La Maison d’Estournel, dolce vita au cœur du Médoc

Dans les vignes du Médoc, près de Bordeaux, la dernière adresse du groupe Michel Reybier Hospitality (La Réserve), a ouvert ses portes à The Good Life pour une douce escapade gourmande et enivrante.

Le tableau est alléchant : s’évader de Paris le temps d’une échappée au cœur des vignes, dans le Médoc. On débarque à Bordeaux Saint-Jean et là, encore une (grosse) heure de voiture avant d’arriver à la Maison d’Estournel.

Michel Reybier, qui a acheté le domaine viticole de Cos d’Estournel, les vignes et le château, en 2000, s’est offert la maison de son fondateur Louis-Gaspard d’Estournel en 2016, tout près, pour compléter sa collection.

Inclassable

En août dernier, une fois transformée, elle ouvrait ses portes pour devenir la dernière adresse en date du groupe Michel Reybier Hospitality, qui compte, entre autres, dans son portfolio, les hôtels La Réserve.

A peine arrivés que l’on nous accueille sans passer par la réception. Pourquoi ? Parce qu’il n’y en a pas. C’est là toute l’ambiguïté de la Maison d’Estournel. Lorsqu’elle nous fait la visite, la maîtresse des lieux insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un hôtel.

Certes, alors qu’est-ce que c’est ? Une maison d’hôte, un boutique-hôtel, une auberge, un relais… ? « C’est la Maison d’Estournel ». D’accord. Inclassable donc.

Médoc chic

Après quelques heures à profiter des lieux, on tente, tout de même, de brosser son portrait : une jolie retraite de 14 chambres. Au détail près que le décorateur n’est autre que l’architecte et designer britannique Alex Michaelis, que le velours et les matériaux nobles se taillent la part du lion, et que pierre du Portugal et faïence du Japon voisinent dans la salle de bain.

Un bed & breakfast. Oui, mais dont le restaurant, tenu par le jeune chef Emilien Deschamps, propose du 100 % local. De la truite, de la daurade, des œufs de caille, du canard, et des accompagnements aux poulpe, coquillages et légumes du potager, qui flirtent avec le macaron Michelin.

En réalité, qu’elle le veuille ou non, la Maison d’Estournel est un hôtel. Un petit boutique-hôtel rural-chic, où l’on dort bien, où l’on mange bien, et où l’on boit (très) bien. Comme à la maison, mais en mieux, à moins d’être Louis-Gaspard d’Estournel lui-même.

Vins et vignes

Forcément, à table on arrose d’un vin de ce domaine situé à Saint-Estèphe. Du Pagode de Cos, plus fruité, plus rond, et plus jeune, ou du Cos d’Estournel, « la » bouteille emblématique. Un jus plus puissant, épicé, qu’il faut laisser vieillir entre 10 et 15 ans, agile. Il est aussi à l’aise avec un bon gibier qu’avec un poisson bien relevé.

Le matin, on se lève face aux vignes – dans le Médoc, elles prennent littéralement toute la place – avant d’enfourcher l’un des vélos électriques à disposition dans la Maison, pour visiter les alentours. Des vignes à perte de vue donc,  mais aussi des châteaux, dont le Cos d’Estournel, avec ses pagodes indiennes et sa porte importée de Zanzibar. Ainsi que des jolis villages typiques aux pierres grises et l’estuaire de la Gironde, tout à côté.

La Maison d’Estournel fermera ses portes le 15 novembre, avant de rouvrir au printemps. Avec, pourquoi pas, une piscine ? C’est tout ce qu’il manque à cette bulle de déconnexion médocaine pour obtenir un 10/10.

La Maison d’Estournel
Route de Poumeys, Leyssac, Saint-Estèphe, Médoc (33).
Tél. +33 5 56 59 30 25
www.lamaison-estournel.com


Lire aussi :

Los Angeles : Soho House transforme un ancien entrepôt en spot (très) chic

Pour ses 100 ans, La Lorraine invite le chef étoilé Christopher Coutanceau

Hôtellerie : Anantara, luxe, calme et traditions

La distillerie de The Dalmore dans les Highlands rouvre ses portes