Hôtellerie : Anantara, luxe, calme et traditions

La marque haut-de-gamme du groupe thaïlandais Minor Hotels s’apprête à ouvrir trois nouvelles adresses d’ici la fin de l’année. Des établissements qui tiennent à s’ancrer dans les cultures locales.

William Heinecke, un Américain qui a passé 50 ans de sa vie en Thaïlande, est le fondateur de Minor Hotels, qui compte aujourd’hui 536 établissements dans 53 pays. Il est à la tête de huit marques dont Avani, NH Collection, Tivoli et Anantara. Cette dernière a vu le jour en 2001. A l’époque, Heinecke a déjà dans son portfolio plusieurs établissements Marriott et Four Seasons. Selon lui, ces derniers manquent de « racines ». Autrement dit, ils sont trop standardisés.

Il pense alors mélanger l’art du service et du luxe de Four Seasons avec l’organisation d’entreprise très huilée de Marriott. « Il décide d’y ajouter un soupçon d’authenticité en incluant à son établissement l’architecture, la cuisine et les traditions locales » explique Marion Walsh Hédouin, vice-présidente des relations publiques et de la communication de Minor Hotels.

Un esprit boutique-hôtel

Le premier Anantara ouvrait ainsi ses portes en Thaïlande il y a 18 ans. La croissance de la marque se fera très calmement : « lorsque je suis arrivée, en 2006, il n’y avait que trois hôtels siglés Anantara » se souvient Marion Walsh Hédouin. Mais, depuis quelques années, la tendance est à l’expansion. Aujourd’hui, la marque propose 39 établissements !

Ce rush n’empêche pas Anantara de conserver le même ADN, tout en créant une atmosphère différente à chaque destination. Si son seul « vrai » concurrent est le groupe Six Senses, « notamment dans l’esprit du petit groupe proposant des expériences qui sortent de l’ordinaire et sont célèbres pour la qualité de leurs spas », Anantara a en effet réussi à conserver son esprit « boutique-hôtel ».

Des directeurs garants de l’ADN Anantara

Le secret ? Des directeurs mobiles ! Marion Walsh Hédouin raconte : « lors d’un récent passage à Londres pour rencontrer plusieurs directeurs d’hôtels Anantara, je me suis rendu compte qu’ils avaient tous travaillé dans 4 ou 5 pays ».

Et quand ces mutations sont impossibles, la marque fait appel à des partenaires de confiance. C’était le cas à Marbella, pour l’un de ses dernières adresses. Cristina Borges, directrice des relations publiques pour la région de l’Algarve – et depuis peu l’Andalousie – explique que « même si le directeur de l’Anantara Villa Padierna Palace n’est pas de la maison, il connaît très bien la région. Il a été formé par nos directeurs et a fait le tour du monde pour visiter nos hôtels et s’imprégner de l’ADN de la marque ».

Des directeurs qui ne sont pas bridés par le groupe, au contraire. Si comme dans tous les hôtels de luxe il y a des standards minimums à respecter, Marion Walsh Hédouin l’assure, « ils sont libres de mettre en place ce qu’ils pensent être le mieux pour mettre en valeur la région. C’est le côté entrepreneur de notre fondateur qui a déteint sur tout le monde ».

Tunisie, Malaisie, Ubud…

La firme vient d’inaugurer deux établissements. A Marbella donc, mais aussi à l’Île Maurice, début septembre. Prochaine étape ? La Tunisie, en décembre, à Tozeur, dans le sud du pays. Le premier hôtel de luxe dans la région, en plein cœur d’une palmeraie dans le désert et pourtant tout près de la ville et de l’aéroport. Voisin d’un lac de sel, il est, selon sa Marketing Manager Raja Ben Naceur « un hôtel très spécial, car il offre une coupure avec tout ce qui l’entoure. Elle ajoute qu’il s’agit du projet majeur du tourisme en Tunisie, dans une région encore sous-exploitée, où il y a beaucoup à faire et à voir, et donc l’occasion pour la marque de s’implanter où il n’y a pas encore de concurrence. ».

Le même mois Anantara ouvrira, en décembre, en Malaisie, le long d’une plage de 17 kilomètres. Dans une région plus proche de Singapour que de Kuala Lumpur où son hôtel sera, encore une fois, le seul établissement « de marque ».

L’année prochaine ne devrait pas sonner la fin de la folie des grandeurs de la firme thaïlandaise. Bali, à Ubud, devrait être la première adresse de 2020, mais Anantara prospecte également en Europe, en Asie, et en Amérique du Sud.

William Heinecke, lui, ne cache pas son envie de s’installer pour la première fois au Japon et aux Etats-Unis. Un pays où le groupe Minor Hotels fera son entrée avec le NH Collection de New York, qui ouvrira ses portes l’année prochaine.

www.anantara.com


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