On pensait la certification Master Chronometer réservée à Omega. Pourtant, ce label délivré par le très pointilleux Institut fédéral de métrologie suisse (METAS), trône désormais sur une montre Tudor, la dernière Black Bay Ceramic, tout juste présentée par la maison sœur de Rolex, que The Good Life a pu voir, porter, toucher et décortiquer dans un lieu que, nous autres, pauvres mortels, n’avons normalement pas le droit d’approcher : l’atelier Tudor, avenue Ruysdaël, dans le Parc Monceau à Paris.
Boîtier rond de 41 mm en céramique noire, cadran noir mat, lunette et couronne PVD noires, bracelet cuir-caoutchouc noir… Cette Black Bay se fait « all black », jusque dans le mouvement. Le calibre Manufacture MT5602-1U prend, lui aussi, une teinte noire que l’on peut admirer à travers la glace saphir de son fond transparent. Seules les aiguilles, au célèbre motif « snowflake », sont beiges et lumineuses.
Si la plongeuse Black Bay Ceramic avait déjà tout de la montre-outil idéale, la maison suisse a souhaité asseoir, un peu plus, sa légitimité sur le marché en obtenant la certification Master Chronometer. Une ambition résumée chez Tudor en une phrase : « on avait déjà le bac avec mention, on a voulu pousser jusqu’en master » (Pun intended).
Cette certification est délivrée par l’Institut fédéral de métrologie suisse aux horlogers qui se plient à des règles strictes. D’abord, il faut avoir, au sein de son propre atelier, un laboratoire dédié aux tests METAS. En outre, l’institut contrôle 8 % de la production de façon aléatoire.
Cette batterie de tests tourne autour de la fabrication des matériaux (les montres doivent être Swiss Made), la précision, pas plus de 5 secondes de variation par jour (deux fois moins que les normes suisses habituelles), l’étanchéité (au moins 200 mètres, pas un problème pour Tudor), la réserve de marche (70 heures sur la Black Bay Ceramic) et, surtout, l’anti-magnétisme.
Concernant ce dernier point, le METAS soumet les tocantes à un champ magnétique de 15 000 gauss, l’équivalent d’une IRM (entre 15 000 et 30 000 gauss). Et, si chez Tudor on nous assure que le magnétisme n’a jamais été un problème, la maison a tout de même modifié, un peu, son mouvement pour s’adapter à ces nouvelles normes en utilisant des « matériaux secrets »… Même après nous avoir laissé pénétrer dans son atelier, Tudor décide de garder une part de mystère.
Il s’agit de la première certification Master Chronometer pour Tudor qui devient, après Omega, l’autre grande maison à pouvoir afficher ce label sur un cadran. Ajoutez une garantie de 5 ans et un bracelet additionnel tissé en France et vous obtenez une plongeuse chic au rapport qualité-prix – moins de 5000 € – sans commune mesure sur ce segment.
Lire aussi :