Certes, les chiffres de l’Observatoire régional de l’agriculture biologique ne flambent pas, mais les lignes bougent. En 2018, seuls 923 ha de vignes destinée aux champagnes étaient déclarés en bio ou en conversion, soit 2,9 % de l’aire d’appellation champenoise. Pourtant, la prise de conscience environnementale prend de l’ampleur, notamment grâce à la jeune génération de vignerons qui arrive à la tête des domaines, mais aussi grâce au réchauffement climatique qui accélère le mouvement. « Le modèle économique bio ne convient pas à la Champagne, car les deux tiers du raisin partent au négoce, et les adeptes du bio préfèrent faire leur propre champagne, vendu de 30 à 40 % plus cher que les cuvées en conventionnel », reconnaît Frédéric Zeimett, à la tête de la maison Leclerc Briant.
Même s’il est peu envisageable que l’intégralité des 34 300 ha de la Champagne passe en bio à moyen ou même à long terme, les différentes instances représentatives se mobilisent. En 2001, le Comité Champagne a ainsi lancé un référentiel Viticulture durable en Champagne qui entend être la référence environnementale de l’appellation.
Les tenants d’une pratique strictement bio se mobilisent également, et près d’une centaine de vignerons et maisons se sont réunis au sein de l’Association des champagnes bio (ACB). Pionniers ou convertis plus récents, les membres de l’ACB s’engagent à respecter le cahier des charges de l’agriculture biologique, certains le dépassant même en adoptant les pratiques de la biodynamie, certiϐiée ou pas. Les lignes bougent !
Voici notre sélection de champagnes bio pour les fêtes de 2020.
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