En Champagne, la cuvée la plus connue, définie comme l’étendard d’une maison, est le « brut sans année » (BSA dans le jargon des professionnels). Elle est élaborée à partir d’un assemblage de plusieurs récoltes, raison pour laquelle aucune année n’est mentionnée sur la bouteille. L’objectif pour le chef de cave est de réaliser, chaque année, un vin qui correspond à l’attente de ses amateurs. Il ne doit déstabiliser ni le goût ni les sensations, année après année. Ce flacon doit avoir vieilli au minimum quinze mois en cave avant d’être commercialisé. Quand l’année est indiquée sur l’étiquette, on parle de champagnes millésimés.
Ils suivent alors des règles très strictes. La récolte provient d’une seule et unique année. Elle se veut donc une expression fidèle d’un instant « T ». Elle aura donc des caractéristiques organoleptiques différentes selon le millésime. Elle est souvent le fruit d’une vendange exceptionnelle.
Le vieillissement doit être au minimum de trois ans dans les caves sombres et humides. Mais il est souvent poussé à cinq, voire dix longues années pour les champagnes d’exception qui sont tous millésimés. C’est le cas, par exemple, du dernier Dom Pérignon, qui ne produit que des champagnes millésimés. Le choix de millésimer ou non n’appartient qu’à son élaborateur. C’est pourquoi, lors d’années atypiques comme 2003 et 2010, certaines maisons ont millésimé et d’autres non !
Voici notre sélection de champagnes millésimés pour les fêtes de 2020.
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