autonomie lui permet de relier Paris à Londres. Rolls-Royce affirme que la batterie installée sur Accel est la plus dense jamais assemblée dans un avion. Avec 6000 cellules embarquées qui alimentent trois moteurs, l’avion, propulsé par 500 chevaux, pourrait parcourir plus de 300 kilomètres.
Rolls-Royce se prépare à la transition vers l’électrique
Si le record de vitesse permet à Rolls-Royce de faire parler de son Accel, l’essentiel est ailleurs. Dans un communiqué, Rob Watson, directeur de Rolls-Royce Electrical, explique que « cela permet de développer nos compétences et assurer notre présence en première ligne de la transition vers des énergies plus vertes ».
En effet, la firme britannique est l’un des plus gros fournisseurs de moteurs pour les avionneurs. Accel lui permet donc de rappeler à ses clients qu’elle est dans la course pour les accompagner dans leur passage à l’électrique. C’est déjà le cas avec Airbus, et le développement de la technologie E-Fan X, et Widerøe, une compagnie régionale norvégienne qui ambitionne d’électrifier l’intégralité de sa flotte d’ici 2030.
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