Les souliers sont cirés, la chemise repassée et le gel hydroalcoolique glissé dans la poche de la veste. Bravant l’épidémie, The Good Life a rendez-vous au Moloko Pigalle, rue Pierre Fontaine, dans le 9e arrondissement de Paris. La nouvelle adresse de Julie et Olivier Demarle, restaurateurs à succès derrière Le Café Chic, The Bistrologist, Le Basilic, Les Dépanneurs et L’Entrée des Artistes, a ouvert ses portes au début de l’année, après un an de travaux.
Le Moloko s’étend sur deux étages. Pour faire simple, un bar à cocktails au rez-de-chaussée et la salle du restaurant à l’étage. On monte les escaliers, laisse manteau et masque au vestiaire, avant de prendre place dans une salle à la déco sobre, de bancs de béton et assises orange formica. Une bonne première impression : c’est chic !
A gauche, un groupe de modeuses qui ont réservé une partie de la banquette à leurs sacs du Printemps. A droite, un couple de bobos en Kitsuné et Maison Standards. La playlist de classiques des années 80/90/2000 né gêne pas les conversations. L’ambiance est feutrée, propice à siroter des cocktails.
De Paris à Miami
Ça tombe bien, la carte en propose une douzaine. Pour nous, ce sera un Sayuri Wish (gin, combava, limonade à la rose et shiso) et un Won’t Sleep (rhum brun Bacardi 4 ans, passion et cranberry). Le premier, fruité, réconfortant, frais et printanier, le second, plus doux, sucré, chaud et épicé. Deux cocktails très différents, c’est l’idéal pour attaquer la carte de cuisine fusion japonaise imaginée par le Chef José Mendin, recruté par les Demarle à Miami Beach. Au Moloko, il prépare de petites assiettes à partager de plats twistés à l’Asiatique. On se lance !
D’abord, le froid. On flashe sur les Hamachi Ceviche Tacos, croquants et frais, un jeu de texture agréable et des saveurs – notamment la sauce yuzu – bien équilibrées. La Tuna Pizza, loin de la spécialité italienne, un carpaccio de thon rouge à l’huile de truffe, est parfaite pour ceux qui auraient commandé un cocktail au gin ou à la vodka. Aux amateurs de rhum, on conseillera plutôt le Butter Crab Roll et sa sauce en deux parties (ponzu et beurre fondu). Notre coup de cœur.
Des assiettes à partager
Viennent ensuite les « plats chauds », avec un filet mignon épicé, entre France et Japon et, surtout, un cabillaud noir sauce miso. Fondant et caramélisé, donc forcément déroutant pour ceux qui n’aiment pas le sucré-salé, il est presque aussi bon que celui du chef Nobu Matsuhisa. Oui oui.
En dessert, le Croissant Pudding – miettes de croissant, glace au sésame et moelleux au chocolat – permet de finir son cocktail en beauté, qu’il soit blanc ou brun. C’est déjà le moment de dresser le bilan de la soirée. Le service, zéro faute – à l’opposé des premiers avis de clients sur Google, on imagine que les équipes ont dû se remettre en question – et la déco très agréable, et photogénique (ça compte aujourd’hui…).
Les assiettes, si elles sont belles et bonnes, ne sont pas très copieuses. Forcément, en suivant le schéma classique entrée/plat/dessert, on peut sortir du Moloko un brin frustré. L’idéal, c’est de commander trois ou quatre assiettes par personne, et partager les plats. Avant de danser pour éliminer. En effet, le Moloko se transforme en club à partir de minuit. Et le reste de notre soirée est évidemment classé secret défense.
Moloko Pigalle
26 Rue Pierre Fontaine (Paris 9).
Tél. +33 1 42 06 87 24
www.molokopigalle.com
Réservation recommandée.
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